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La lecture au maroc A Les Marocains lisent très peu déplorent des professionnels du livre qui cherchent des remèdes à cette crise et espèrent que la ème édition du Salon du livre qui a lieu du au février à Casablanca aura un e ?et moteur Environ livres so

A Les Marocains lisent très peu déplorent des professionnels du livre qui cherchent des remèdes à cette crise et espèrent que la ème édition du Salon du livre qui a lieu du au février à Casablanca aura un e ?et moteur Environ livres sont publiés dans le royaume chaque année depuis en arabe et en français selon le ministère de la Culture La moyenne générale d'une première édition ne dépasse pas les exemplaires Seuls quelques best-sellers sortent du lot à l'instar de Tazmamart Cellule un livre d'Ahmed Marzouki sur les années de plomb publié en qui a été vendu à exemplaires Il y a rarement des livres dans les maisons marocaines relève Marie-Louise Belarbi directrice d'une librairie à Casablanca le Carrefour des Livres Les Marocains semblaient avoir peur d'entrer lorsque j'ai ouvert ma librairie il y a une vingtaine d'années Mes clients étaient surtout des Français se souvient-elle Il n'y a pas non plus beaucoup de librairies Elles ne dépassent pas la dizaine à Rabat ou à Casablanca les capitales économique et politique du pays Bichr Bennani un responsable des éditions Tariq se lance dans des calculs Il y a environ millions de Marocains La moitié d'entre eux sont analphabètes selon les chi ?res o ?ciels et la moitié de cette moitié n'a pas les moyens d'acheter des livres Il reste environ millions de lecteurs potentiels De nombreux visiteurs du salon de Casablanca feuillettent des livres avec intérêt mais ?nissent par les remettre sur les étagères à la lecture des prix qui les découragent Les livres pour enfants coûtaient entre et dirhams entre un et cinq euros environ Les livres pour adultes sont encore plus chers et ceux importés restent inabordables pour la grande majorité des visiteurs Mais même les millions de lecteurs potentiels passent à côté du livre déplore M Bennani qui parle de diplômés à bac n'ayant jamais ouvert un bouquin de leur vie sortis de leurs études A la veille de l'ouverture du salon de Casablanca le ministre de la Culture Mohamed Acha? ri déplorait l'existence d' une seule maison de distribution du livre au Maroc Sochepress Et il ajoutait il n'y a aujourd'hui pas au Maroc une seule émission sur le livre qui mérite ce nom L'Association de promotion de l'édition du livre et de la lecture APELL créée par une trentaine de professionnels lors du salon de Casablanca a prévu d'encourager la lecture dans les écoles en multipliant les animations Les librairies font également l'objet de critiques Il faut les rendre plus attractives transformer ces simples points de vente en espaces de vie et de partage de la culture insiste Mounia Nejjar reponsable au ministère de la Culture Elle indique que bibliothèques seront ouvertes dans les années à venir contre actuellement dans tout le royaume Mais M Bennani se plaint qu' on ne voit rien venir La situation est dangereuse et risque de conduire le Maroc vers l'obscurantisme juge-t-il en mettant en garde contre l'extrémisme qui entre autres se nourrit d'un manque de culture Mounia