Poesie ininterrompue by paul eluard

PAUL ELUARD Poésie ? ? InInterrompue GALLIMARD CTous droits de traduction de reproduction et d'adaptation réservés pour tous les pays y compris l'U R S S ? Editions Gallimard et CLa résistance fronts purs s'organise sur tous les Tristan Tzara L'Antitlte C CPoésie ininterrompue C CJe dédie ces pages à ceux qui les liront mal et à ceux qui ne les aimeront pas Nue e ?acée ensommeillée Choisie sublime solitaire Profonde oblique matinale Fra? che nacrée ébouri ?ée Ravivée première régnante Coquette vive passionnée Orangée rose bleuissante Jolie mignonne délurée Naturelle couchée debout Étreinte ouverte rassemblée Rayonnante désaccordée Gueuse rieuse ensorceleuse Étincelante ressemblante Sourde secrète souterraine Aveugle rude désastreuse CBoisée herbeuse ensanglantée Sauvage obscure balbutiante Ensoleillée illuminée Fleurie confuse caressante Instruite discrète ingénieuse Fidèle facile étoilée Charnue opaque palpitante Inaltérable contractée Pavée construite vitri ?ée Globale haute populaire Barrée gardée contradictoire Égale lourde métallique Impitoyable impardonnable Surprise dénouée rompue Noire humiliée éclaboussée Sommes-nous deux ou suis-je solitaire Comme une femme solitaire Qui dessine pour parler Dans le désert Et pour voir devant elle L'année pourrait être heureuse Un été en barres Et l'hiver la neige est un lit bien fait Quant au printemps on s'en détache Avec des ailes bien formées CRevenue de la mort revenue de la vie Je passe de juin à décembre Par un miroir indi ?érent Tout au creux de la vue Comme une femme solitaire Resterai-je ici bas Aurai-je un jour réponse à tout Et réponse à personne Le poids des murs ferme toutes les portes Le poids des arbres épaissit la forêt Va sur la pluie vers le ciel vertical Rouge et semblable au sang qui noircira Le soleil na? t sur la tranche d'un fuit La lune na? t au sommet de mes seins Le soleil fuit sur la rosée La lune se limite La vérité c'est que j'aimais Et la vérité c'est que j'aime De jour en jour l'amour me prend première Pas de regrets j'ignore tout d'hier Je ne ferai pas de progrès Sur une autre bouche Le temps me prendrait première II CEt l 'amour n'a pas le temps Qui dessine dans le sable Sous la langue des grands vents Je parle en l'air A demi-mot Je me comprends L'aube et la bouche o? rit l'azur des nuits Pour un petit sourire tendre Mon enfant frais de ce matin Que personne ne regarde Mon miroir est détaché De la grappe des miroirs Une maille détachée L'amour juste le reprend Rien ne peut déranger l'ordre de la lumière O? je ne suis que moi-même Et ce que j 'aime Et sur la table Ce pot plein d 'eau et le pain du repos Au ?l des mains drapées d'eau claire Au ?l du pain fait pour la main friande De l'eau fra? che et du pain chaud Sur les deux versants du jour CAujourd'hui lumière uI? que Aujourd'hui l'enfance entière Changeant la vie en lumière Sans passé sans lendemain Aujourd'hui rêve de nuit Au grand jour tout se délivre Aujourd'hui je

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