'mxzL GRAMMAIRE ÉLÉMENTAIRE DE LA LANGUE TURQUE ^^^5"^^ N. MALLOUF r r_ GRAMMAI
'mxzL GRAMMAIRE ÉLÉMENTAIRE DE LA LANGUE TURQUE ^^^5"^^ N. MALLOUF r r_ GRAMMAIRE ELEMENTAIRE DE LA LANGUE TURQUE SECONDE ÉDITION, REVUE ET CORRIGÉE PAR CL. HUART Professeur à l'École des Langues Orientale'^. 566557 LIBRAIRIE ORIENTALE & AMÉRICAINE E. GUILMOTO, Éditeur 6, rue de Mézières, PARIS LlBRAlfllE G. P. «lAiiurs'^tUVE 198, BoultTard SMJermain. PARIS.(VU') La Grammaire turque de Mallouf a la réputation méritée d'être un des meilleurs livres élémentaires pour l'étude de la langue ottomane. Elle se fait surtout remarquer par sa simplicité; l'auteur a tenu par dessus tout à n'y montrer que la langue turque telle qu'elle est parlée à Constantinople , dégagée du fatras du pédantisme arabe et persan. Aussi le succès qu'elle a eu nous a décidé à la réimprimer. M. Clément Huart, second Drogman de l'Ambas- sade de France à Constantinople, s'est chargé d'en réviser les épreuves. Voici comment l'auteur caractérisait sa méthode dans la préface de la l^re édition : «On ne saurait «suivre une méthode plus simple et plus facile que « celle qu'enseigne M. Mallouf. Après l'explication «claire et succincte des règles, il conduit de suite à «la pratique par des exercices, tels que dialogues et «modèles de lettres familières. C'est, sans contre- «dit, le chemin le plus direct et le moins rebutant «pour arriver à parler une langue.» Mallouf était d'ailleurs bien préparé pour la com- position d'un ouvrage de ce genre. Professeur de — VI — turc au collège français de la Propagande de Smyr- ne, secrétaire du commandant de la cavalerie otto- mane, premier interprète du consulat général d'An- gleterre à Smyrne, il a publié, en dehors de se& nombreuses occupations, une foule d'ouvrages des- tinés à faciliter aux étrangers l'étude des langues orientales. Son dictionnaire turc-français et son dictionnaire français-turc ont rendu et rendent en- core les plus grands services, parce^que c'étaient les premiers ouvrages de ce genre où l'on trouvait la langue turque telle qu'elle est parlée et parce qu'ils sont restés des instruments d'étude commodes et pratiques. Nous avons supprimé, dans cette seconde éditi- on, les Traités de commerce entre la Sublime Porte, la France et l'Angleterre, en turc, en français et en anglais, qui figuraient à la fin du volume. Ces pièces n'ont plus d'intérêt aujourd'hui. En revanche, nous y avons maintenu le Hatt impérial du 1er juillet 1861, qui conserve son importance historique, et nous y avons joint le texte du Hatt impérial qui a promulgué la constitution de l'Empire Ottoman, accompagné de sa traduction. Ces documents seront utiles aux lecteurs pour l'étude du style de la chan- cellerie ottomane. INTRODUCTION. La langue turque-osmanlie appartient au groupe des langues dites ougro-finnoises ou tartares; elle est l'idiome propre des Ottomans, et, apportée par eux d'Asie-Mineure, s'est établie avec eux à Con- stantinople en 1453 (857 de l'hégire). Elle s'est enrichie, avant et depuis cette époque, d'un très- grand nombre d'expressions tirées du persan, et surtout de l'arabe, auquel elle emprunte les carac- tères, les chiffres, tous les mots qui expriment des idées abstraites, morales ou religieuses, et tous ceux qui sont relatifs à l'administration civile et mili- taire, aux sciences, aux lettres et aux arts. Les Turcs ont adopté aussi quelques mots grecs, polo- nais, hongrois, itajiens et français. Ce dialecte, si remarquable par sa pureté, sa douceur et son élégance, surtout dans la capitale, est la langue exclusivement employée par le gou- — VIII — vernement ottoman dans ses rapports administra- tifs, même dans les contrées de l'empire oii l'on parle une autre langue. Le turc usuel difîère, sous plusieurs rapports, du turc littéral. Dans cet ouvrage, on traite particuliè- rement du langage usité dans la conversation à Constantinople. Pour faciliter aux commençants l'étude de cette belle langue, on a placé en regard du texte, écrit avec l'orthographe turque commu- nément employée, une transcription en caractères européens, d'après la prononciation usuelle la plus moderne. GRAMMAIRE ELEMENTAIRE DE LA LANGUE TURQUE DE L'ALPHABET. 