Séance 2 (à distance, en groupe) – Étude de cas : les musées français à l’étran

Séance 2 (à distance, en groupe) – Étude de cas : les musées français à l’étranger, des acteurs clés du rayonnement de la France dans le monde Objectif : Construire une carte mentale en ligne collaborative en vous appuyant sur le dossier documentaire. Problématique : Dans quelle mesure les musées français à l’étranger participent-ils au rayonnement de la France dans le monde ? Dossier documentaire : - Doc. 1 : Carte des musées français dans le monde - Doc. 2 : Article de presse en ligne « les musées français mettent le cap à l’international » - Doc.3 : L’inauguration du musée du Louvre à Abu Dhabi en 2017 Modalités en 5 étapes : 1° En constituant un groupe de quatre élèves maximum, vous devrez, après une analyse des trois documents du dossier, proposer une carte mentale répondant à la problématique. 2° Collaborez avec vos camarades sur l’ENT (cliquez sur le tutoriel en vidéo). 3° Choisissez un élève qui va créer la carte mentale et la partager au reste du groupe pour que vous puissiez la compléter ensemble. 4° Plusieurs applications existent en ligne pour créer une carte mentale (tutoriel en vidéo).  L’outil carte mentale de l’ENT.  L’outil Coggle. Il faut créer un compte et avoir une adresse Gmail. 5° La carte mentale terminée, vous pouvez l’héberger dans l’espace document de l’ENT. Votre enseignant aura ainsi accès à votre travail. Vous pouvez aussi utiliser avec vos camarades de classe un cloud hors de l’ENT (Google Drive, OneDrive, Dropbox…) même si on vous conseille d’utiliser prioritairement les applications de l’ENT qui sont libres de droit. 1h CORPUS DOCUMENTAIRE LES MUSÉES FRANÇAIS, DES ACTEURS CLÉS DU RAYONNEMENT DE LA FRANCE Doc. 1 : Les musées français : entre prêts d’œuvres et ouverture d’antennes dans le monde Source : D’après le Ministère de la culture, 2020 Prêt d’œuvres du musée Rodin en 2009 au musée de Salvador de Bahia au Brésil Prêt d’œuvres du musée du Louvre en 2006 au High museum d’Atlanta aux États-Unis Ouverture d’une antenne du musée du Louvre en 2017 en Abu Dhabi au Moyen-Orient Ouverture d’une antenne du musée Pompidou en 2015 à Malaga en Espagne Ouverture d’une antenne du musée Pompidou à Bruxelles en Belgique Ouverture d’une antenne du musée Pompidou en 2019 à Shanghai en Chine Atlanta Bruxelles Malaga Abu Dhabi Shanghai Salvador de Bahia Doc. 2 : Chine, Émirats... Les musées français mettent le cap à l’international Les Chinois aussi pourront bientôt aller à Beaubourg : à partir du 8 novembre [2019], le « Centre Pompidou West Bund Museum Project » ouvrira ses portes au public. Prévu par un accord franco-chinois signé à l’été 2017, ce bâtiment de 25 000 m² dessiné par l’architecte britannique David Chipperfield a été érigé dans le nouveau quartier culturel de Shanghai - dans l’ancienne zone aéroportuaire - qui devrait accueillir une vingtaine d’institutions culturelles à terme. Le Centre Pompidou n’en est pas à son coup d’essai : la première filiale à l’étranger a ouvert en 2015 à Malaga, en Espagne (« le Cube ») et la deuxième a vu le jour en 2018 à Bruxelles, dans un ancien garage Citroën (« Kanal - Centre Pompidou » qui ne rouvrira définitivement qu’en 2022 ou 2023 après travaux). Le musée Beaubourg applique ici une stratégie choisie de longue date. Dès 2010, Alain Seban, directeur de l’institution d’alors, déclarait : « Le Centre Pompidou cherche à devenir un musée universel, non plus centré sur l’occident [mais également] en phase avec la mondialisation de la scène artistique et les foyers émergents - la Chine, l’Inde, l’Amérique latine, l’Afrique et le Moyen-Orient - [il] sert du même coup le rayonnement de la France […] ». À la clef, Beaubourg y gagne financièrement. À Malaga, l’usage de la marque Pompidou rapporte 1 million d’euros par an en royalties, le Kanal de Bruxelles devrait permettre d’encaisser 2 millions en année pleine et l’antenne de Shanghai, deux à trois fois plus. Cultiver sa marque et l’exporter à l’étranger est tentant en effet. « Mais cette volonté ne concerne pas tous les musées », poursuit François Mairesse. « Au fond, très peu ont la possibilité de le faire. Il y a cette catégorie de musées que j’appelle « millionnaire » - plus d’un million de visiteurs par an - avec un peu moins d’une dizaine de représentants en France. Dans le monde, on n’en compte qu’une soixantaine ». Les plus influents sont le Louvre, Orsay et Versailles […]. « Ces institutions ont toutes essayé de développer un certain nombre d’éléments liés à leur marque : du parfum, du thé… Ou une succursale ! L’autre exemple le plus connu est celui du Louvre Abu Dhabi inauguré en 2017 », précise François Mairesse. « Or au départ, cette ouverture n’avait pas la faveur du Louvre, mais plutôt des Emiratis et du Quai d’Orsay. Au final, la logique financière l’a quand-même emporté car le Louvre y gagne près d’un milliard d’euros sur trente ans. C’est aujourd’hui le seul établissement où l’apport de l’État est minoritaire ». Mais les enjeux ne sont pas seulement culturels ou scientifiques. La Chine raisonne surtout en termes de développement touristique et économique ; l’image est forte d’un point de vue symbolique en signant un partenariat avec une institution reconnue, « Shanghai ambitionne de se placer sur l’échiquier mondial, comme tout ce qui se fait en Chine. Quant à la France, elle joue là une partie de sa diplomatie en s’appuyant sur ce soft power », continue François Mairesse. « L’art joue le rôle d’interprète. _André Malraux avait déjà utilisé cela en faisant voyager la Joconde, au grand dam des conservateurs de l’époque_ ». Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Centre Pompidou Shanghai est inauguré à l’occasion de la visite d’État d’Emmanuel Macron. En Chine, le Président français se déplace avec une délégation de grands patrons et la culture peut aider à faire avancer les choses. Ainsi, les expositions événement ou les nouveaux musées sont de belles occasions pour les grandes entreprises d’investir dans le mécénat. Pour les pays qui reçoivent, l’intérêt est aussi présent. Les Émirats arabes unis ne disposent pas de collections et en signant un partenariat avec une grande institution reconnue, ils s’assurent d’avoir une institution qui ne soit pas une coquille vide. « C’est la même approche qui a été mise en œuvre pour le Guggenheim de Bilbao, avec un contrat de base simple : on peut y voir des œuvres de qualité internationale », explique François Mairesse. « À Shanghai, il existe déjà des musées absolument remarquables avec des collections immenses au niveau de l’art chinois mais il y a une relative faiblesse pour ce qui est de l’art international ». Source : Maxime Tellier et Anne Chepeau, France culture, 5 novembre 2019 Doc.3 : L’inauguration du musée du Louvre à Abu Dhabi en présence du président français, Emmanuel Macron et de dirigeants étrangers, en novembre 2017 Source : Ludovic Marin pour TV5-monde, 8 novembre 2017 uploads/s1/ geo-tle-t2-qs-france-rayonnement-sequence-fiche-eleves-activite-2-mourad-haddak.pdf

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  • Publié le Jui 06, 2022
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