Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 038 − 1 Installations électriques Conception. Vérification. Entretien par Roland AUBER Ancien Ingénieur en Chef de la Fédération Nationale de l’Équipement Électrique (FNEE) Secrétaire Général de l’Association Internationale des Entreprises d’Équipement Électrique (AIE) et Claude RÉMOND Ingénieur de l’École Supérieure d’Électricité Ancien Ingénieur en Chef de l’Union technique de l’Électricité (UTE) ’article Installations électriques fait l’objet de plusieurs articles : [D 5 030] Caractéristiques générales des installations [D 5 032] Installations à basse tension. Protections [D 5 034] Installations à basse tension. Choix et mise en œuvre des matériels [D 5 036] Installations à haute tension [D 5 038] Conception. Vérification. Entretien et les sujets traités ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra assez souvent se reporter aux différents articles. 1. Détermination des caractéristiques ................................................... D 5 038 - 2 1.1 Installations BT ............................................................................................ — 2 1.2 Installations HT ............................................................................................ — 8 2. Vérifications .............................................................................................. — 11 2.1 Vérifications lors de la mise en service ..................................................... — 12 2.2 Vérifications périodiques ............................................................................ — 13 3. Entretien..................................................................................................... — 13 3.1 Choix du matériel en vue de faciliter l’entretien....................................... — 13 3.2 Dispositions à prendre en vue de faciliter l’entretien et l’exploitation ... — 13 3.3 Façons de procéder ..................................................................................... — 14 3.4 Schémas et fiches........................................................................................ — 14 3.5 Appareils de mesure ................................................................................... — 14 4. Annexes ...................................................................................................... — 15 4.1 Points à vérifier dans les installations de bâtiments d’habitation........... — 15 4.2 Points à vérifier dans les installations relevant de la protection des travailleurs (d’après le décret du 14 novembre 1988) .............................. — 15 4.3 Points à vérifier dans les installations des établissements recevant du public ....................................................................................... — 17 4.4 Liste type des opérations d’entretien......................................................... — 18 Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 5 038 L INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ___________________________________________________________________________________________________________ Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. D 5 038 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique 1. Détermination des caractéristiques 1.1 Installations BT La détermination des caractéristiques d’une installation électrique repose sur l’estimation de paramètres dont certains sont spécifiques de l’installation considérée et d’autres sont définis d’après la méthode de calcul choisie. 1.1.1 Paramètres spécifiques I Tension nominale de l’installation Elle dépend de la nature de la source : — si l’installation est alimentée directement par le réseau de distri- bution publique BT, la tension d’alimentation est celle du réseau, soit généralement 230/400 V ; — si l’installation est alimentée par un poste de transformation privé, la tension peut être choisie suivant les besoins mais, pour des raisons de commodité et d’adaptation des matériels d’utilisation, c’est généralement 230/400 V ; — dans des installations industrielles alimentant des appareils de forte puissance, la tension peut être 400/690 V, qui est la valeur normalisée supérieure. I Courant d’emploi Ib de chaque circuit Il est déterminé d’après la somme des puissances des appareils alimentés, affectée d’un certain nombre de facteurs : — un facteur a tenant compte du facteur de puissance et du rende- ment des appareils, déterminé pour chacun d’eux ; — un facteur b d’utilisation des appareils, rapport de la puissance effectivement absorbée par l’appareil à sa puissance nominale, déterminé également pour chacun d’eux ; — un facteur c de simultanéité, rapport de la somme des puis- sances nominales des appareils susceptibles de fonctionner simul- tanément à la somme des puissances nominales de tous les appareils alimentés par le même circuit ou par la même installation ; la valeur de ce facteur dépend, d’une part, de la nature des appareils et, d’autre part, des conditions d’exploitation de l’installation et des conditions d’utilisation des différents appareils : ce facteur est estimé pour chaque circuit et pour l’ensemble d’une installation ; — un facteur d tenant compte des prévisions d’extension de l’exploitation ; — un facteur e de conversion des puissances P, exprimées en kilo- watts, en intensités Ib de courant exprimées en ampères. Il en résulte, pour l’installation, la formule : Ib = a b c d e P qui, pour un circuit donné, devrait s’exprimer sous la forme : Ib = c d e Σ a b Pi Pi étant la puissance nominale d’un appareil individuel. Le guide UTE C 15-105 donne des valeurs des différents facteurs a à e ; en particulier, les valeurs du