AB1X15V1 CONCOURS EXTERNE DES 14, 15 ET 16 JANVIER 2015 POUR L'EMPLOI D’INSPECT
AB1X15V1 CONCOURS EXTERNE DES 14, 15 ET 16 JANVIER 2015 POUR L'EMPLOI D’INSPECTEUR DES DOUANES ET DROITS INDIRECTS ÉPREUVE ÉCRITE D'ADMISSIBILITÉ N°1 (DURÉE : 4 HEURES - COEFFICIENT 6) RÉDACTION D'UNE NOTE DE SYNTHÈSE A PARTIR D'UN DOSSIER RELATIF AUX QUESTIONS ÉCONOMIQUES, FINANCIÈRES ET SOCIALES À partir des documents suivants, vous rédigerez une note d'environ 4 pages consacrée à la crise de la presse. AVERTISSEMENTS IMPORTANTS L’usage de tout matériel autre que le matériel usuel d'écriture et de tout document autre que le support fourni est interdit. Toute fraude ou tentative de fraude constatée par la commission de surveillance entraînera l’exclusion du concours. Veillez à bien indiquer sur votre copie le nombre d'intercalaires utilisés (la copie double n'est pas décomptée). Il vous est interdit de quitter définitivement la salle d’examen avant le terme de la première heure. Le présent document comporte 40 pages numérotées. Page 1 sur 40 Tournez la page, SVP Liste des documents Document 1 : Internet tuera-t-il la presse ? www.scienceshumaines.com – 16/07/2012 Document 2 : La fin d'un quotidien national, symptôme d'une presse malade Par Sandrine Bajos et Sandrine Cassini – 30/01/2012 - www.latribune.fr Document 3 : Le journalisme est-il condamné à mourir ? Agnès Chauveau - www.huffingtonpost.fr - 05/01/2014 Document 4 : Les gratuits, des quotidiens qui ont aussi leur crise Par Louis Haushalter - 19 février 2014 - www.europe1.fr Document 5 : Presse quotidienne d'information : chronique d'une mort annoncée ? www.senat.fr – 2013 Document 6 : Une information à deux vitesses Par Bernard Poulet – 16.09.2013 - www.lemonde.fr Document 7 : Rapport sur la proposition de loi tendant à harmoniser les taux de la taxe sur la valeur ajoutée applicables à la presse imprimée et à la presse en ligne http://www.senat.fr - 12 février 2014 Document 8 : Le forum : une nouvelle forme de journalisme ? www.liberation.fr - 23 avril 2013 Document 9 : “Nous sommes un journal” : “Libération” vit sa crise à ciel ouvert www.telerama.fr - Le 08/04/2014 Document 10 : La crise de la presse ? Mais quelle crise ? Réjouissons-nous ! http://rue89.nouvelobs.com - 28/05/2014 Document 11 : Avis présenté au nom de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, sur le projet de loi de finances pour 2013 Médias, livre et industries culturelles : audiovisuel et presse www.senat.fr - 22 novembre 2012 Document 12 : La faiblesse des investissements en communication en France devient inquiétante www.huffingtonpost.fr – 14/06/2012 Document 13 : Rapport à Madame Aurélie Filippetti Ministre de la culture et de la communication sur les aides à la presse (Extraits) Avril 2013 Page 2 sur 40 Tournez la page, SVP DOCUMENT 1 INTERNET TUERA-T-IL LA PRESSE ? La presse écrite a survécu à l’arrivée de la radio et de la télévision. Survivra-t-elle à Internet ? La crise de la presse quotidienne américaine réactive les scénarios catastrophe. La presse a son musée. C’est un gigantesque bloc de verre et de marbre, baptisé le Newseum, qui compte sept étages, quatorze galeries et quinze théâtres entièrement dédiés à l’histoire du journalisme. Situé sur une prestigieuse avenue de Washington, à deux pas de la Maison Blanche, il a ouvert ses portes au printemps 2008. Musée ou mausolée ? Ironie du sort, les journaux américains enregistraient cette année-là une chute historique de leurs ventes. « Beaucoup y ont vu une mauvaise coïncidence, un de ces ultimes hommages que l’on rend aux anciens combattants avant la disparition du dernier poilu », commente Bernard Poulet, auteur d’un livre choc intitulé La Fin des journaux et l’avenir de l’information1. Internet est-il en train de tuer la presse ? Cette question brutale revient désormais avec insistance, dans les salles des rédactions comme dans les colloques universitaires. Signe de cette préoccupation, le sociologue Erik Neveu, dans la troisième édition de sa Sociologie du journalisme, ouvrage paru en août 2009, a ajouté un dernier chapitre au titre emblématique : « Les derniers jours du journalisme ? » Série noire américaine La thèse d’une mort annoncée peut paraître excessive. A ce jour, aucun média n’a tué ses prédécesseurs, et le succès relatif des journaux gratuits montre qu’il n’existe pas de réelle désaffection pour le support papier. Mais du point de vue des usages, l’an 2000 a marqué un tournant. La lecture du journal imprimé a cessé d’être, comme disait Georg Hegel, la prière du matin de l’homme moderne. La consultation des courriels, le visionnage d’une vidéo, la conversation en ligne, la lecture rapide des titres du jour sur Internet : toutes ces habitudes mordent sur le temps consacré à la lecture d’un quotidien. Demain, combien de lecteurs prendront encore le temps d’aller débourser quelques pièces dans un kiosque à journaux ? Certains essayistes croient déjà entendre le tocsin de la presse écrite. Philip Meyer, le puissant patron de News Corp, a même fixé la date des funérailles : le dernier quotidien papier disparaîtra au mois d’avril 2040, assure-t-il dans son livre The Vanishing Newspaper . Les faits, pour le moment, vont dans son sens. Aux Etats-Unis, des dizaines de titres sont menacées d’extinction. 