La voix narrative dans sylvie de gerard de nerval

La voix narrative dans Sylvie de GÉrard de Nerval Poser la question de la voix narrative revient à se demander qui raconte J ? écarte d ? emblée la discussion sur l ? équivalence entre auteur et narrateur parce qu ? elle me para? t excéder le domaine de la narratologie La structure générale de Sylvie est claire on a a ?aire à un narrateur autodiégétique qui emploie le je ? pour livrer au lecteur quelques bribes de son passé Cette question inaugurale peut être couplée à celle du mode de récit qui envisage les notions de points de vue Là encore la question para? t résolue d ? emblée puisque par dé ?nition le je ? autobiographique soumet sa narration aux limites de son unique point de vue Cependant d ? une part une structure qui organise une segmentation temporelle du type de Sylvie est forcément au moins bivocale mettant en valeur les clivages du je ? d ? autre part au niveau microstructural elle intègre des parcelles de discours autres émanant de voix multiples qui se croisent et s ? organisent dans une polyphonie toujours orchestrée par le je ? narrateur Dès lors comment démontrer l ? hétérogénéité énonciative de Sylvie Le statut du je ? est à évaluer de même que la place réservée à la parole de l ? Autre Mais dans Sylvie le partage des voix n ? est pas toujours facile à établir l ? ambigu? té est souvent entretenue par la voix unitaire du narrateur qui vise l ? homogénéité des discours La voix narrative ?nalement ne devient- elle pas dans Sylvie une voix poétique qui fait se rejoindre l ? outil narratologique avec la voix dans son sens matériel et originel L ? hétérogénéité énonciative processus de distanciation entre le discours du narrateur et ses personnages Le je ? personnage une ?gure protéiforme Comment s ? exprime la polyphonie de Sylvie Il peut para? tre paradoxal de parler de polyphonie à l ? égard d ? une ?uvre o? un narrateur parle en son nom employant le pronom je ? pour relater des souvenirs Mais Sylvie est une nouvelle placée sous le signe du thé? tre et de la métamorphose Elle s ? ouvre et se referme sur une scène thé? trale et tout au long le personnage du je ? lui-même n ? échappe pas aux modi ?cations d ? apparence révélatrices d ? un changement plus essentiel qui se donnent à lire au travers de formules comme en grande tenue de soupirant ? et nous enfants de ces contrées nous décorant du In Les Filles du feu et Sylvie parue dans La Revue des Deux Mondes août Paris GF Flammarion Voir Gérard Genette Fiction et diction Paris Seuil p Les caractères de la voix narrative se ramènent pour l ? essentiel à des distinctions de temps de personne et de niveau ? Ctitre de chevaliers ? nos costumes modernes dérangeaient seuls l ? illusion ? lors d ? une scène

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