facteur a pour les lampes d’éclai- rage tiennent compte des caractéristiques des lampes utilisées couramment. Ces valeurs sont susceptibles d’être modifiées en fonc- tion de l’évolution des technologies de conception et de fabrication des lampes. La détermination du courant dans les différentes parties d’une installation résulte de l’étude générale de l’installation et de la sommation, à différents points, des puissances nécessaires au fonc- tionnement des divers services alimentés. C’est d’ailleurs ce bilan qui permet, compte tenu des systèmes de tarification et des carac- téristiques locales des réseaux, de dire si l’installation sera alimentée en haute ou en basse tension, par un transformateur ou en bran- chement direct sur le réseau de distribution publique. La puissance totale est estimée en tenant compte des indications suivantes : — pour un appareil d’utilisation (moteur, résistance...), on prend la puissance assignée, affectée du facteur d’utilisation qui lui est propre (par exemple 0,8) ; — pour les appareils d’éclairage, on prend la puissance indiquée pour les lampes à incandescence et affectée du facteur de puis- sance pour les lampes à décharge (en y ajoutant les pertes des accessoires) ; — pour les socles de prises de courant, on considère les matériels susceptibles d’y être connectés et simultanément utilisés. La puissance ainsi établie par groupes d’appareils doit être affectée de facteurs de simultanéité. En effet, pour chacun de ces groupes de récepteurs, les pointes de consommation ne se superposent pas dans le temps. Pour aider à la conduite de cette étude, on peut se reporter : — au tableau 1 donnant quelques indications sommaires, lorsque les caractéristiques ne sont pas connues (pour une étude d’exécu- tion, il convient d’utiliser les chiffres réels provenant des calculs détaillés) ; — à la figure 1, exemple de détermination des puissances aux différents niveaux d’une installation. (0) Tableau 1 – Estimation de puissances d’installation ÉCLAIRAGE FLUORESCENT (compensé à cos ϕ = 0,86) (1) Type d’exploitation Puissance estimée (2) (VA/m2) Éclairement moyen (lux) Voies de circulation ; aires de stockage sans travail continu............................... 7 150 Gros travaux (fabrication/assemblage de grosses pièces) ................................ 14 300 Travaux courants (travaux de bureaux) 24 500 Travaux fins (bureaux de dessin, ateliers de montage de précision)....... 41 800 FORCE MOTRICE Type d’exploitation Puissance estimée (VA/m2) Centrale de pompage air comprimé ... 3 à 6 Ventilation des locaux .......................... 23 Chauffage électrique par convecteur : maison individuelle ......................... 115 à 146 appartement..................................... 90 Bureaux.................................................. 25 Atelier d’expédition .............................. 50 Atelier de montage ............................... 70 Atelier d’usinage................................... 300 Atelier de peinture ................................ 350 Atelier de traitement thermique .......... 700 (1) Les estimations de puissance d’éclairage ont été faites pour des locaux d’environ 500 m2 de superficie. (2) Pour un tube fluorescent avec réflecteur industriel. Exemple : tube 65 W (ballast non compris), flux 5 100 lm, efficacité lumi- neuse du tube 78,5 lm/W. ___________________________________________________________________________________________________________ INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 038 − 3 Figure 1 – Exemple d’estimation des puissances consommées dans une usine INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ___________________________________________________________________________________________________________ Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. D 5 038 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique De plus, dans les articles spécifiques de ce traité, notamment Machines asynchrones. Régime permanent [D 3 480], Machines asynchrones. Régimes quelconques [D 3 485] et Moteurs asyn- chrones. Choix et problèmes connexes [D 3 490], le lecteur trouvera des tableaux donnant les courants absorbés par les moteurs. Il pourra également consulter les catalogues des constructeurs. I Longueur de chaque circuit Elle est déterminée d’après le plan d’architecture du bâtiment dans lequel se trouve l’installation et d’après l’emplacement des différents tableaux principaux, divisionnaires et terminaux de l’installation. Ces longueurs peuvent éventuellement être majorées pour tenir compte des particularités non prévues sur le plan, telles que le contourne- ment d’obstacles (poutres, piliers, portes, fenêtres...). 1.1.2 Paramètres de calcul I Paramètres communs à toutes les canalisations (0) I Paramètres pour les conducteurs isolés et les câbles (0) I Paramètres pour les canalisations préfabriquées (0) k3 .............. rapport du courant conventionnel I2 de fonctionnement du dispositif de protection contre les surintensités à son courant assigné divisé par 1,45 (k3 = I2/1,45 In p). Ib............... courant d’emploi Icc ............. courant de court-circuit ; cette désignation est suivie du chiffre 1 s’il s’agit d’un court-circuit mono- phasé entre phase et neutre 2 s’il s’agit d’un court-circuit biphasé entre deux phases 3 s’il s’agit d’un court-circuit triphasé Id............... courant de défaut In p ............ courant assigné du dispositif de protection contre les surintensités Ir ............... courant de réglage du uploads/s3/ d-5-038-techniques-de-l-x27-ingenieur-installations-aclectriques-conception-vacrification-entretien.pdf

  • 32
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager