tCR TURE COLLECTION DIRIGÉE PAR BÉATRICE DIDIER L'INVENTION DU COMMENTAIRE Augustin Jacques Derrida Bruno Clément Presses Universitaires de France CISBN Dépôt légal- édition mars PrC CS Un eNioûtstde Frar boulcnrd Samt-Genn i Poris La lecture et les larme
tCR TURE COLLECTION DIRIGÉE PAR BÉATRICE DIDIER L'INVENTION DU COMMENTAIRE Augustin Jacques Derrida Bruno Clément Presses Universitaires de France CISBN Dépôt légal- édition mars PrC CS Un eNioûtstde Frar boulcnrd Samt-Genn i Poris La lecture et les larmes Les larmes lesprières Je pleurais sur Didon qui était mone ? Je pleurais dans la profonde amertume de mon c ?ur brisé ? Seules les larmes m'étaient douces et avaient pris la place de mon ami dans les délices de mon ? me ? Je versais des larmes très amères et je reposais dans l'amertume Oui j'étais malheureux et plus chèrement qu'à mon ami je tenais à cette vie malheureuse elle-même ? Je l? chai les larmes que je retenais pour les laisser couler autant qu'elles voudraient et en faire un lit sous mon c ?ur ? Les larmes d'Augustin toutes les larmes abandonnées ou retenues des Confessions ? et toutes ses prières ce sont pour Jacques Derrida les Conftssitms mêmes Il dit pour dési gner le livre d'Augustin pour prendre aussi peut-être une pause augustinienne car confesser ce que l'on fut c'est semble-t-il d'abord confesser ses lectures que c'est dans la traduction très libre ? de Robert Arnauld d'Andilly qu'il a jeune homme découvert les prières et les larmes d'Au gustin ? Et son texte Circotifession écrit dans une dépen dance si trouble dans une subversion si belle des Co jessions assigne à ses propres larmes à sa prière intime inaliénable leur place fondamentale près de celles d'Augustin elles n'en sont pas discernables essayant en vain non seulement de Cpleurer mais j e ne sais plus de m'empêcher de pleurer eljle tumjrenabam ? pourquoi je prends plaisir à pleurer à la mort de l'ami curjletus dulcis sit mimis ? toutes mes prières tou tes mes larmes d'amour ce que je préfère à ma vie à la manière de sA je n'aime que les larmes je n'aime et ne parle qu'à travers elles ? Et il cite c'est son alibi lacrimas confts rio nis les Lannes de la confession ? Dans le livre d'Augustin les lannes témoignent d'un désordre ancien d'un désarroi de l'? me et du corps tous deux encore ignorants de la vérité Même s'ils adoucissent un instant la peine s'ils émoussent un peu la pointe de la douleur les pleurs sont la trace visible - elle-même déplo rable - d'une faiblesse sans doute Augustin parle de l'attendrissement de sa sensibilité ? mais bien plus d'une erreur d'une faute d'un péché le goût que l'on a pour eux est toujours un peu coupable Or l'exercice de confession supposant la vérité connue les lannes sont précisément ce qui doit être confessé Même celles d'après la conversion qui dissipa les ténèbres de l'erreur et du doute toutes les lar mes des Confessions en e ?et sont versées avant la lecture du livre de l'Apôtre dans le jardin de Milan saufcelles célèbres et d'ailleurs longuement évoquées par Jacques Derrida aux quelles ?nit par s'abandonner Augustin après la mort de sa mère Ces larmes
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- Publié le Jui 30, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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