1. Les Turcs se servent, comme nous venons de le dire, des caractères arabes^ et écrivent, ainsi que la plu- part des orientaux, de droite à gauche. Exemple : ir-rahim ir-rahman illah bism le miséricordieux le clément Dieu de au nom qu'il faut lire ainsi : bism-illah irrahman irrahim au nom de Dieu clément et miséricordieux (1) 2. Il y a dix-sept caractères primitifs, qui, à l'aide d'un, de deux ou de trois points placés au-dessus ou au- dessous, forment les trente-quatre lettres dont se com- pose l'alphabet turc. 3. Sur ces trente-quatre lettres, il en est vingt-huit empruntées aux Arabes, quatre aux Persans^ une est d'origine purement turque, et emprunte la forme d'une lettre voisine; et une enfin n'est que la combinaison de deux lettres, comme on le voit par le tableau suivant. (1) Formule que les Turcs prononcent et écrivent souvent en com- mençant une lettre, un écrit, et dans plusieurs autres circonstances. I« 12 Comme on le voit dans le tableau qui précède, vingt'deux lettres sont communes aux langues arabe, turque et per- sane', six sont d'origine arabe et ne peuvent se rencontrer que dans les mots purement arabes; trois se rencontrent indifféremment dans les mots d'origine persane ou turque; une est arabe et persane; une persane pure, et une enfin n'est propre qii'à la langue turque. 4:. Les Turcs, en adoptant les caractères des Arabes, n'ont pas conservé les fortes aspirations de ceux-ci dans la prononciation. En général, les Turcs prononcent d'une manière douce, grave et harmonieuse. Pour faciliter la prononciation et la lecture du turc, nous tâcherons d'ex- pliquer ici, autant que possible, la valeur des lettres par les observations suivantes : ! élif, n'a pas un son qui lui soit propre; les accents sous-entendus peuvent donner à cette lettre tous les sons voyelles , comme dans : oî ât (le cheval), o! H (la vi- ande), ^ *--5\-il indjir (la figue), ^^î oq (la flèche), qîJj^ ouzoun (long, -ue), ^jj^ uzum (le raisin), é^^^.^\ eurum- djèk (l'araignée), ol/oyoî essermaq (mordre). A la fin et au milieu des mots, Vèlif se prononce a long, comme s'il y avait un accent circonflexe {â)i |^_P hava (temps), c>obC^ chikiayH (plainte, accusation). (—1 bè, se prononce b, comme dans oJ-^ïIj baq-maq (re- garder), (jwL bach (tête); cependant il se prononce ^ à la fin des mots, et souvent avant ou après les lettres sui- vantes : é ^ <^ jo {jo (ji- (j/. ^ ^ cl» o. Par exemple : tjwAji iptida, au lieu àHbtida (commencement), oloi ispat au lieu àHsbat (preuve, confirmation), i«jJ^ guèlip (étant venu), yJj' oloup (ayant été). — 13 — v-j pèj est le p français. Exemple : Uj'o pacha (pacha), jiAj pèdèr (père), v.Jw^tj parmaq (doigt), Hj^X^pèfidjèrè (fenêtre). o tè, répond au t. Exemple ; |»L.,.»