Pierre michel octave mirbeau critique dramatique

OCTAVE MIRBEAU CRITIQUE DRAMATIQUE Le titre de ma communication est quelque peu paradoxal car à l ? exception de ses débuts à L ? Ordre de Paris quotidien bonapartiste o? il a assuré la ??Revue dramatique ? pendant un an de juin à juin Octave Mirbeau ne saurait être considéré comme un critique thé? tral de plein droit d ? une part parce que dans tous les journaux auxquel il a collaboré pendant plus de quarante ans il n ? a plus jamais eu la charge de la rubrique thé? trale et d ? autre part parce qu ? il a toujours manifesté à l ? encontre des critiques en général et des critiques de thé? tre en particulier accusés de porter une grave responsabilité dans la mort du thé? tre un mépris qui lui a inspiré moultes chroniques au vitriol Cela ne l ? a pourtant pas empêché d ? exercer en matière de thé? tre comme dans le domaine des beaux-arts une certaine in uence mais elle est liée à son talent de polémiste et de dialoguiste pourfendeur de toutes les fausses gloires et héraut de tous les artistes novateurs et pas du tout à un souci de rendre compte de toute la production courante à l ? instar d ? un Sarcey ou à une volonté de théoriser l ? esprit de système lui étant étranger Inutile donc de chercher dans ses chroniques une doctrine achevée à laquelle il n ? y aurait plus qu ? à se référer pour comprendre ses coups de c ?ur en même temps que sa propre production dramatique Il n ? en reste pas moins que de cet impressionnant ensemble de textes ?? dont une petite partie seulement a été recueillie en volume après sa mort ?? on peut dégager quelques constantes par-delà les inévitables in échissements liés à la découverte de dramaturges nouveaux venus du Nord Et ces constantes sont d ? autant plus intéressantes qu ? elles permettent à un écrivain non dogmatique et de surcro? t réfractaire à tout étiquetage réducteur d ? apprécier et de promouvoir des auteurs aussi di ?érents que Becque et Maeterlinck Tolsto? et Ibsen Ce sont les critères de jugement de Mirbeau que je voudrais mettre en lumière Mais pour comprendre l ? accueil qu ? il a réservé à ceux qui ont entrepris de dépoussiérer le vieux thé? tre de Scribe et Sarcey ?? ??son Augute Triperie ? comme il l ? appelle ?? il convient tout d ? abord de rappeler l ? image qu ? il nous donne du thé? tre contemporain Le thé? tre se meurt le thé? tre est mort Pendant trente ans Mirbeau n ? a pas cessé de crier à la mort du thé? tre Non pas certes pour crier misère comme les directeurs de salles jamais satisfaits des recettes et qui incriminent le billet de faveur le ??droit des pauvres ? ou la concurrence étrangère Mais parce qu ? il juge que depuis trente ans

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