Paroletrois exercices h l p
H L P Philosophie Mme Catherine Leferme-Jouary Lycée Carnot Paris XVII -I- PLATON Théétète c- b SOCRATE ? Mais je m ? aperçois Théodore qu ? un argument en amène un autre et qu ? après un plus petit un plus grand nous réclame THEODORE Eh bien ne sommes-nous pas de loisir Socrate SOCRATE Certainement si et j ? ai souvent fait ré exion mon divin Théodore et en particulier en ce moment combien il est naturel que ceux qui ont passé beaucoup de temps dans l ? étude de la philosophie paraissent de ridicules orateurs lorsqu ? ils se présentent devant les tribunaux THEODORE Que veux-tu donc dire SOCRATE Il semble bien que ceux qui ont dès leur jeunesse roulé dans les tribunaux et les assemblées du même genre comparés à ceux qui ont été nourris de philosophie et dans les études de cette nature sont comme des esclaves en face d ? hommes libres THEODORE Pour quelle raison SOCRATE Par la raison que comme tu le disais à l ? instant les uns ont toujours du loisir et conversent ensemble en paix tout à leur aise Ils font comme nous qui venons de passer pour la troisième fois d ? un propos à un autre lorsque le propos qui survient leur pla? t comme à nous plus que celui qui était sur le tapis Que la discussion soit longue ou brève que leur importe pourvu qu ? ils atteignent le vrai Les autres au contraire n ? ont jamais de temps à perdre quand ils parlent Pressés par l ? eau qui coule ils ne peuvent parler de ce qu ? ils voudraient La partie adverse est là qui les contraint avec l ? acte d ? accusation appelé antomosie qu ? on lit devant eux aux termes duquel ils doivent renfermer leurs discours Ces discours roulent toujours sur un compagnon d ? esclavage et s ? adressent à un ma? tre qui siège ayant en main quelque plainte et les débats ne sont jamais sans conséquence mais toujours l ? intérêt personnel souvent même la vie des orateurs est l ? enjeu de la course Il résulte de tout cela qu ? ils deviennent tendus et ? pres savants à atter le ma? tre en paroles et à lui complaire par leurs actions mais leurs ? mes s ? étiolent et gauchissent car la servitude o? ils sont astreints leur a ôté la croissance la droiture et la liberté en les forçant à des pratiques tortueuses et en les exposant lorsqu ? ils étaient encore dans la tendre jeunesse à de graves dangers et à de grandes craintes Ne pouvant les supporter en prenant le parti de la justice et de la vérité ils se tournent aussitôt vers le mensonge ils répondent à l ? injustice par l ? injustice ils se courbent et se échissent en mille manières en sorte qu ? ils passent de l ? adolescence à l ? ? ge d ? homme
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- Publié le Jan 04, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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