SO DICTIONNAIRE HISTORIQUE ISONNAGES CÉLÈBRES DE L'ANTIOUITÉ. J,E NOKMANT F1I,S

SO DICTIONNAIRE HISTORIQUE ISONNAGES CÉLÈBRES DE L'ANTIOUITÉ. J,E NOKMANT F1I,S, IMPRIMKUft Ï)V HOI , KUK nK SEINK, k" 8. Ù DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES PERSONNAGES CÉLÈBRES DE L'ANTIQUITÉ, Pr.l^CES, GÉNÉRAUX, PHILOSOPHES, POETES, ARTISTES, ETC.; DRS Dieux , BKROS DE LA FAIILS ; DES VILLES , rLECVKS, ETC. ; AVEC L'ÉTYMOLOGIE ET LA VALEUR DE LEURS NOMS ET SURNOMS ; PRÉCÉDÉ D UN ESSAI SUR LES NOMS PROPRES CHEZ LtJ PEIPLM ANCIENS ET MODERNES; r .Ti F. NOËL, leur-t^rn'Tj' 4ii .in les, membre de la Légion-d'Honneur iTS Sociétés savantes. SECONDE EDITION, REVUE , CORRIGÉE ET AUGMENTEE. Ktv(îvv£V£; apa tiyai û «pav/ov v t5 ôvofxaro; âéui<; , i^s tpaû/o» àv^pôjy , «^£ TOV ECTITV^OVTUV. PLATOK , Ùl Cfat/lo. " L'imposition des noms n'est point une chose indifiërentc, » ni qui doive déiicndrc du hasard. » A PARIS, CHEZ LE iNOR MAINT PERE, LIBRAIRE. RUE DE SEINE, N" 8 MDCCCXXIV. \'V'. 'DE s .A/6 PREFACE. J'ai souvent entendu , dans la conversation , demander le sens d\m nom propre , surtout des grands hommes de la Grèce ou de Piome , et exprimer le désir de voir paraître un ouvrage où l'on pût au besoin satisfaire cette curiosité, désir d'autant mieux fondé , que la plupart de nos pré- noms ou noms de baptême sont tirés des langues grecque et latine. Un savant italien avait jugé ce sujet assez intéressant pour lui consacrer ses veilles, lorsque la mort le prévint. Cette anecdote , qui m'a été racontée par M. de Villoison , m'a confirmé dans le projet que j'avais de m'en occu- per. En effet , je ne connais pas d'ouvrage où cette matière ait été traitée ex professa. On trouve bien çà et là, dans les philologues, des traces de cette sorte d'érudition; mais elles sont éparses , sans ordre et sans méthode, et coûtent des re- cherches longues, pénibles, et souvent infruc- tueuses. D'ailleurs , c'est rarement sous le point de vue de l'étymologie que ces auteurs ont envisagé les noms propres; ce qui réduit à peu de chose les secours qu'on cherche dans leurs écrits. Je me suis fortifié dans mes idées en remar- quant qu'il n'y avait aucune étymologie de nom propre dans l'ouvrage estimable publié par M. Mo- rin , sous le titre de Dictionnaire étymologique des MotsJrançais déricés de la Langue grecque ; j'ai pensé que ce nouveau lexique réparerait cette omission , et ferait en quelque sorte le complément du premier; et sans me flatter du même succès , je 2 PREFACE. me suis proposé le même but, l'utilité publique. Je n'avais d'abord le projet que de donner les noms grecs ; mais les noms romains n'ayant pas une valeur moins déterminée, j'ai cru qu'on me saurait gré de les joindre aux autres, et j'ai con- sulté avec le même soin les sources que j'espérais trouver les plus sûres et les plus abondantes (i). Les historiens sont ceux qui doivent présenter une plus riche nomenclature ; je les ai parcourus, sans oublier les écrivains qui , comme Elien , Diogène Laërce, Athénée, etc., offrent un grand nombre de noms propres. On a dit des étymologies qu'elles étaient comme les bons mots : plus on les recherche , moins on en trouve ; aussi plusieurs personnes sont-elles prévenues contre les étymologistes , qui ne sont pas, il faut en convenir, toujours heureux dans leurs découvertes. Ménage , dont les étymologies sont souvent tirées, avouait qu'il était difficile d'assigner avec certitude l'origine de tous les mots. En cela il était de l'opinion de Cicéron , qui disait de Chrysippe : Magnam molestlam suscepit Chiysippus ^ reddere rationem omnium vocabulorum ; « Chrysippe a formé une pénible entreprise , celle de rendre raison de tous les termes » ; et Cicéron lui-même s'est souvent égaré sur les pas de Platon. Cependant l'exercice n'en est pas à négliger. Les stoïciens en faisaient une des bases de leur philosophie ; les jurisconsultes romains y trouvaient quelquefois la solution des difficultés les plus importantes et l'explication des antiquités de leur jurisprudence. C'est sur leur (i) On a cru devoir joindre à celte nouvelle édition les noms des personnages les plus importons de l'Histoire sainte PRÉKACE. 