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Ling feuillet j place de la coordination 1990 pdf

Place de la coordination Jack Feuillet L'Information Grammaticale Citer ce document Cite this document Feuillet Jack Place de la coordination In L'Information Grammaticale N pp - doi igram http www persee fr doc igram - num Document généré le CPLACE DE LA COORDINATION Jack FEUILLET Il en est de la coordination comme des autres phénomènes linguistiques on peut en avoir une conception maxi- maliste ou minimaliste ou bien encore une vision ?gée illustrée par la liste mnémotechnique qu'on inculque aux élèves francophones mais ou et donc or ni car Les linguistes ne sauraient bien évidemment se satisfaire d'un modèle qui semble tombé du ciel si l'on inclut donc et or pourquoi faudrait-il exclure c'est pourquoi ou par conséquent Qu'est-ce qui sépare mais de cependant et pourquoi l'addition marquée par et exclurait-elle de même ou également Trancher plus ou moins arbitrairement oour tracer les limites d'une zone linguistique est certes soj ent nécessaire mais cette opération ne se justi ?e qu'après une large discussion des données et une justi ?cation rigoureuse des critères que l'on estime opératoires Dans l'analyse traditionnelle en parties du discours les coordonnants sont des conjonctions qui se distinguent des subordonnants rattachés à la même classe par la fonction le subordonnant est un indice de dépendance alors que le coordonnant joint des unités de statut égalitaire phrases groupes mots exerçant la même fonction Cette explication semble assez puissante pour que le théoricien puisse faire l'économie de précisions supplémentaires et se contente d'envisager les cas-limites dans le périmètre qu'il a ainsi délimité du genre pourquoi une chanson d'Alain Barrière commence-t-elle par Et je reste des heures à regarder la mer Qu'est-ce qu'un coordonnant qui ne coordonne apparemment rien Ou encore pourquoi car est-il une conjonction de coordination et parce que une conjonction de subordination alors que tous les deux sont censés exprimer la cause Et même s'il répond à cette question il ne pourra éviter de s'en poser une autre déjà signalée au début de cet exposé à partir de quand a-t-on a ?aire à un adverbe ou à une locution adverbiale et non plus à un coordonnant et quelles sont les raisons qui empêchent de réunir mais et cependant ou donc et c'est pourquoi En ?n si l'on fait une incursion dans d'autres langues on pourra se demander ce qui sépare les coordonnants des particules si les premiers constituent une partie du discours doivent-ils comprendre des éléments soudés à un autre mot lat -que -vé et qui n'ont donc pas d'autonomie syntaxique ou des petits mots enclitiques comme gr uiv e yrip ou russe ie On provoquerait ainsi une réaction en cha? ne a ?n de cerner le phénomène de la coordination il faudrait avoir au ble dé ?ni après précision les conjonctions de subordination les adverbes et les particules c'est-à-dire à l'exception du premier type exactement les éléments dont on se débarrasse au plus vite dans une description parce qu'ils sont proprement inclassables Les linguistes ne sont pas masochistes à ce point et ils fournissent toujours tant