16 000 journalistes américains ont été licenciés en 2008 (contre 2 000 en 2007) et la cadence des plans sociaux s’accélère. Le Boston Globe et le San Francisco Chronicle chancellent, le Rocky Mountain News a stoppé les rotatives, le Christian Science Monitor, centenaire, n’existe plus que sur Internet. Même le prestigieux New York Times a hypothéqué son siège social… Et le vent de panique qui a déferlé sur la presse américaine souffle désormais sur une partie du marché européen, confronté à des difficultés voisines. 1 B. Poulet, La Fin des journaux et l’avenir de l’information, Gallimard, 2009 Page 3 sur 40 Tournez la page, SVP S’adapter ou mourir La crise de la presse occidentale est-elle conjoncturelle ou structurelle ? Internet est-il vraiment fautif ? Faute de réponse tranchée, journalistes et chercheurs en sciences sociales conjuguent leurs efforts pour repenser l’évolution de la presse. Dans La Fin des journaux et l’avenir de l’information, B. Poulet propose la première analyse française des trois transformations qui ont affecté les quotidiens au cours des dix dernières années : la gratuité de l’information, avec les succès concomitants d’Internet et des journaux gratuits ; la désaffection d’une partie des lecteurs, notamment des plus jeunes ; enfin la migration de la publicité et des petites annonces vers Internet. Pour ce journaliste, le phénomène Internet bouleverse bien l’économie de la presse, mais ne doit pas masquer une tendance sociétale plus profonde : « L’intérêt de nos sociétés pour l’information s’érode chaque année ». Partant d’un constat similaire, l’universitaire Robert G. Picard, spécialiste de l’économie des médias à Oxford, accuse quant à lui les journalistes : « La principale valeur du travail du journaliste réside dans sa capacité à distribuer le savoir des autres », explique-t-il. Or, avec le développement des blogs et des réseaux sociaux, les professionnels de l’information ont perdu leur monopole. Chacun peut désormais se connecter à Internet pour y diffuser des textes, des sons, des images, dont certains se révèlent d’excellente qualité. Les internautes établissent leur propre hiérarchie de l’information grâce aux fils RSS, en fonction de leurs centres d’intérêt et de leurs sites et blogs favoris. Alors que leur métier paraît menacé, les journalistes professionnels continuent pourtant à faire leur travail à l’ancienne. Pire, déplore R.G. Picard, le journalisme se standardise : « La plupart des journalistes partagent les mêmes qualités, utilisent les mêmes sources, posent les mêmes questions et produisent les mêmes articles. » Si les explications de la crise diffèrent, ces auteurs parviennent à la même conclusion. Pour la plupart des organes de presse, il faut aujourd’hui réinventer complètement la manière de produire et de diffuser l’information. Il faut, écrit R.G. Picard, « s’adapter ou mourir ». Internet, planche de salut ? Après avoir fait figure de fossoyeur, Internet peut-il constituer la planche de salut des journalistes ? Le journalisme en ligne bénéficie de sérieux atouts : il est moins coûteux, plus réactif, il offre la possibilité d’inventer de nouvelles formes d’écriture et de conquérir de nouveaux publics. Surtout, par son interactivité, il renoue un lien entre le journaliste et le lecteur. Seul problème, le journalisme de qualité coûte cher et Internet rapporte peu. Selon une étude du Pew Research Center, un journal choisissant le tout-Internet économise 65 % de ses dépenses… et perd 90 % de ses recettes. Quelques pionniers ont contourné cet écueil en créant de nouvelles structures de presse légères et indépendantes, telles que Rue89.fr ou Bakchich.info, proposant des enquêtes exclusives paraissant uniquement sur Internet. Mais ils se heurtent à la déprime du marché publicitaire, à tel point que Bakchich.info lance en kiosque une version papier, « pour raisons économiques » ! Quant aux sites d’information entièrement payants, les analystes s’accordent à dire qu’ils ne trouvent un public que s’ils proposent un contenu pointu, à haute valeur ajoutée. Les sites du Financial Times et du Wall Street Journal, qui s’adressent à une clientèle financière, dégagent ainsi des bénéfices. Les sites d’informations générales, qui se contentent de reproduire des dépêches d’agences plus uploads/s1/ id-ext-annales-2015-ns.pdf
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- Publié le Mai 08, 2022
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