Logique des enonces psychotiques 1

L ? ANALYSE DES LOGIQUES SUBJECTIVES LOGIQUE DES ÉNONCÉS PSYCHOTIQUES Jean-Jacques Pinto Psychanalyste formateur et conférencier Aix-Marseille Des passages de ce texte de ont été incorporés dans ma conférence sur la psychothérapie des psychoses mais il procède d'une approche globale di ?érente ce qui justi ?e sa publication qui n'est donc pas redondante La démarche que je vais suivre dans cet exposé va être assez particulière On dit couramment il y a LA PSYCHOSE LA NÉVROSE LA PERVERSION ? etc ou LE PSYCHOTIQUE LE NÉVROTIQUE LE PERVERS etc Assez vite on en vient à parler alors de STRUCTURE soit en opposant structure névrotique et structure psychotique par exemple soit en disant les non psychotiques sont structurés comme ceci ou comme cela tandis que le psychotique lui est destructuré Ce mot STRUCTURE est une MÉTAPHORE dont l'étymologie est celle du mot construction et qui ne peut manquer d'évoquer l'image d'une charpente d'une ossature favorisant peut-être l'assimilation de ces structures psychopathologiques avec les di ?érents types de squelettes rencontrés dans les espèces animales De fait on a a ?aire dans les deux cas à une classi ?cation à une taxinomie portant sur des ÊTRES supposés même si on se montre nuancé souple par exemple en décrivant des formes de passage des états-limites etc Un emploi plus subtil du mot structure recourant à la topologie et à une combinatoire de lettres requiert une analyse et une critique plus ?nes que je n'aborderai pas aujourd'hui CPour ma part j'utiliserai plutôt le mot LOGIQUE dérivé de LOGOS puisque ce que je cherche à décrire ce sont des énoncés Ce mot lui-même n'est pas exempt de critiques Au lieu d'opposer des énoncés dits PSYCHOTIQUES à des énoncés dits NON PSYCHOTIQUES je vais au contraire chercher à montrer qu'ils concordent sur une majorité de points et que les di ?érences qui existent pourtant bel et bien entre ces énoncés ne sont pas celles que l'on a coutume d'évoquer par exemple quand on dit que le texte névrotique serait déchiré mais raccommodable alors que le texte psychotique présenterait un trou une perte de substance irrémédiable POINTS COMMUNS PREMIER POINT COMMUN Le corps humain en tant qu'organisme biologique a la propriété de répéter des perceptions de toutes sortes et c'est là tout simplement la mémoire De ce fait toute perception qu'il répète est une perception sans objet dé ?nition même de l'hallucination C'est donc une machine à répéter des perceptions de toutes sortes dont les paroles le discours parental se répète aussi chez le psychotique DEUXIÈME POINT COMMUN Parmi ces perceptions qui se répètent il y a de la parole Donc aussi bien chez celui que tiendra des énoncés psychotiques que chez celui qui tiendra des énoncés non psychotiques la parole est connue Dire le psychotique n'a pas accédé au symbolique ? n'est pas fondé ça ne pourrait se dire que de l'enfant- loup ou de l'enfant sauvage Cette parole entre en répétition d'elle-même ça parle et ça parle tout seul ? comme on dit il pleut ? il

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