LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 17 août 2020 N°9101 - Vingt-huitième année - P

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 17 août 2020 N°9101 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3 450 NOUVEAUX CAS, 373 GUÉRISONS ET 10 DÉCÈS EN 24H COVID-19 UNE REPRISE PROGRESSIVE À PARTIR DU 23 AOÛT LIRE L’ARTICLE D’AMEL BLIDI EN PAGE 4 DANS L’UNIVERS DE LA DÉFORESTATION DU POOL LIRE L’ARTICLE DE NKAMOU DE ROSIE PIOTH ET BERDY PAMBOU EN PAGE 12 CONGO BRAZZAVILLE RENTRÉE UNIVERSITAIRE ENRICHISSEMENT ILLICITE, HAUTE TRAHISON ET TRAFIC D’INFLUENCE Ces hauts gradés qui Ces hauts gradés qui causent du tort à l’Armée causent du tort à l’Armée 9 LIRE VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 13, 14, 15, 16 ET 17 PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. PHOTOS. D.R. 9 ■ Au premier jour de déconfinement partiel, des scènes affolantes de rush vers les plages ont fait le tour des réseaux sociaux, faisant craindre une hausse des contaminations, comme cela se passe au Maroc, en Espagne, en France et en Italie, au moment où en Algérie la tendance est à la baisse. ■ L’opinion publique a découvert avec stupeur, au fil des dernières semaines, que des officiers supérieurs de l’armée étaient directement ou indirectement mêlés à des affaires de corruption ou carrément à des opérations visant la déstabilisation du pays ■ La réaction salutaire de l’état-major de l’armée et des plus hautes autorités du pays, décidés à assainir les rangs de l’institution, suffira-t- elle à réparer les dommages causés à l’image de l’ANP ? LIRE L’ARTICLE DE S. T. EN PAGE 2 LES CRAINTES D’UN REBOND DE LA PANDÉMIE PREMIER JOUR DE DÉCONFINEMENT SUPPLÉMENT ÉTÉ UN AN APRÈS LE DRAME DU CONCERT DE SOOLKING CHANGER LE «LOGICIEL» POUR ÉPARGNER LES VIES L ’ A C T U A L I T É El Watan - Lundi 17 août 2020 - 2 PREMIER JOUR DE DÉCONFINEMENT PARTIEL Après une tendance baissière, les craintes d’un rebond de la pandémie Pr AHMED FOUATIH ZOUBIR. Chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive au CHU d’Oran «La Covid-19 nécessite une action intégrée» A peine le déconfinement par- tiel entré en vigueur samedi dernier, les plages autorisées à la baignade ont été envahies par les estivants qui, souvent sans masque ni respect de la distance physique, fai- sant craindre le pire, au moment où la courbe des contaminations entame sa descente au même titre que le taux d’occupation des lits d’hospitalisa- tion par les malades Covid. Les images de rush vers les criques et les plages ont fait le tour des réseaux sociaux, suscitant une grande inquié- tude chez les plus avertis. Le même sentiment de peur est exprimé par les professionnels de santé, qui craignent des «rebonds» du taux de contamina- tions si le port du masque et la distan- ciation sociale ne sont pas respectés. Les expériences des pays voisins, comme le Maroc, mais aussi euro- péens, comme la France, l’Espagne et l’Italie, où le nombre de contami- nations a repris son envol après la levée du confinement, doivent être pris comme exemple pour éviter de tomber dans les mêmes situations. Le Maroc, qui avait privilégié le confi- nement total avec des mesures dras- tiques, après un recul considérable de la pandémie, a vu les statistiques des contaminations exploser. Durant les dernières 24 heures, le royaume a enregistré 1776 nouveaux cas de Covid-19, ce qui donne un total de 41 017 contaminés et 632 morts. La Tunisie est elle aussi touchée par cette hausse des statistiques liées à la pandémie. Du 5 au 14 août 2020, le nombre de contaminés est passé de 1601 cas à 1903. En Espagne, l’un des pays les plus touchés par la pandémie, avec 28 500 morts, on a vu le nombre de contaminations flamber après avoir connu une baisse assez importante, qui a poussé les autorités à lever partiellement les mesures de confinement. Au 15 août, le royaume ibérique a enregistré 50 000 nouvelles contaminations en deux semaines, avec une moyenne de 800 cas et 64 décès quotidiennement. La même tendance a été remarquée en Italie, pays également endeuillé par la pandémie, qui a fait 35 000 morts. Après avoir réduit au plus bas niveau le taux de contamination, l’Italie a enregistré une nouvelle vague, avec un pic de 500 nouveaux cas durant les 24 dernières heures. Contacté, le Dr Bekkat Berkani, président de l’Ordre des médecins et membre du comité de suivi de l’évolution de la Covid-19, ne se montre pas inquiet en expliquant : «Nous avions très peur, lors de la fête du sacrifice, qui est par essence une cérémonie de regroupement familial. Mais, la population a majoritai- rement fait preuve d’une grande discipline. La hausse du nombre de