Lettres Lycée Novembre 2010 N° 42 N O U V E L L E R E V U E P É D A G O G I Q U
Lettres Lycée Novembre 2010 N° 42 N O U V E L L E R E V U E P É D A G O G I Q U E 11,75 e / ISSN 1636-3566 Séquences Étudier le genre de la comédie (Les Précieuses ridicules et Les Femmes savantes) 2de L’Astrée ou l’invention de l’amour précieux 1re Actualités Accompagnement personnalisé Sartre par lui-même Monet abstrait La préciosité Conformément aux dispositions sur le droit d'auteur (Code de la Propriété Intellectuelle), la reproduction et la représentation de tout ou partie de ce numéro de la NRP notamment sur les sites web contributifs, les blogs, sont strictement interdites et passibles de sanctions pénales et civiles. SOMMAIRE Novembre 2010 éditorial Éditeur : Nathan, 25 ave P. de Coubertin 75013 Paris – Directeurs de la rédaction : Yun Sun Limet, Jean- Claude Mary – Conseillère pédagogique : Corinne Abensour – Directeur de la publication : Catherine Lucet – Directeur délégué : Françoise Fougeron – Fabrication : Lucile Davesnes-Germaine – Secrétaire de rédaction et correctrice : Eva Baladier – Assistante éditoriale : Valérie Raffi n – Iconographie : Clémence Grillon – Marketing/Diffusion : Marielle Bignos, Isabelle Mousset, Évelyne Delcroix. – Impression : NIL, Allée Louis Blériot, 58500 Clamecy – Réalisation maquette : CGI, 4 allée Rigny-Ussé 37170 Chambray-lès-Tours – Publicité : Mistral Media, Directeur commercial : Luc Lehéricy ; Directeur de la publicité : David Bichot, 365 rue de Vaugirard 75015 Paris. Tél. : 01 40 02 99 00 – Partenariats : Christophe Vital-Durand. Tél. : 01 45 87 52 83 – Code article : 108386 – N° d’édition : 101 70 272 – Dépôt légal : novembre 2010 – Commission paritaire : 0413T83012 Abonnement 1 an, France (5 numéros) : 44,50 e ; DOM/ TOM : 56,50 e ; France (5 numéros et 2 hors-série) : 61,50 e ; DOM/TOM : 73,50 e – Abonnement 1 an papier + numérique (5 numéros et 2 hors-série) : 63,50 e – Numéro vert : 0800 032 032 – Abonnement pour la Suisse, EDIGROUP SA, abonne@edigroup.ch – Abonnement pour la Belgique, Edigroup Sprl, email : abobelgique@edigroup.org – ISSN 1636-3566 – Prix au n° : 11,75 e Ce numéro n’est pas complet sans son dépliant De Boeck. Crédits iconographiques : Encart : (Sabourdin) © Loretta Lux, courtesy of the Artist and Yossi Milo Gallery, New York © Adagp, Paris 2010 ; © Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois ; 1re de couv. : La Collection/Domingie & Rabatti ; 3 : Coll. Chrisophel ; 4 : Louise Vayssié ; 9 : Goodluz/Shutterstock ; 20 : BIS/ Ph. Luc Joubert/Archives Bordas ; 24 : BIS/Archives Larbor ; 32 : BIS/Archives Larbor ; 35 : BIS/Archives Larbor ; 38 : BIS/Archives Nathan ; 44 : (c) Photothèque R. Magritte - ADAGP, Paris 2010 ; 47 : BIS/BIFI/Coll. C.F./Archives Larbor ; 49 : BIS/Ph. J.L Charmet/ Archives Bordas ; 50 : BIS/Archives Bordas ; 58 : Coll. Christophel ; 61 : Archives Nathan ; 64 : Archives Nathan. D iffi cile de concevoir un numéro dont la thématique centrale serait la Femme… Pourtant, avec les séquences proposées ici, nous ne sommes pas loin de ce programme. Les précieuses, moquées par Molière, ne sont que les imitations déformées des vraies précieuses qui, dans les salons de la seconde moitié du XVIIe siècle, annoncent les Lumières, rien que cela. La satire porte moins sur l’original que sur les modes et leurs excès. Satire des faux-semblants et des masques du savoir qui demeure émancipateur, faut-il le rappeler aux lycéens et aux lycéennes ? Goûtons à la pomme du savoir… La femme, là encore joue son rôle. Et le visage charmant d’Astrée, tel qu’il apparaît dans le roman d’Urfé, ne l’empêche pas d’exercer son ascendant sur Céladon, obligé de se déguiser en… femme pour la reconquérir. Les deux séquences abordent ainsi le théâtre, le roman et font la part belle au cinéma à travers l’adaptation qu’a proposée Rohmer dans Les Amours d’Astrée et Céladon. Les sirènes – mais sont-elles des femmes ? – se trouvent au centre de la séquence Bac pro qui travaille les déclinaisons d’un mythe. La femme, le savoir et l’amour. Des mots précieux. Yun Sun Limet q q @ Abonnez-vous sur le nouveau site http://www.nrp-lycee.com Actualité Arts > 2 Monet abstrait ? par Daniel Bergez Cinéma > 3 L’ombre et la lumière par Marie Martin Théâtre > 4 Génération désenchantée par Olivier Balazuc Histoire > 5 Clio et les précieuses par Alain Barbé Livres > 6 Sartre par lui-même par Daniel Bergez TICE > 7 Le livre et la lecture à l’heure du numérique par Miguel Degoulet Pédagogie > 9 L’accompagnement personnalisé par Corinne Martinon Dossier et séquences pédagogiques Dossier > 