INSOMNIAQUES La Polka présente UN PROJET DE FILM DE ROMAIN ANDRÉ — COÉCRIT PAR

INSOMNIAQUES La Polka présente UN PROJET DE FILM DE ROMAIN ANDRÉ — COÉCRIT PAR EMMANUELLE JACOB 13 commission d’aide avant réalisation à la production de films de court métrage Demande d’aide avant réalisation Titre du projet : Insomniaques Genre x fiction animation documentaire de création, essai expérimental Durée du film envisagée (en mn) : 20 min Examen par le comité « premiers films » OUI NON (NB : comité réservé aux réalisateurs débutants et sans expérience professionnelle significative) Support de tournage (ex : HD, 16, 35, 2k, 4k, DVCAM, Super 8…) : 4k Langue(s) de tournage : français…………… Dates de tournage envisagées : automne 2017 Lieux de tournage prévus : Montreuil et Nantes Comédiens souhaités (information facultative) : Pauline Rumen et Tristan Varlot Auteur(s) du projet Réalisation Nom : ANDRÉ…………………… Prénom : Romain…………………………… Adresse Téléphone E-mail : Nationalité : Française Date et lieu de naissance : 22/08/1981 Toulouse Co-auteur(s) du projet (le cas échéant) : Scénario Nom : JACOB Prénom : Emmanuelle…………………………… Adresse Téléphone E-mail : Nationalité : française Date et lieu de naissance : Compositeur de la musique originale (le cas échéant) : / Bref résumé du film (3 lignes maximum - destiné à être diffusé sur le site internet du CNC pour les projets bénéficiaires) : Le soir rôde dans la ville un mammifère sauvage. Vif et désinvolte à la fois, il se faufile sous les voitures stationnées. Mais l’animal n’est pas seul à hanter la nuit : un insomniaque a pris en grippe la fouine qui perturbe ses promenades nocturnes. Une femme, qui travaille pour la municipalité, tente de l'apaiser. .Caractéristiques formelles (genre, ton, style, univers…) en 3 lignes maximum : Une fiction épistolaire. Un documentaire animalier. Un homme, une femme, un animal sauvage et une ville la nuit. Une réflexion sur l’insomnie. - Le scénario est-il tiré d’une œuvre préexistante ? OUI X NON 14 commission d’aide avant réalisation à la production de films de court métrage Si oui, indiquer le titre de l’œuvre initiale et son auteur : - Ce projet a-t-il déjà été présenté devant la Commission ? OUI X NON Si oui, à quelle session (mois/ année) a-t-il été déposé : Comité de lecture : ……………………………… Plénière : ……………………………… Le cas échéant, quel était son précédent titre ? ………………………………………………………… - Ce projet a-t-il déjà bénéficié d’autres aides ou soutiens (si oui : préciser lesquels) - du CNC ? Fonds d’aide à l’innovation audiovisuelle ( animation / X documentaire) non X oui Dispositif pour la CRéation Artistique Multimédia et numérique (DICRéAM) X non oui Aide aux projets Nouveaux Médias X non oui Aide pour les œuvres cinématographiques d’Outre-Mer X non oui - d’un établissement ou organisme public (CROUS, CNAP…) ? X non oui………………… - du Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques ? X non oui - d’un atelier ou d’un résidence d’écriture ? X non oui : …………………………………… - d’une collectivité locale ? non X oui : Région des Pays de la Loire (développement + production) - d’une chaîne de télévision ? X non oui : ……………………………………………… - d’un financement privé (fondation, plateforme de financement participatif…) ? X non oui - d’un partenaire étranger ? X non oui : ……………………………………………… - Autre : ……………………….……………………………………………………………………………… Qualité du (des) demandeur(s) : X Réalisateur Producteur Société de production : Nom : ANDRÉ Prénom : Romain Adresse Téléphone E-mail : A Paris le 4 juillet 2017 X Déclare(nt) avoir pris connaissance des dispositions du règlement général des aides du CNC, conformément aux articles L. 111-2 (2°), L. 112-2 et D. 311-1 du code du cinéma et de l’image animée, notamment les articles 411-25 à 411-35. (RGA) X Déclare(nt) avoir pris connaissance de la notice explicative précédant le formulaire et disponible sur le site du CNC . Signature du réalisateur 5! L’insomnie, dit Levinas, peut apparaître comme une façon de se figurer l’extrême difficulté qui affecte la responsabilité individuelle face aux catastrophes de notre époque. Le monde moderne que nous habitons est marqué par la visibilité omniprésente d’une violence vaine ainsi que de la souffrance humaine qu’elle engendre. L’insomnie correspond à la nécessité de refuser le repos insouciant du sommeil, de refuser de fermer les yeux sur l’horreur et l’injustice qui se déversent sur le monde. Elle traduit l’inconfort lié à l’effort pour éviter l’inattention aux tourments d’autrui. Mais cet inconfort signe aussi l’inefficacité frustrante d’une éthique de la vigilance ; l’activité de témoin, sa monotonie, peut se réduire au simple fait de supporter le spectacle de la nuit, du désastre. C’est une activité