Lecture imp 3 LA LECTURE évolution des conceptions de l'apprentissage Par Bernard JAY IUFM de Rennes La lecture au XIX a Qu'est-ce que lire La lecture est la première des trois connaissances de base dont l'école primaire doit munir les élèves Au XIX siècl
LA LECTURE évolution des conceptions de l'apprentissage Par Bernard JAY IUFM de Rennes La lecture au XIX a Qu'est-ce que lire La lecture est la première des trois connaissances de base dont l'école primaire doit munir les élèves Au XIX siècle plus encore qu'aujourd'hui apprendre à lire représente la mission essentielle de l'école primaire et il n'est pas rare que cet apprentissage emplisse à lui seul les six ou sept années que dure en moyenne la scolarité élémentaire Encore arrive-t-il fréquemment jusque dans les années quatre-vingt qu'au terme de leur scolarité nombre d'élèves n'en soient encore qu'au stade d'un laborieux déchi ?rage En France précise un instituteur dans le compte rendu d'une conférence pédagogique de beaucoup de personnes savent lire mais très peu possèdent le rare talent de la bonne lecture qui semble être un privilège pour les gens déjà en possession de la fortune et d'une éducation achevée Sans doute le caractère très décousu de la scolarité des enfants du peuple explique-t-il cette carence Mais il faut surtout mettre en cause une méthode d'apprentissage particulièrement défectueuse essentiellement basée sur la répétition mécanique et excluant malgré les conseils des pédagogues de la seconde moitié du siècle tout appel à l'intérêt et à l'intelligence des enfants II y a tout d'abord la partie matérielle de la lecture c'est-à-dire le déchi ?rage Ce que les pédagogues du XIX siècle appellent encore la lecture mécanique ou lecture simple Il s'agit dans ce premier temps d'associer des sons à des signes graphiques Cette phase de déchi ?rage surtout dans sa première étude qui comprend l'étude des éléments des mots lettres et syllabes fait peu appel à l'entendement de l'enfant C'est un mécanisme dont l'étude n'est guère qu'une a ?aire de mémoire et s'adresse plus aux yeux qu'à l'intelligence écrit le Journal instituteurs Les pédagogues reconnaissent cet exercice peu attrayant par lui-même d'o? les moyens plus ou moins ingénieux qu'ils inventent pour donner quelque attrait à fassi assimilation de ce mécanisme D'o? aussi la multitude méthodes plus ou moins ingénieuses elles aussi mises point pour accélérer ce déchi ?rage Le couronnement du déchi ?rage est la lecture du mot Plus souvent cette lecture se fait sans compréhension Le mot n'est pour l'élève qu'un assemblage de syllabes ou de sons et même que ces éléments sont pour lui dépourvus de signi ?cations les ensembles qu'ils forment le sont également Le déchi ?rage acquis l'enfant abandonne le syllabaire ou le tableau de lecture pour aborder le livre Il a atteint le stade de la lecture courante La compréhension du texte lu devient alors possible Les enfants ne commencent à comprendre le sens Cdes phrases qu'ils lisent et à prendre goût aux livres écrit Th Lebrun en que quand ils ont acquis l'habitude de lire couramment Tout absorbé dans les premiers temps par la di ?culté matérielle leur esprit ne peut se détourner pour s'appliquer aux objets qui forment le sujet de leur lecture Cette compréhension est dès lors indispensable et le ma? tre doit y veiller Il
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Gratuit pour un usage personnel Aucune attribution requise- Détails
- Publié le Sep 13, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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