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Baudelaire 2 Charles Baudelaire Les aveugles Les Fleurs du mal Contemple-les mon ? me ils sont vraiment a ?reux Pareils aux mannequins vaguement ridicules Terribles singuliers comme les somnambules Dardant on ne sait o? leurs globes ténébreux Leurs yeux d

Charles Baudelaire Les aveugles Les Fleurs du mal Contemple-les mon ? me ils sont vraiment a ?reux Pareils aux mannequins vaguement ridicules Terribles singuliers comme les somnambules Dardant on ne sait o? leurs globes ténébreux Leurs yeux d'o? la divine étincelle est partie Comme s'ils regardaient au loin restent levés Au ciel on ne les voit jamais vers les pavés Pencher rêveusement leur tête appesantie Ils traversent ainsi le noir illimité Ce frère du silence éternel Ô cité Pendant qu'autour de nous tu chantes ris et beugles Eprise du plaisir jusqu'à l'atrocité Vois je me tra? ne aussi mais plus qu'eux hébété Je dis Que cherchent-ils au Ciel tous ces aveugles Orbii trad Al Philippide O su ete prive te-i sunt tri ti i singuratici Ridicoli f ?r ? voie sinistre manechine ?intind spre nic ?ierea priviri de umbr ? pline Ne tiutori de lume cu umblet de lunatici Pe fa ?a lor se stinge a cerului lumin ? Ei ochii i-i ? ndreapt ? spre larga dep ?rtare i-a a cum trec pe strad ? spre-o-nchipuit ? zare Oric? t de greu li-e g? ndul ei fruntea nu i-onclin ? Se pierd prin noaptea sor ? cu ve nica t ?cere Tu r? zi i c? n ?i cetate cu lacom ? pl ?cere i voluptatea vie ?ii cu frenezie-o sorbi M ? vezi numai pe mine mai jalnic dec? t ei Iar inima m ?-ntreab ? c? nd trec cu pa ii grei - De ce- i ridic ? ochii spre cer s ?rmanii orbi ? Lecture méthodique ? En analysant les ?gures de style et les champs lexicaux de ce poème repérez les thèmes et les motifs qui y sont présents ? En vous appuyant sur l ? étude des correspondances et des analogies mettez en évidence le sens symbolique du texte Expliquez la signi ?cation du titre du poème et la conception baudelairienne de la dualité de l ? artiste CCharles Baudelaire Les fenêtres Le Spleen de Paris Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée Il n'est pas d'objet plus profond plus mystérieux plus fécond plus ténébreux plus éblouissant qu'une fenêtre éclairée d'une chandelle Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre Dans ce trou noir ou lumineux vit la vit rêve la vie sou ?re la vie Par delà des vagues de toits j'aperçois une femme mûre ridée déjà pauvre toujours penchée sur quelque chose et qui ne sort jamais Avec son visage avec son vêtement avec presque rien j'ai refait l'histoire de cette femme ou plutôt sa légende et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant Si c'eût été un pauvre vieux homme j'aurais refait la sienne tout aussi aisément Et je me couche ?er d'avoir vécu et sou ?ert dans d'autres que moi-même Peut-être me direz- vous Es-tu sûr que cette légende soit la vraie