organisé par la Fondation Momayez, Pierre Bernard et Adrien Zammit, novembre 20

organisé par la Fondation Momayez, Pierre Bernard et Adrien Zammit, novembre 2008 9 projets d’étudiants français 9 manières d’envisager le design graphique Une exposition et une conférence à Téhéran Cette présentation de travaux d’étudiants français se fait en lien avec la venue de Pierre Bernard et des travaux de l’Atelier de création graphique à Téhéran. Elle a pour but de montrer des exemples variés de recherches d’étudiants d’écoles françaises. En l’espace de 20 ans, la création d’images graphiques a connu une forte mutation de ses savoirs-faire techniques, avec l’arrivée de l’outil informatique. L’appropriation de cet outil a concentré les efforts des créateurs d’images avant que ceux-ci puissent à nouveau prendre du recul sur la technique. Aujourd’hui c’est dans la manière de réfléchir aux projets que des changements se dessinent. Par des rencontres avec d’autres disciplines, les pratiques et les formes se renouvellent : les questionnements sur l’image peuvent se lier aux sciences sociales, au design d’objet, aux arts vivants, au journalisme, à la politique, à la mode, aux technologies numériques, à la musique, à l’urbanisme… À l’entrée des écoles de design graphique on trouve des étudiants amateurs d’images qui portent déjà des exigences esthétiques sur leur environnement. Les études de 1er cycle vont leur permettre d’acquérir des méthodes et des techniques basiques. Les étudiants les plus motivés et les mieux préparés poursuivent leurs études en 2e cycle et vont pouvoir développer des pratiques et des interrogations personnelles. La sélection réunie pour cette exposition montre une dizaine de projets parmi les plus volontaires et les plus réussis réalisés dans des écoles françaises durant l’année 2008-2009. En tant que futurs producteurs d’images et de sens, les étudiants en graphisme peuvent saisir la liberté de s’imaginer leurs propres territoires de travail : « À qui et à quoi mes images vont-elles servir ? » À partir de la culture, des choix et des capacités de chacun, les réflexions des étudiants en design graphique viennent se positionner sur une multitude de problématiques contemporaines. Ils associent alors leur rigueur et leur imagination esthétique à une recherche intellectuelle qui les positionnent comme « créateurs de projets ». Les propositions qu’ils font naître, ici et maintenant, sont alors très souvent des réponses aussi inattendues que pertinentes ; elles méritent toute notre attention. En attendant de voir l’énergie de ces jeunes diplômés se confronter aux contraintes socioprofessionnelles, on a toutes les raisons de croire que certains d’entre eux réussiront à se faire une place et à offrir de nouveaux horizons à la création d’images graphiques. rubanisation Céline Bellanger, Nicolas Chaverou, Guillemette Gatineau, Virginie Laurent, Vivien Le Jeune Durhin, Peter Le Tron Goldworthy, Isabelle Jego, François Marcziniak, Estellle Ribeyre, Lucie Stroobandt, Yuming Wei. Intervention graphique et sociale dans un quartier populaire École des beaux-arts de Rennes Invités en janvier 2007 par le festival Graphisme dans la rue, nous décidons d’intervenir dans le quartier des Larris et d’y interroger la question du lien social (ce qui unit, relie, établit des échanges entre les membres d’une société, d’une collectivité) par des actions graphiques et poétiques. Au cours de nos voyages là-bas et de nos rencontres avec les habitants, le projet se met en place, ponctué par l’affichage de journaux muraux, pour aboutir au printemps 2008 à la rubanisation (action de créer des liens au moyen de rubans tendus entre deux immeubles se faisant face) des tours « 1 place Martin Luther King » et « 9 rue Jean Macé ». l’unique dans la série Sacha Léopold Impressions expérimentales avec des conducteurs offset Lycée de la communication Alain Colas, Nevers « Avec mon thème de diplôme je tente d’interroger le processus de production industrielle de l’image au travers de différentes stratégies restaurant d’une façon ou d’une autre l’unique ou du moins la diversité dans la série. Cette volonté tente de lutter contre la standardisation massive des objets imprimés à des milliers d’exemplaires identiques, tous dénués de qualités propres. Le projet B.A.T. : Bon à tirer né de cette volonté ainsi que du constat de l’impossibilité, pour les ouvriers si talentueux de l’imprimerie, de toute expression et création. Le but de cette expérience est donc de donner la parole à ceux qui ne font ordinairement que la relayer et aussi de tenter de redonner une valeur aux affiches produites en grandes séries en introduisant l’unicité et la différence. La demande de cette expérience est de transcender le B.A.T. et les plaques offset qui font office de règle et qui délimitent habituellement le champ d’actions. C’est après la mise en place de la forme imprimable (plaques) que l’on enjoint aux ouvriers d’agir différemment de leurs habitudes. Ceux-ci sont face à des affiches mettant en évidence des caractéristiques propres à leur métier (couleur, sujet, calage, repérage) sur lesquels il leur est demandé d’intervenir afin de se les approprier, de les différencier voire de les saboter. Calage et inclinaison des cylindres, repérage, intensité de l’encrage, nombre de couleurs, ‹ sèches ›, mélange de couleurs, pliages, massicotage sont autant de champs qui ont été expérimentés. L’intérêt est ici porté sur le processus de fabrication et non sur l’aspect des objets finis même si le B.A.T. fourni au départ oriente déjà dans une certaine forme. Le temps passé en plus pour l’impression n’est pas si important. Il parait alors important de s’interroger sur l’importance d’une telle démarche : doit-on privilégier la valeur de l’objet ou le rythme de sa production ? 2000 affiches uniques furent imprimées. » « En 2004 le gouvernement français lance un programme de rénovation massive des Zones urbaines sensibles (ZUS) afin de tenter de résoudre le malaise social et les inégalités territoriales. De nombreux quartiers nécessitent et demandent une véritable rénovation, mais ils se battent aujourd’hui contre les décideurs (maire, bailleur, préfet) qui utilisent ce programme pour chasser les classes populaires en démolissant puis reconstruisant des foyers inaccessibles, ou moins de logements qu’auparavant. Le tout dans une absence totale de concertation avec les premiers concernée à savoir les habitants. Or d’après les textes et les lois, les habitants doivent être concertés, et bénéficient de garanties spéciales au niveau du prix et de la superficie de leur futur logement. Afin de combattre ces abus plusieurs quartiers ont fondé la Coordination Anti-démolition. Cette structure est très proche de nombreuses associations du logement ce qui lui confère un savoir-faire dans ce domaine. Face à la multitude, et la dispersion des quartiers, la Coordination à du mal à communiquer. De plus elle se trouve face à un problème « nouveau » la démolition est un phénomène relativement récent dans le paysage français et l’opinion publique lui est plutôt favorable y voyant là un nouveau départ, comme si les problèmes sociaux disparaissaient avec le bâti. Face à cela de quelle manière la Coordination peut-elle militer et surtout inviter à militer contre les abus de la rénovation urbaine ? Elle doit informer les différentes associations des quartiers, elle doit aussi mobiliser et informer les publics externes ayant un rôle à jouer dans le combat et la mobilisation (habitants, voisins, opinion publique). Le tout doit être réalisé dans un manque de moyen presque total. Il faut donc questionner certains supports peu coûteux en recherchant un fort impact et enfin il est primordiale d’associer et de faire participer les militants à cette communication, afin de ne pas agir pour eux, mais avec eux ! » Anti-démolition Yorel Cayla Supports visuels pour les actions d’associations militantes École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art Olivier de Serres, Paris Rencontre avec la compagnie Maguy Marin Julia Bernard Reportage et édition sur une pièce de danse contemporaine École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg La première volonté de Julia était de s’intéresser aux processus de création ; elle commence alors un mémoire de fin d’étude sur les systèmes mathématiques employés dans les créations littéraires et chorégraphiques. Tout en menant à terme cette recherche complexe et théorique, elle a réalisé deux projets. Le premier (ci-dessous) est une installation vidéo interactive qui se base sur le vocabulaire gestuel d’une danseuse pour composer une « boîte à mouvement ». Réagissant aux mouvements des spectateurs, l’installation vidéo peut génèrer d’innombrables chorégraphies virtuelles. Pour le second (page de droite), elle est allé à la rencontre d’une compagnie de danse. Elle a passé trente jours avec la chorégraphe Maguy Marin et ses danseurs pendant les répétitions de la pièce Umwelt, le temps de les observer, de se lier, de comprendre leur travail. Le livre qu’elle conçoit à partir de là rend compte de ses observations et se propose d’être une nouvelle manière de montrer la danse, d’en parler, s’attardant sur un travail en cours et la vie de la compagnie au quotidien, plutôt que de sacraliser un spectacle fini comme il est coutume de faire. Les analogies entre la pièce et le travail graphique sont nombreuses et Julia tentent ainsi de donner une prolongation à l’éphémère de la danse. « Vitrine du quotidien, photo de l’humanité, ils se disputent nos secondes pour nous arracher l’oeil, au hasard. Chassés-croisés, touchés-coulés, nous sommes les voyeurs impuissants de ces âmes qui nous uploads/s3/ 9-travaux-etudiants-francais.pdf

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