qui n’est ni tout à fait publique ni complètement privée. Pour Levinas, l’insomnie hésite toujours entre l’absorption en soi-même et la dépersonnalisation radicale ; elle n’exclut pas la préoccupation pour autrui, mais elle n’offre pas non plus la claire notion d’un espace pour la présence de l’autre. Nous y faisons l’expérience de la quasi-impossibilité de vivre de façon humaine. Car il faut bien distinguer l’insomnie d’un état de veille permanente, avec l’attention presque insupportable portée à la souffrance, et la responsabilité sans limites qui en découle. Jonathan Crary, 24/7 Le capitalisme à l’assaut du sommeil, Ed. La découverte/Zones Vivre en effet, c’est pour chaque animal traverser le visible en s’y cachant : des animaux, la plupart du temps, on ne voit qu’un sillage et l’espace de nos rencontres avec eux, lorsqu’ils sont sauvages, est toujours celui de la surprise et de la déception. […] Au caché, d’où ils viennent, ils retournent, est souvent le plus vite possible, avec une incroyable et élégante dextérité. […] Les territoires, qu’on peut définir comme des surfaces arpentées et, donc, comme des surfaces ou chaque animal s’expose, peuvent en même temps être considérés comme des réseaux de cachettes et comme l’espace même de la dissimulation. Un territoire, c’est une aire où se poser, où chasser, où errer, où guetter – mais c’est aussi et peut-être premièrement une aire où l’on sait où et comment se cacher. Jean-Christophe Bailly, Le parti pris des animaux, Ed. Christian Bourgeois 6! résumé Le soir venu, rôde dans la ville un mammifère sauvage non recensé par les autorités compétentes. Il traverse la rue en quelques bonds gracieux. Vif et désinvolte à la fois. Il se faufile sous les voitures stationnées. Mais l’animal n’est pas seul à hanter la nuit : un insomniaque a pris en grippe la petite bête qui perturbe ses promenades nocturnes. Une femme, qui travaille pour la municipalité, tente de l’apaiser. ! 7! scénario 1. Ext/nuit - Montreuil Vues des hauteurs du parc des Beaumonts, en pleine nuit, les tours du quartier Mairie de Montreuil se dressent dans un ciel noir jaunâtre, saturé de pollution lumineuse. Quelques étoiles percent la nébulosité. La ville de proche banlieue parisienne étale son architecture hétéroclite, ses bâtiments vieillissants et ses constructions en cours. Dans le quartier résidentiel Solidarité-Carnot, la circulation est presque inexistante à cette heure avancée. Quelques rues aux trottoirs larges et déserts sont illuminées par l’éclairage public. D’autres rues, plus étroites et plus sombres, sont tout aussi désertes. Endormies. Le bourdonnement d’un système de ventilation trouble le silence. Sur un trottoir, des pattes d’oiseau ont laissé leurs empreintes dans le ciment. Une limace glisse le long d’un crépi. Un pigeon se pose sur une branche et la fait ployer légèrement. Un chat se hâte le long d’un mur. Un vélo passe. Tout à coup, la silhouette d’un animal traverse une rue étroite. Plus petite, plus svelte et plus rapide qu’un chat. L’animal repasse, bondissant, léger, fugace. Il file dans l’ombre et disparaît. Il réapparaît, surgissant entre les roues d’une voiture garée un peu plus loin, comme s’il possédait le pouvoir de se téléporter. Au milieu de la chaussée, il se fige un instant et repart en slalomant, moitié à couvert sous les véhicules stationnés, moitié à découvert. Il s’éloigne dans l’obscurité. AURÉLIE (off) Cher Monsieur, le service communal d’hygiène et de santé nous a transmis votre courriel en date du 3 juin, faisant état de la présence d’un animal a priori sauvage dans le quartier Solidarité-Carnot. Nous vous remercions de l’attention que vous portez à la faune de la commune, ainsi qu’à la sécurité de ses habitants. Nous vous indiquons que les mammifères répertoriés sur le territoire de l’agglomération sont le chien, le chat, le rat, la souris, le renard et la pipistrelle. Un homme d’une quarantaine d’années, les cheveux hirsutes est debout, au milieu du trottoir. AURÉLIE (off) En ce qui concerne les chien-chat-renard, la mairie a signé des contrats de capture, et des tournées sont effectuées régulièrement à cette fin. Des campagnes de dératisation ont également lieu tous les ans. Par contre, la pipistrelle étant une espèce protégée de chauve-souris, notre ville est fière de l’accueillir. Si vous en 8! avez l’occasion au cours de vos promenades, vous pouvez photographier l’animal et nous envoyer la photo. Nous la transmettrons pour identification au Pôle départemental de biodiversité et des droits des femmes. En espérant avoir répondu à votre préoccupation, nous vous prions uploads/s3/ a-priori-sauvage-de-romain-andre.pdf

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