DIE BRÜCKE [1905-1914] AUX ORIGINES DE L’EXPRESSIONNISME 11 JUILLET – 8 OCTOBRE

DIE BRÜCKE [1905-1914] AUX ORIGINES DE L’EXPRESSIONNISME 11 JUILLET – 8 OCTOBRE 2012 MUSEE DES BEAUX-ARTS DE QUIMPER ---------------------------- CONTACT PRESSE CATHERINE LE GUEN MUSEE DES BEAUX-ARTS 40, place Saint-Corentin F- 29000 QUIMPER TÉL. 02 98 95 49 16 FAX 02 98 95 87 50 catherine.leguen@mairie-quimper.fr PLUS D’INFOS http// :mbaq.fr Ernest Ludwig Kirchner, L’Artiste Marcella, 1910 (détail) Brücke-Museum, Berlin Dossier de presse DIE BRUCKE [1905-1914] AUX ORIGINES DE L’EXPRESSIONNISME 2 Sommaire 3 Communiqué de presse 4-8 Le groupe d’artistes Die Brücke Magdalena M. Moeller, directrice du Brücke-Museum de Berlin 9-10 Révélations du nu Nicholas-Henri Zmelty, chargé d’études à l’INHA, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens 11-14 Biographie des artistes exposés 15 Catalogue de l’exposition 16 Autour de l’exposition 17-19 Images disponibles pour la presse Dossier de presse DIE BRUCKE [1905-1914] AUX ORIGINES DE L’EXPRESSIONNISME 3 Communiqué de presse ---------------------------- CONTACT PRESSE CATHERINE LE GUEN MUSEE DES BEAUX-ARTS 40, place Saint-Corentin F- 29000 QUIMPER TÉL. 02 98 95 49 16 FAX 02 98 95 87 50 catherine.leguen @mairie.quimper.fr PLUS D’INFOS http// :mbaq.fr Les musées de Grenoble et de Quimper s’associent pour la présentation de la première exposition consacrée en France au mouvement Die Brücke, initiateur de l’expressionnisme en Allemagne. L’exposition présente un ensemble remarquable de 120 œuvres, peintures et œuvres graphiques, provenant du musée Die Brücke de Berlin, qui consent à cette occasion un prêt exceptionnel. Si les noms d’Ernst Ludwig Kirchner ou d’Emil Nolde sont connus du public français, le mouvement « le pont » créé en 1905 par Kirchner, Erich Heckel, Karl Schmidt-Rottluff et Fritz Bleyl, rejoints plus tard et pour des durées diverses par Emil Nolde, Max Pechstein, Cuno Amiet, Axel Gallen Kallela et Otto Mueller, n’a jamais fait l’objet d’une exposition retraçant son histoire et ses principes. De Dresde, ville de la fondation, à Berlin, où le mouvement s’éteignit en 1914, en passant par les lieux de villégiature de la Saxe ou les îles de la Baltique, les artistes du groupe inventent un art en rupture avec l’académisme. Influencés par les œuvres de Van Gogh et de Munch autant que par les arts primitifs, ils traduisent dans un style aux couleurs éclatantes et au graphisme résolument outré le rythme trépidant de la vie, celui du monde des origines en communion avec la nature comme celui des grandes villes et de leur atmosphère enfiévrée. --------------------------------------------------------------------------------- Commissariat de l’exposition : Guy Tossato, conservateur en chef, directeur du musée de Grenoble André Cariou, conservateur en chef, directeur du musée de Quimper Catalogue de l’exposition : Somogy éditions d’art / Hirmer Verlag 280 pages. Prix : 35,50 € Dossier de presse DIE BRUCKE [1905-1914] AUX ORIGINES DE L’EXPRESSIONNISME 4 Le groupe d’artistes Die Brücke Magdelena M. Moeller Directrice du Brücke-Museum Berlin Extraits du catalogue Die Brücke [1905-1914]. Aux origines de l’expressionnisme Somogy éditions d’art /Hirmer Verlag, 2012 Création de Die Brücke le 7 juin 1905 […]C’est la rencontre de quatre âmes sœurs. La fondation du groupe Die Brücke eut lieu sans fanfare, en toute discrétion. Kirchner et Bleyl venaient de terminer leur diplôme de fin d’études et étaient décidés à travailler désormais comme artistes indépendants. Heckel a, plus tard, raconté ce moment : « Nous avons bien sûr réfléchi à la manière dont nous pouvions apparaître publiquement. Un soir où nous en reparlions en rentrant chez nous, Schmidt-Rottluff proposa que nous nous appelions “Die Brücke” (le pont) – c’était, dit-il, un mot aux significations multiples, qui n’annoncerait pas de programme, mais, d’une certaine façon, conduirait d’une rive à une autre. Ce qu’il nous fallait quitter, c’était clair pour nous – où cela nous mènerait-il, voilà qui l’était, il est vrai, beaucoup moins. » […] Le programme du groupe C’est probablement dès l’année de fondation du groupe que Kirchner formula le programme de Die Brücke, un programme tenant en deux phrases, qui fut distribué sous forme de tract et également gravé sur bois par l’artiste en 1906. « Animés par la foi dans le progrès, la foi dans une nouvelle génération de créateurs et d’amateurs d’art, nous appelons toute la jeunesse à se regrouper et, en tant que représentants de cette jeunesse porteuse de l’avenir, nous voulons conquérir notre liberté d’action et de vie face aux forces établies du passé. Sont de notre côté tous ceux qui expriment directement et sincèrement leur élan créateur. » Ici s’affirme une volonté stylistique indépendante, mais aussi une marginalisation, une rupture avec la conception généralement admise de l’art ; une protestation, comme l’entendait Nietzsche, contre