10 Amours précieuses, passions galantes par Marc Escola Séquence 2de > 18 Étudier le genre de la comédie par Anne Cassou-Noguès Séquence 1re > 30 L’Astrée ou l’invention de l’amour précieux par Valérie Monfort Séquence Bac pro > 42 La Sirène ou les déclinaisons d’un mythe par Christine Gensanne Baccalauréat Écrit du bac > 48 Entraînements à l’écriture d’invention et à la dissertation par Jacqueline Turgis-Le Boursicaud Oral du bac > 52 Préparer et présenter un exposé oral par Jacqueline Turgis-Le Boursicaud Images – Langues anciennes – A.I. Analyse d’image > 55 Loretta Lux, Marianne, 2004 par Philippe Sabourdin Analyse fi lmique > 57 Les Amours d’Astrée et de Céladon, de Rohmer (2007) par Marie-Pierre Lafargue Langues anciennes – Latin 2de et 1re > 59 Asseyez-vous et taisez-vous ! par Stavroula Kefallonitis et Claire Laimé-Couturier Aide individualisée 2de > 61 Initiation au commentaire par Anne Cassou-Noguès q q tion entre Monet et l’abstraction : on pouvait saisir successivement le travail sur les « Brumes et varia- tions », les « Effets de lumière », les « Contrastes de formes », la liaison « De la touche au geste », pour fi nir avec « Le jardin de Monet » et « L’Empreinte de Monet ». Même si certains rapproche- ments paraissaient forcés, l’évi- dence s’imposait d’une fi liation manifeste entre Monet et l’abstrac- tion. De quoi justifi er la réaction de Kandinsky après sa découverte de Monet en 1895 : « Ce qui m’était parfaitement clair, c’était la puissance insoupçonnée de la palette qui m’avait jusque-là été cachée et qui allait au-delà de tous mes rêves […] l’objet en tant qu’élément indispensable au tableau en fut discrédité. » Grâce aux dialogues suggérés entre Le Pont japonais et des œuvres de Pollock, entre certains Nymphéas et des toiles de Nicolas de Staël ou André Masson, grâce aux résonan- ces manifestes trouvées dans les Un dialogue des œuvres Le musée Marmottan est consa- cré à Claude Monet, dont il pré- sente toute l’année des œuvres remarquables. L’exposition était l’occasion de revoir des toiles déjà vues et reproduites d’innombrables fois, au point qu’on ne sait plus les voir tant on les reconnaît : Impression soleil levant (dont le titre a donné naissance au terme d’« impressionnisme », néologisme qu’un critique inventa dans des intentions malveillantes), ou Le Pont de l’Europe – Gare Saint- Lazare. En 44 tableaux, l’exposition met- tait en regard les œuvres de Claude Monet, et celles de peintres abstraits comme Rothko, Pollock, Krasner, Tobey, Joan Mitchell, Riopelle, Sam Francis, Bazaine, Richter… L’éclectisme de ces choix était ordonné par un parcours thémati- que soulignant les points de jonc- toiles exposées de Zao Wou-Ki ou Joan Mitchell, on était amené à percevoir mieux chez Monet tout ce qui relève d’un travail d’effacement, de dilution du sujet, et tout ce qui fait signe vers une jouissance pure de la peinture, impliquant le corps du peintre au travail. Des limites de l’histoire de l’art À la sortie d’une telle expo- sition, le spectateur se trouve à la fois enchanté et perplexe. En un sens, il est conforté dans le crédit qu’il accorde à l’histoire de l’art, et aux différentes classifi ca- tions esthétiques : la singularité originale de Monet sort en effet renforcée d’une telle épreuve. Mais comment le situer ? Son œuvre est manifestement l’un des points d’aboutissement les plus accomplis de la tradition fi gurative (c’est- à-dire non abstraite…) qui s’est développée en Occident depuis la Renaissance : chez Monet en effet, le tableau a toujours un « sujet », désigné par un titre (Cathédrale de Rouen, Meule de foin, Nymphéas), et qu’il donne à voir à la façon de cette « fenêtre » ouverte qu’évoquait le peintre et théoricien Alberti dans son De pictura (1435). C’est à l’intérieur ce cadre esthé- tique qu’il respecte (d’ailleurs, les tableaux de cette époque étaient toujours encadrés) que Monet introduit ses innovations : le rendu de l’atmosphère, l’estompage des contours, l’autonomie relative de la couleur, fragmentée en touches juxtaposées, la mise en évidence du support et de la gestuelle du peintre. C’est sans même s’en rendre compte ni en faire un programme esthé- tique, qu’il invente l’abstraction et la peinture moderne, qui se veut d’abord peinture et non pas repré- sentation. Comme le montrait la première salle de l’exposition, c’est sa prédilection uploads/s3/ 2-la-preciosite-lyc-nov-2010.pdf
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- Publié le Oct 26, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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