Gabriel Delanne et G. Bourniquel Ecoutons les morts Visions et incarnations Ide

Gabriel Delanne et G. Bourniquel Ecoutons les morts Visions et incarnations Identification des esprits Etude critique et preuves expérimentales de la survie Révèle-moi, ô mon bon génie, à moi que tu aimais, ces vérités qui dominent la Mort, empêchent de la craindre et la font presque aimer. Renan Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec http://spirite.free.fr Table des Matières I La Conversion d'un sceptique...............................................................4 II Les Médiums et les Groupes.................................................................8 III La cryptesthésie...................................................................................11 IV L'Incarnation et la Voyance................................................................15 V Visions à l’état de veille......................................................................20 VI Expériences psychométriques.............................................................29 VII Etude sur la mémoire subconsciente...................................................35 VIII Manifestations erronnées ou douteuses...............................................43 IX Manifestations nettement subconscientes...........................................47 X Manifestations où la subconscience est probable et peut être valablement invoquée........................................50 XI Manifestations où le subconscient est possible et ne peut être valablement écarté.........................................57 2 XII Manifestations purement spirites........................................................67 XIII Rassemblons les faits........................................................................106 Conclusion....................................................................................................113 3 I La Conversion d'un sceptique Quand trois spirites sont assis autour d’un guéridon, il n'y a que le guéridon qui a de l'esprit. Vassallo Avant d'exposer nos recherches expérimentales, arrêtons-nous d'abord sur une curieuse manifestation dont fut l'objet, il y a une vingtaine d'années, le sceptique directeur du journal IL SECOLO XIX, M. Vassallo. II avait commencé par railler le spiritisme et ne laissait passer aucune occasion de lui décocher des flèches acérées. C'est lui qui avait lancé l'humoristique réflexion qui préface ce chapitre. Plaisanterie facile et, disons-le à notre tour, plaisanterie sans esprit. Il ne tarda pas à reconnaître son erreur et à réformer son premier jugement ; après avoir étudié la question, ce que ne font presque jamais nos contradicteurs, il conclut à ceci : « Il n'y a pas de plus grand intérêt que de pouvoir dire à l'âme humaine, par la voix de la Science : tu existes et tu existeras après la dissolution de la matière. J'ai la ferme conviction que les études médianimiques peuvent seules amener à ce résultat et qu'il faut contraindre les savants à dévoiler ce grand problème : la découverte absolue de la Vérité ». D'où vint ce changement radical ? Des preuves d'identité qui lui furent données par Eusapia, dans les circonstances suivantes : Après s'être familiarisé avec les faits par des études suivies, dans la séance du 18 décembre 1901, au Circolo Minerva, M. Vassallo se sentit saisi en arrière par deux bras qui l'enlaçaient affectueusement, tandis que deux mains aux longs doigts effilés d'une personne jeune lui serraient la tête et la caressaient. Pendant ce temps, une jeune tête l'embrassait à plusieurs reprises ; tout le monde entendit le bruit des baisers. M. Vassallo demanda le nom de l'entité qui manifestait à son égard des sentiments aussi tendres, et par des mouvements de table on obtint le nom de Romano ; c'était un des prénoms de son fils décédé, ignoré même de ses parents les plus proches, car on l'appelait toujours Naldino. Ayant demandé une preuve d'identité, un doigt traversa l'ouverture du veston et alla se placer contre la poche intérieure dans laquelle, dit M. Vassallo, se trouvait un portefeuille contenant le portrait de son fils. Le soin pris par l'entité de choisir celui de ses prénoms qui était ignoré de tout le monde, indique sa volonté de se faire reconnaître, sans qu'on puisse invoquer la transmission de pensée, car M. Vassallo déclara ensuite qu'il n'attendait pas ce nom que l'on n'employait jamais. Nous allons constater que le fantôme a donné d'autres preuves, encore plus convaincantes. M. Vassallo ayant demandé une preuve plus complète, la table répondit affirmativement en demandant moins de lumière. On obéit en plaçant une bougie allumée sur le parquet d'une autre salle. De cette façon la lumière était faible mais suffisante pour qu’on put distinguer le visage d’Eusapia et celui des autres observateurs. Tout à coup, le docteur Venzano voit s'élever entre Mme Ramorino et Eusapia une masse vaporeuse de forme oblongue, qui se condense graduellement en haut, qui prend l'aspect d'une tête humaine sur laquelle apparaissent successivement en relief une chevelure très abondante, des yeux, un nez et une bouche. A ce moment, le professeur Porro et le chevalier Erba s'écrient en même temps : « Une silhouette ! une silhouette ! » M. Vassallo, qui regardait 4 ailleurs, se retourne assez à temps pour voir la tête qui s'avance à plusieurs reprises au-dessus de la table dans sa direction, puis se dissout. Remarquons maintenant l'épisode qui suit ; il prouve que M. Vassallo n'a pas été le jouet d'une illusion en reconnaissant son fils. Quant à l'hallucination, elle n'a pas lieu d'être invoquée, la forme ayant été vue par quatre des assistants, comme l'eût été une figure ordinaire. Le docteur Venzano trace au crayon sur une feuille de papier un croquis représentant la forme aperçue et en même temps, M. Vassallo, très habile dessinateur, reproduit avec beaucoup de soin le profil de son fils. On constate alors les traits de ressemblance entre la figure apparue, les croquis dessinés et le portrait possédé par M. Vassallo. En effet, les lignes de contour de la tête et l'aspect piriforme de cette dernière, se correspondent merveilleusement. Si l'on veut expliquer l'apparition par une transfiguration du médium, comment expliquer que celui-ci, ne sachant ni dessiner ni modeler, soit capable de donner à l'apparition une ressemblance assez frappante pour que le père, qui est artiste, et le docteur Venzano, en fassent un croquis merveilleusement fidèle ? On aura beau dire, sans preuves d'ailleurs, qu'elle prend l'image dans la subconscience de M. Vassallo, cela ne suffit pas, car, alors même qu'on serait un peintre ou un sculpteur de génie, il n'est pas possible de reproduire instantanément une figure quelconque. Si l'on veut imaginer que le périsprit prend automatiquement la forme d'une image mentale très intense, pourquoi n'obtiendrait-on pas toujours des ressemblances, au lieu de ces fantômes qui, le plus souvent, ne représentent personne de connu ? Et puis, vraiment, si l’âme humaine possédait des pouvoirs aussi prodigieux, ne saute-t-il pas aux yeux qu'elle serait indépendante du corps ? Qu'elle aurait une autonomie propre, une existence sui generis que l'organisme corporel n'aurait pu engendrer, lui qui change perpétuellement, de sorte que la disparition totale de ce corps n'entraverait pas plus les manifestations animiques qu'elle ne les gêne pendant les séances. En voulant échapper à la preuve directe de la survie par les apparitions de défunts, les adversaires du spiritisme lui fournissent d'autres arguments qui conduisent aux mêmes conclusions. Dans la séance du 26 décembre, pendant l'obscurité, une main, celle de Naldino, caresse M. Vassallo ; celui-ci demande que son fils retrouve sur sa personne un objet qui, lorsqu'il était en vie, lui fut cher. Bientôt il sent détacher de sa cravate une épingle qui avait été donnée à son fils et qu'il avait mis justement ce soir-là, pour constater si elle lui serait enlevée par l'apparition. Ayant demandé une autre preuve encore, M. Vassallo se sent tout de suite saisi sous les aisselles par deux mains qui le soulèvent, l'obligent à se lever et le traînent pendant deux pas environ, au dehors et derrière sa propre chaise, c'est-à-dire à une distance de plus d'un mètre du médium. Il sent alors un corps humain s'appuyer sur son épaule et un visage qui, à son avis, a les caractères de celui du défunt Naldino, reste pendant quelque temps adhérent à sa figure. Il reçoit ensuite de nombreux baisers dont tout le monde perçoit le bruit, et, pendant ce temps, on signale des phrases interrompues, prononcées par une voix faible qui répond aux questions réitérées de M. Vassallo. Le docteur Venzano, sans quitter le contrôle, s'avance et réussit à saisir plusieurs paroles en dialecte génois, parmi lesquels se trouvent les mots caro papa. Le dialogue entre l'entité et M. Vassallo se poursuit pendant quelque temps, jusqu'au moment où, après le bruit d'un baiser, le docteur Venzano parvient à recueillir cette phrase entière : questo é per la mamma (celui-ci est pour la maman). Presque aussitôt la forme s'évanouit et la table demande typtologiquement qu'on fasse la lumière. Dès que la lampe électrique blanche est allumée, on voit s'avancer vers M. Vassallo, qui est debout, une forme humaine enveloppée dans le rideau du cabinet, qui l'embrasse, tandis qu'une main, toujours recouverte du rideau, saisit celle de M. Vassallo et la retient pendant quelque temps. Le médium est sur sa chaise, les mains en contact avec celles des contrôleurs. 5 M. Venzano fait remarquer que les mots prononcés, même par ventriloquisme, ne pouvaient provenir du médium, d'abord à cause de la direction de la voix et ensuite parce que c'était le pur dialecte génois qui avait été employé, sans aucune trace de cet accent napolitain dont Eusapia ne put jamais se débarrasser. Ceci se passait il y a 20 ans. Rapprochons de ces expériences déjà anciennes, mais non pas périmées, d'autres expériences plus récentes faites à l'Institut Métapsychique, et nous verrons que le médium polonais Franek Kluski a pu reproduire à Paris des phénomènes identiques à ceux produits à Gênes par le médium italien Eusapia, et cela dans les conditions de contrôle les plus sévères que seules, les uploads/s3/ 10-gabriel-delanne-e-g-bourniquel-ecoutons-les-morts-fr.pdf

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