contaminations et de morts durant les deux dernières semaines a eu ses effets. Les gens ont eu peur. Du coup, ils sont très nombreux à mettre le masque dans les commerces, la rue, les administrations, etc. Des résultats ont vite été obtenus. Les chiffres ont commencé à baisser.» Pour le Dr Bekkat, «le rebond qu’on a eu ce dernier mois commence à connaître une baisse remarquable au moment où le Maroc, pays voisin, enregistre 1200 cas par jour. Les gens savent aujourd’hui que le virus est là et est dangereux. Même sur les plages ouvertes hier (samedi), les estivants portaient majoritairement des masques, y compris les enfants. Ce qui est rassurant». Il insiste sur l’implication des autorités locales, notamment les walis et les prési- dents des Assemblées communales. «Les walis, à travers leurs services, doivent commencer à décider de fermer une plage complète lorsque le nombre des estivants atteint la limite. Les maires aussi doivent contrôler les restaurants, les pizzerias et les ca- fés pour sanctionner les propriétaires en cas de non-respect du protocole de prévention. Il en est de même pour le respect des mesures dans les mos- quées, dans les places publiques et les lieux de loisirs. La balle est dans leur camp», a conclu le président du Conseil de l’Ordre des médecins. Entre les assurances des uns et la crainte des autres, le citoyen est appelé plus que jamais à prendre au sérieux les mesures barrières pour stopper la transmission du virus. Salima Tlemcani Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le comité scientifique de suivi de la pandémie Covid-19 et comment son travail se traduit sur le terrain ? Je parlerai d’abord de la cellule opérationnelle pour l’optimisation du rendement des enquêtes épidémiologiques. Les enquêtes épidémiolo- giques sont des outils qui permettent d’apporter des réponses à un problème de santé apparaissant au sein d’une population, il en existe plusieurs types selon l’objectif que l’on s’est assigné. Dans le cas de cette crise sanitaire, il devient indispen- sable d’identifier les cas atteints et leurs contacts. Après l’installation du comité scientifique de suivi de la pandémie, il est apparu nécessaire de mettre en place une cellule qui serait chargée de coordonner les enquêtes réalisées sur le terrain par les services d’épidémiologie et de médecine préventive (Semep) des établissements publics de santé de proximité (EPSP). Cette cellule opérationnelle est coordonnée par le professeur Mohammed Belhocine. Cette coordination est articulée en représentation régionale, Est, Centre, Ouest et Sud. Les objectifs assignés à la cellule opérationnelle sont : - s’informer sur le déroule- ment et le rendement des enquêtes épidémiolo- giques - identifier les bonnes pratiques - réfléchir sur une action commune pour améliorer le rendement et l’efficacité des enquêtes épidémio- logiques afin de briser la chaîne de transmission du virus. L ’atteinte de ces objectifs nécessite une organisation impliquant tous les acteurs en charge de la gestion de la crise sanitaire que nous vivons. Ces acteurs sont les personnels de santé et les autorités locales. Ce type d’organisation peut se faire en brigade composée des Semep, du bureau communal d’hygiène (BHC), du médecin coor- dinateur au sein de l’EPSP , des services de sécu- rité, sans oublier les référents locaux (mouvement associatif, imams) qui susciteraient l’adhésion de la population, souvent réfractaire à ce genre de démarche. La mutualisation des ressources humaines, qu’elles soient wilayales ou commu- nales, est recommandée dans ce genre d’action. Etant donné que les contaminations touchent de plus en plus les personnels de santé, les enquêtes épidémiologiques en milieu hospitalier sont me- nées en coordination avec les services de méde- cine du travail. Comme le précise un des objectifs de la cellule opérationnelle, le rendement et l’effi- cacité de l’enquête épidémiologique résident dans la rupture de la chaîne de transmission du virus en identifiant le maximum de sujets contacts et en dépistant les porteurs sains. D’après une étude de simulation réalisée par un chercheur du CDTA (Centre de développement des technologies avancées), un sujet atteint de la Covid-19 peut être en contact avec plus de 50 personnes dans un laps de temps de 2 heures, ce qui implique une rigueur méthodologique absolue dans le suivi de ces enquêtes. Pour lutter efficacement contre le virus et pour une riposte rapide, les actions de tous les uploads/s1/ journal-el-watan-du-17-aout-2020-pdf.pdf

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  • Publié le Dec 10, 2021
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