Culte du banal François Jost Le culte du banal De Duchamp à la télé-réalité CNRS EDITIONS CLe culte du banal De Duchamp à la télé-réalité C CFrançois Jost Le culte du banal De Duchamp à la télé-réalité rue Malebranche - Paris C ? CNRS ÉDITIONS Paris ISBN

François Jost Le culte du banal De Duchamp à la télé-réalité CNRS EDITIONS CLe culte du banal De Duchamp à la télé-réalité C CFrançois Jost Le culte du banal De Duchamp à la télé-réalité rue Malebranche - Paris C ? CNRS ÉDITIONS Paris ISBN - - - - CAvant-propos Depuis cinq ans se déversent dans toutes les télévisions du monde les mêmes images Quelques personnes observées heures sur par des caméras sont retenues prisonnières dans un espace plus ou moins con ?né Hommes et femmes sans qualités ils ne brillent ni par leurs conversations ni par leurs actions C ? est même en raison de leur manque d ? originalité de leur capacité à ressembler à leurs spectateurs qu ? ils sont là à la merci de leurs regards Au ?l des ans nous nous sommes habitués à cette histoire cent fois rejouée ici ou ailleurs de Big Brother Cependant chacun garde encore en tête à quel point ce spectacle du banal proclamé haut et fort par ses producteurs ?t scandale divisant les intellectuels les artistes et les politiques de tous les pays Télé-poubelle Trash TV exhibitionnisme voyeurisme vulgarité Comment la télévision pouvait-elle tomber si bas Certes pour les historiens de la télévision ce résultat était si ce n ? est prévisible car qui peut prévoir quoi que ce soit en matière humaine tout au moins explicable Les années et avaient clairement tracé la voie de ce glissement de représentation d ? une réalité sans point de vue à celle d ? une réalité habitée réduite au témoignage Bien que l ? observation de ce glissement fût en soi riche d ? enseignements elle ne réussit pas à faire dispara? tre en moi un problème qui me taraudait et qui dépassait très largement une histoire des programmes télévisuels l ? art du XXe siècle ayant rompu avec le siècle précédent en projetant l ? objet commun dans les musées en revendiquant d ? utiliser le banal les déchets et les poubelles n ? y avait-il pas une certaine logique à ce que la télévision du XXe siècle ?nissant s ? appuie ?nalement sur les mêmes valeurs Le fossé est-il si grand au fond entre Dada Merz ou Arman qui revendiquèrent de faire de l ? art avec des déchets ou des détritus et l ? ascension C Le culte du banal de la télé-poubelle Et d ? o? vient que la démarche des premiers soit légitimée par les musées tandis que Big Brother est voué aux gémonies par les critiques et les intellectuels Et si cette di ?érence de traitement était seulement due à la di ?érence de statut de légitimation des objets eux-mêmes d ? un côté les arts dignes du musée quelles que soient les formes prises par les ?uvres de l ? autre la télévision toujours située entre les médias de masse et la culture populaire Cette idée à première vue excessive de considérer Loft Story comme une ?uvre d ? art fut étayée par un fait

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