la vacuité et l’hypocrisie de la culture bourgeoise. Les artistes voulaient dépasser l’art de l’ère wilhelminienne. Détaché des règles académiques, Die Brücke voulait «directement et sincèrement » poser l’élan créateur comme l’impulsion artistique déterminante. Les réponses de Schmidt-Rottluff et Erich Heckel au questionnaire réalisé par la revue Kunst und Künstler en 1914 sous le titre « Le nouveau programme » vont dans le même sens : « […] je sais que je n’ai pas de programme, je ne suis mû par rien d’autre que l’inexplicable désir de saisir ce que je vois et ce que je sens et d’en donner l’expression la plus pure. Tout ce que je sais encore, c’est que ce sont des choses dont je peux m’approcher par les moyens de l’art, mais en aucun cas par la pensée ou par la parole », déclarait Schmidt- Rottluff ; Heckel, quant à lui, répondait ceci : « Je ne peux pas accéder à votre demande d’écrire quelque chose. […] la puissance artistique prend sa source dans ce qui est ignoré, tout comme dans ce qui est involontaire. » Outre les membres actifs qu’étaient les artistes, Die Brücke avait pour vocation de rassembler – c’était l’idée de l’association – des non-artistes avec un statut de membres passifs. Les membres passifs devaient s’acquitter d’une cotisation annuelle de 12 marks, qui passa plus tard à 25 marks. Die Brücke accueillit soixante- huit membres passifs jusqu’en 1910 : des collectionneurs, des amis, des directeurs de musée, etc. En échange de leur cotisation, les membres passifs recevaient chaque année un portfolio de gravures originales, les sommes perçues permettant à Die Brücke de financer ses expositions itinérantes. Dès la fondation du groupe, les quatre jeunes gens intensifièrent leur travail collectif. La nouvelle aspiration créatrice, principalement tournée vers la représentation de l’essentiel, générant des œuvres caractérisées par leur franchise de forme et de couleur. Une spontanéité radicale, l’affranchissement des contraintes bourgeoises et le rejet de l’historicisme renforçaient le choix d’un langage formel instinctif et exalté. En tant qu’artistes, les quatre amis pouvaient, bien plus que comme architectes, laisser libre cours à leur subjectivité et à leur personnalité. Leur but était d’établir l’art Dossier de presse DIE BRUCKE [1905-1914] AUX ORIGINES DE L’EXPRESSIONNISME 5 comme force créatrice, comme résultat d’un ressenti intérieur, indépendamment de l’élaboration d’un style déterminé. Ils pratiquaient toutes les techniques artistiques. Ils peignaient, mais s’adonnaient aussi intensément au dessin et à l’aquarelle. Et peu à peu, ils découvraient les différentes techniques de gravure, la gravure sur bois, la lithographie, l’eau-forte. Sous l’influence d’Edvard Munch et de Gauguin, Die Brücke traita en particulier la gravure sur bois de manière originale et la fit parvenir à un sommet artistique.[…] Le groupe s’élargit : Emil Nolde, Max Pechstein… Die Brücke cherchait des artistes animés par les mêmes idéaux, dont la création était portée par la même conception vitaliste et qui recherchaient de nouvelles formes d’expression. Le groupe voulait s’élargir pour être plus percutant. Après avoir vu les œuvres puissamment colorées d’Emil Nolde dans une exposition de la galerie Ernst Arnold à Dresde, Schmidt- Rottluff, qui assumait à cette époque les fonctions de secrétaire général, écrivit à celui-ci le 4 février 1906 pour l’inviter à devenir membre du groupe : « J’irai droit au but, ce serait un honneur pour le groupe d’artistes de Dresde Die Brücke de vous accueillir comme membre. Certes vous n’en savez probablement pas plus sur Die Brücke que nous n’en savions sur vous avant votre exposition chez Arnold. Ainsi, une des ambitions de Die Brücke est d’attirer à elle tous les éléments révolutionnaires en fermentation — c’est ce que veut dire le nom de “Brücke”. Le groupe organise par ailleurs tous les ans plusieurs expositions itinérantes en Allemagne, ce qui libère chacun des membres de cette charge. Maintenant, cher monsieur Nolde, pensez comme vous voudrez et ce que vous voudrez, nous avons voulu par là vous exprimer notre reconnaissance pour vos tempêtes de couleur. Avec nos salutations dévouées et respectueuses, le groupe d’artistes de Die Brücke8. » Nolde fit partie du groupe pendant un an et demi, puis le quitta à cause de désaccords personnels, mais aussi artistiques, avec des peintres plus jeunes que lui d’une génération. En 1906, Max Pechstein rejoignit également le groupe. […]Le groupe accueillit ou sollicita également les peintres suivants : le Suisse Cuno Amiet, influencé par Gauguin et Van Gogh, ainsi que le Hollandais Lambertus Zijl, en 1907, le symboliste finlandais Akseli Gallen-Kallela, très populaire en Allemagne grâce à de nombreuses expositions collectives. En 1908, Kees Van Dongen, que Pechstein avait uploads/s3/ dossier-de-presse-die-brucke-quimper-pdf.pdf

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