Lagarde PENSER AU SEPTEMBRE PENSER À SOI François Lagarde University of Texas Austin La guerre que livre les Etats-Unis à l ? Irak était annoncée bien à l ? avance et on a amplement eu le temps d ? en parler qu ? il se soit agi de lui trouver une causalit

PENSER AU SEPTEMBRE PENSER À SOI François Lagarde University of Texas Austin La guerre que livre les Etats-Unis à l ? Irak était annoncée bien à l ? avance et on a amplement eu le temps d ? en parler qu ? il se soit agi de lui trouver une causalité une légitimité une rationalité une ?nalité ou au contraire une illégalité ou une immoralité Les attentats du septembre arrivèrent au contraire sans qu ? on s ? y attende du tout exception faite pour quelques rares experts et une poignée de terroristes Et c ? est après le terrible événement qu ? il fallut y penser et en discourir et non pas avant comme dans le cas de la guerre En France le choc fut tel qu ? il fut très di ?cile de réaliser sinon même de signi ?er et de comprendre ce qui s ? était passé Mais la folie la violence inou? e le crime que fut le septembre étaient-ils de toute façon pensables Et lorsqu ? on a discouru sur l ? attentat ou la guerre à quoi a-t-on véritablement pensé On voudrait montrer ici qu ? on n ? a moins pensé à la violence guerrière ou terroriste qu ? à soi On part ici du principe que cette violence armée ne saurait jamais être bonne ou juste et il est à cet égard impossible de suivre Baudrillard dans son apologie d ? un sacri ?ce terroriste dépassant les fétiches humanistes que seraient l ? existence la vérité et la liberté A la rigueur la violence armée peut être rémissible lorsqu ? elle est l ? e ?et incontrôlable d ? un ré exe d ? auto-défense Mais il y a toujours crime barbarie mal absolu lorsque le couteau de l ? assassin le missile du soldat ou l ? explosif du terroriste tuent Toutes sortes de sentiments s ? expriment toutes sortes de discours sont tenus autour de la violence volontaire armée qu ? elle soit militaire ou terroriste étatique dissidente ou individuelle Les sentiments varient suivant la proximité ou l ? immédiateté de la personne confrontée et survivant à la violence Plus on en est proche plus elle est insensée terri ?ante criminelle La distance historique ou géographique et la médiation de l ? information permettent seules de l ? envisager sans une répulsion absolue mais ce faisant cette violence armée perd de sa réalité et de sa puissance symbolique et cette Jean Baudrillard ??Hypothèses sur le terrorisme ? Power Inferno Paris Galilée p Cdéréalisation implique le plus souvent un oubli un refoulement de la violence Baudrillard a raison de penser que les discours éloignent du choc du premier instant et que ??la puissance de l ? événement se perd dans des considérations politiques et morales ? Car il n ? y a pas de mot il n ? y a pas de sens au moment o? des êtres humains innocents ou coupables sont volontairement tués par des armes il n ?

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