3 autorité que Ciccron adopte l'étymologie de^tles, qui venait, selon eux, de l'exactitude à faire ce qu'on promet: Credamus ^ quia Jiat quod dictiim e$i, oppellatam fidem. Quintilien combattait les détracteurs de cette science utile, et par l'^tuto- rité de César, qui ne dédaigna pas ^''écrire un ouvrage sur l'analogie, et par des "aisons non moins solides que des autorités, concluant ainsi : Minus igifuj' ferendi sunt qui hanc arfem ut ienuem et jcjunam caçillantur ^ quœ nisifunda- rnenta jideliier jccerit ^ quidquid supersiruoceris corruet; « N'écoutez donc pas les détracteurs de cet art (ju'ils rabaissent comme frivole et stérile ; c'est un fondement nécessaire sans le secours duquel tout s'écroule. » Tel était aussi le senti- ment de Locke, qui regarde l'étymologie comme si utile , qu'il n'a pas craint d'y consacrer une partie considérable de son Traité de VEntende- ment. « Il est constant , dit le président Des- » brosses , que cette matière , considérée avec des » vues métaphysiques , devient une partie essen- » tielle de l'histoire de l'esprit humain. » Diderot trouve aussi dans le résultat de la science étymo- logique une partie importante de l'analyse d'une langue , c'est-à-dire la connaissance complète du système de cette langue , de ses élémens radi- caux , de la combinaison dont ils sont suscep- tibles : selon lui, le fruit de cette analyse est la facilité de comparer les langues entre elles sous toutes sortes de rapports , grammatical , philo- sophique, historique, etc. (i) (i) C'est ce qu'a bien «enli l'auteur d'un Dictionnaire des Sciences et des Arts, M. Lunier; et c'est avec justice qu'on lui a fait un mérite de ne laisser aucun mot sans une étyrao- logie, qui souvent est une véritable définition. 1. 4 PRÉFACE. Si ces réflexions peuvent avec justesse s'appli- quer à l'étymologie des mois en général, qui, dans les langues primitives , ont été formés , tantôt d'après le sentiment que font éprouver les objets qu'ils désignent, tantôt d'après la sensa- tion qu'ils excitent, quelquefois par onomatopée ou imitation de son , combien plus ne trouvent- elles pas leur application dans l'étymologie des noms propres , qui pour la plupart ne sont dans l'origine que des noms appellatifs, soit simples, soit composés, et combien l'élymologiste a moins à craindre de se perdre ! A-t-il remonté au nom appellatif , sa tache est finie ; il s'abstient de faire un pas de plus, parce que ce pas l'engagerait dans les routes de l'arbitraire. Voilà le principe que j'ai suivi; je me suis atta- ché en général à des explications simples et natu- relles. Ce n'a été que par respect pour Platon et pour Cicéron que j'ai rapporté les étymologies forcées qui étaient tant du goût du platonisme ; et lorsque j'ai essayé de remonter aux radicaux de noms moins ordinaires, je ne l'ai fait qu'avec la plus grande circonspection. Mais tous ces soins n'auraient abouti qu'à pro- duire une nomenclature sèche et fastidieuse. Quoi- que l'étymologie fût l'objet principal de l'ouvrage , j'ai cherché le moyen d'y remédier : pour y parve- nir, j'ai présenté dans des esquisses rapides, les traits caractéristiques des personnages célèbres, tels que les victoires d'un conquérant, les prin- cipes politiques d'un prince, les dogmes d'un phi- losophe , les chefs-d'œuvre d'un artiste , les dits et faits mémorables, les anecdotes peu connues, etc. » enfin tojit ce qui pouvait rendre cet ouvrage plus attraya'nt pour les jeunes gens , auxquels il est surtout destiné. PREFACE. J Sans doute , quelques soins que j'aie mis à mes recherches, des noms me seront échappés; mais ce ne seront vraisemblablement que des noms obscurs, et d'ailleurs, l'habitude de décomposer les termes et de remonter aux radicaux, contractée par l'usage de ce Dictionnaire , suffira pour mettre sur la voie, et donnera le secret des autres dé- compositions. La manie qu'ont eue les savans depuis la renais- sance des lettres, de se masquer d'un nom grec ou romain, m'a fait penser qu'il me serait permis de lever ce masque et d'emprunter ainsi quelques personnages à l'histoire moderne; mais ils sont en petit nombre , et c'est l'histoire ancienne qui est la base et le fond de l'ouvrage. Je l'ai fait précéder d'un Essai his/ori^iur sur' les JSoms propres, dont les articles du Lea;i(jiie sont pour ainsi dire les pièces justificatives. Ce sujet n'a jamais été traité , du mioins comme je l'ai conçu , et donnera peut-être l'idée d'un travail plus régulier et plus complet. C'est dans cette vue que j'y ai joint une Notice analytique des sources où j'ai puisé , méthode qui était celle des anciens érudits, et que bien des per- sonnes désireraient voir renaître comme un garant de la bonne foi, du scrupule et de l'exactitude des auteurs. Un autre but non moins important que je me suis proposé dans la publication uploads/s1/ dictionnaire-historique-de-l-x27-antiquite.pdf

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  • Publié le Apv 14, 2022
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