Violence au lycee Maroc Violence scolaire et génération rebelle Les rares fois o? l'on aborde le sujet de la violence à l'école une question revient avec insistance à qui la faute A défaut d'assumer leur responsabilité les acteurs du système scolaire essa

Maroc Violence scolaire et génération rebelle Les rares fois o? l'on aborde le sujet de la violence à l'école une question revient avec insistance à qui la faute A défaut d'assumer leur responsabilité les acteurs du système scolaire essaient de s'innocenter sinon ils s'accusent mutuellement Ainsi on entend souvent les gloses suivantes c'est la faute aux enseignants qui sont des incompétents et qui ont perdu leur autorité d'antan ce sont les directeurs qui font tout pour éviter de faire des vagues ce sont les surveillants qui sont complètement dépassés et démotivés ce sont les élèves qui sont devenus ingérables ce sont les parents qui démissionnent ou c'est l'Etat qui veut délibérément abêtir le peuple en tuant l'école publique qui en plus constitue pour lui un fardeau économique politique et social ? Echec de la politique d'arabisation La violence à l'école est la conséquence d'un processus d'une politique d'un système dont les acteurs assument tous une part de responsabilité Si aujourd'hui l'école publique véhicule une image plutôt négative c'est que cela peut-être a été voulu Nous sommes face à un système absurde qui tourne dans le vide une politique d'enseignement marquée par un cynisme tout aussi politique Le bilan de trente années dans ce domaine depuis un certain Azeddine Laraki pousse à ce constat ? nous fait remarquer Abdellatif Mansour un ancien professeur à l'Ecole Normale Supérieure de Casablanca En clair A Mansour considère que la recrudescence de la violence dans les établissements scolaires est le résultat inévitable de l'échec de la politique d'arabisation de l'enseignement public au Maroc Politique que même Hassan II n'a pas hésité à dénoncer non sans démagogie dans son discours du août Cher peuple je dois te dire que ceux qui ont entamé l'arabisation se foutent de ta gueule ? ? Ce propos pour le moins étonnant et populiste peut résumer à lui seul tout le mal qu'on pense du système éducatif et sa vicieuse instrumentalisation dans la strati ?cation sociale et politique au Maroc C'est normal qu'un élève devienne nuisible et agressif lorsqu'il se trouve pénalisé par une école qui après avoir été avant et après l'Indépendance un ascenseur social pour tous les Marocains moyens ou défavorisés a été transformée en une grande salle d'attente pour les futurs chômeurs et harragas ? regrette Abdellatif Mansour Ce constat amer n'est pas tout à fait partagé par Jamal Khellaf du ministère de l'Education nationale Ce dernier rappelle d'abord que la violence à l'école n'est pas une spéci ?cité marocaine et que les pays les plus développés et dotés d'un enseignement public performant connaissent eux aussi ce phénomène Nous avons tendance à isoler l'école de son environnement On oublie souvent que l'école re ète d'une manière ou d'une autre tout ce qui anime ou agite la société quelle soit japonaise américaine ou marocaine ? précise-t-il Si le phénomène est d'abord visuel la recrudescence de la violence commence à inquiéter Ainsi dans le cadre de la décennie consacrée à l'éducation et à la formation le ministère de l'Education nationale

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