-V tamam (entière- ment). Dans la conjugaison des Terbes dont la racine est terminée par un o tè^ il est ordinairement changé en o dalj devant une voyelle. Exemple : de \è^4.JfL*,f guitmèk (aller), tA-é-AjJ ètmèk (faire)> on fait ^^0<jS guidèrim (je vais), A-J81-X-X-5' guidèyim (que j'aille), j»stX-jj èdèrim (je fais), aJ8(AjJ èdèyim (que je fasse). ^ sèj se prononce comme s. Exemple : qUac ^osman (Osman), ^Uic ^osmanle (Ottoman), ^\^\ èsvabj qu'on prononce èspap (vêtement). - d/m, est le g italien avant e et i, ou le / français précédé d'un d:^^ djami' (mosquée), ;y> djèviz (noix), ^-X_> djiyèr (foie). S'il est précédé des consonnes indi- quées ci-dessus, on le prononce comme un _ tchim. ^ tchim, est le c italien avant e ou f Exemple : v^y??- tchoq (beaucoup), ry*-^ tchèmèn (gazon), J6 qatch (com- bien), Q^J^r- tchoban (berger), Jy^ tcheul (désert). _ Âo, est un h dur: JLs» hal (état, position), o.'—^ hararèt (chaleur), *l^ hammam (bain), oi^î ahmaq (im- bécile), ^:>L> hadji (pèlerin). ^ khe, s'aspire plus fortement que le _.; c'est le ; des Espagnols ou le (^ dur des Allemands, Quoiqu'on le re- présente par khj il ne se prononce, surtout dans le turc usuel, que comme un simple h; les Turcs ne distinguent pas le _. ^o du j^ khe dans la prononciation. C'est ainsi qu'on écrit ;ji;j~> khoch (agréable), jfp> khayr (bonheur, 14 bon, non), _A-i> khabèr (nouvelle, avis), .Li:^*! anakhtar (clef), ^.X^-à-i> khaflf (léger, ère), o^—^* nokhoud (pois chiche), ^^J>[i yakhod (ou), et l'on prononce hoch, hayr, habèVj anahtarj hafif, nohoud, yahod, etc. O dal, se prononce comme d. Exemple : J'-J dal (bran- che), 83^ dèvè (chameau), o^cv> (ia'avè^ (invitation), «iwb damgha ou damga (estampille, marque de la douane), xtolu> datnla (goutte d'un liquide, apoplexie); mais à la fin des mots, et après une des lettres mentionnées ci-contre à la lettre v»j et quelquefois ailleurs, il devient t: lXcI^ kiaghat (papier), j^-X—X-aJ^ guitti (il est allé), ^lo turlu (espèce, sorte), »jLo maddè on mattè (matière, affaire). S zalj correspond au z. Exemple : ^^S zèvq (plaisir), c>^3 zimmèt (conscience). . rèj est le r français non grasseyé. Exemple : lék^j*^ guirmèk (entrer), tiLoy.^ vèrmèk (donner), : zèj se prononce comme z. Exemple: ^Lo: zèman (temps), (^.^3 zenghin (riche), rj^\\^ bazerguian (négo- ciant), o.U zyarèt (visite), Ji!^; zavalle (pauvre, malheu- reux). Cette lettre uploads/s1/ grammaire-malluoft.pdf
Documents similaires
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/fK4Kd3yjyX0Bt00CZROLlD1RBIQeUdoD8Q4Wm5kPxbzEVwDYGEnBc4IgoIcFBchjFko38c60F4sPRqHYoF3IqIVv.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/W6u0o13ksxMuLh8DOCU1VGP2Wcx83CQQs3471iPXN0g3JaSxlPzLKz7Q0PBvThL5rmVLQYULNQ7R3FlqKoq4kU36.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/aB6WhHPUB9q6KGpD2u3j4x0KOaMURFR8zhdwtyNILNAoRCJx1PJJggW5KaIQGFGn9h9k1aEIvvQNpd1DUwnCqxAu.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/zAhXRZiRjk23QNPkM4ykXYWBgJFW5EroSyN0UG4q6nW7WthTBAqPuJEh50XdypCG2azHDHBSo0lntVN6RzfyGG5H.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/gYaePyuQwiH4pE7ohJU5Ixo9ecymj1Ax9TYFqcC77DKEIZglzXo7wtkYztnYjPxfspaNljfne6vIfsBopFJBLz68.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/9U7ZXimF9lJeOG3m4TaCVoJyON6tg26G4WcHedFtxhSiNX45m4gVXOSZvJwjjSE5QAK2tihAt9M2z8BbxH11jVaJ.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/vJ46nvJWXebXLG2RRjmxkHCabUfZzXFR8fYtqeaBngVPWTRUhvU5Zj4E7t05QlqFSUnJMeHj0lqfWqEAUtKkULn3.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/r4ToBI7mtV8Vvk8eN66Wiarf4UBvFO4hVHjYoJRgbsfSEujK6sCBrzllhjNhMKNTQAumXuUFR4MEpQdgJF2WgOHh.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/Hr5h2l0tSIuuXtLLwCy8uOiIU7jWGFSAUSl2YHrDPEaylVRfbhbrlscSRUAaWZ2TStDL6N1HEs7VELVbbqsOEbnF.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/iy4IadpMVzatQx20PU5rzd7uMUWZJpACgfsHSXDP37xBrlQmLhTndI3zrh3BCVirZMOhCEhptMyskEkacGjrX8bC.png)
-
28
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 03, 2021
- Catégorie Administration
- Langue French
- Taille du fichier 8.5459MB