Vivian Maier (1926-2009) une photographe révélée 9 novembre 2013 – 1er juin 201
Vivian Maier (1926-2009) une photographe révélée 9 novembre 2013 – 1er juin 2014 hors les murs dossier enseignants contacts Sabine Thiriot responsable du service éducatif 01 47 03 12 41 / sabinethiriot@jeudepaume.org Pauline Boucharlat chargée des publics scolaires 01 47 03 04 95 / paulineboucharlat@jeudepaume.org professeurs-relais Céline Lourd, académie de Paris celinelourd@jeudepaume.org Maxime Seguin, académie de Créteil maximeseguin@jeudepaume.org / découvrir l’exposition 3 Présentation de l’exposition 4 / repères : Femmes photographes dans les années 1930-1950 7 Repères biographiques 8 bibliographie sélective 8 / approfondir l’exposition 9 L’artiste et l’œuvre, découverte et invention 10 Street photography, esthétique de l’instantané et mobilité du regard 14 Photographes américains contemporains, contexte et affinités 18 orientations bibliographiques thématiques 25 Pistes de travail 26 Autoportraits, reflets et projections 26 Regarder, cadrer et composer 29 Instantanés et mouvements des corps dans la photographie de rue 31 Parcours urbains et prises de vue 33 / informations pratiques 36 Commissaire de l’exposition : Anne Morin En couverture : Sans titre (Autoportrait), sans date Toutes les photos : © Vivian Maier / Maloof Collection, courtesy Howard Greenberg Gallery, New York © Jeu de Paume, Paris, 2013 Cette exposition a été produite par diChroma photography, en collaboration avec le Jeu de Paume et la Ville de Tours et avec l’aide de la Howard Greenberg Gallery, New York. photography diChroma Elle a été réalisée en partenariat avec : « Une autre entrée tardive dans l’histoire discontinue de la photographie est celle de Vivian Maier (New York, 1926-Chicago, 2009), photographe d’origine américaine qui passa son enfance en France. La découverte récente de son œuvre a déclenché le branle-bas dans les cénacles de la photographie : collectionneurs, galeries, maisons d’édition et institutions se sont lancés avec enthousiasme dans la diffusion des photographies et des films super-8 de Maier. En dépit du peu de recul dont on dispose pour confronter les différentes analyses scientifiques et critiques de ce travail, le Jeu de Paume et la Ville de Tours ont jugé opportun de montrer une sélection non exhaustive mais cependant représentative des images de Maier, en les recontextualisant dans le cadre de la street photography, en écho avec l’exposition de Garry Winogrand en 2014 ainsi qu’avec celles, antérieures, consacrées à Diane Arbus (2011) et à Lee Friedlander (2006). Mais à la différence de ces trois photographes, ou même de Kati Horna, Maier ne s’est jamais revendiquée comme photographe professionnelle. Et c’est en ce sens que la perplexité provoquée par la force et l’intensité de ses images dépasse les images elles‑mêmes. En effet, les photographies de Vivian Maier relancent de nouveau le débat (comme cela s’était déjà produit avec l’appropriation, par le monde de l’art, de l’œuvre de photographes dits “amateurs” tels que le Suisse Arnold Odermatt ou le Tchèque Miroslav Tichy) à propos de l’ambiguïté du processus d’homologation d’un artiste, la revendication d’un regard naïf et la consécutive “fétichisation” du statut de l’œuvre par le marché de l’art et les collectionneurs. » Marta GiIi, « Perplexités », in Programmation 2014, dossier de presse, Paris, Jeu de Paume, 2013. découvrir l’exposition 4 / découvrir l’exposition Présentation de l’exposition Le talent de Vivian Maier est à rapprocher de celui des figures majeures de la street photography américaine telles que Lisette Model, Helen Levitt ou encore Diane Arbus et Garry Winogrand. Née à New York en 1926, elle passe une partie de son enfance en France avant de revenir dans sa ville natale en 1951 et de réaliser ses premières photographies. En 1956, elle s’installe à Chicago où elle demeurera jusqu’à sa mort, en 2009. Avec cent vingt épreuves argentiques noir et blanc et couleur tirées d’après les diapositives et négatifs originaux ainsi qu’avec des extraits de films super-8 qu’elle réalisa dans les années 1960 et 1970, l’exposition présentée au Château de Tours par le Jeu de Paume, en collaboration avec la Ville de Tours et diChroma photography, est la plus importante consacrée à Vivian Maier en France. Ce projet, conçu à partir de la collection réunie par John Maloof avec l’aide de la Howard Greenberg Gallery de New York, constitue une première approche de l’œuvre, révélant un regard, une poésie et un humanisme hors du commun. Les étonnantes photographies de Vivian Maier ont été découvertes par hasard par John Maloof, en 2007, dans une salle des ventes de Chicago. à la recherche d’une documentation historique sur un quartier de Chicago, ce jeune collectionneur fit alors l’acquisition d’un lot considérable d’épreuves, de négatifs et de diapositives (dont une grande partie non développée) ainsi que de films super-8 d’un auteur inconnu et énigmatique. Personnalité discrète et solitaire, Vivian Maier a, en effet, réalisé plus de 120 000 prises de vue et produit en trente ans une œuvre conséquente qu’elle n’a montrée à personne, ou presque, de son vivant. Pour gagner sa vie, Vivian Maier fut gouvernante d’enfants. Un appareil autour du cou (d’abord des appareils de type box ou folding, puis un Rolleiflex et un Leica), elle consacra ses loisirs et ses moments de repos à arpenter et à photographier les rues de New York puis de Chicago. Les témoignages des enfants dont elle s’est occupée la décrivent comme une femme cultivée, ouverte d’esprit, généreuse mais peu chaleureuse. Ses images, quant à elles, montrent une réelle curiosité à l’égard des choses du quotidien et une profonde attention envers les passants qui croisèrent son regard : les physionomies, les attitudes, les tenues et les accessoires à la mode pour les plus aisés ou encore les signes de pauvreté pour les plus démunis. Si certains clichés ont été pris à la sauvette, d’autres rendent compte d’une véritable rencontre avec les individus qu’elle a photographiés frontalement et à faible distance. C’est d’ailleurs avec une évidente empathie qu’elle s’est intéressée aux sans-abri et aux marginaux, signant ainsi de troublants portraits dans une Amérique pourtant en plein essor économique. Vivian Maier meurt dans l’anonymat, en avril 2009, après avoir été recueillie et hébergée par la famille Gensburg pour laquelle elle avait travaillé pendant près de dix-sept ans. Une grande partie de ses biens ainsi que l’intégralité de sa production photographique avaient auparavant été déposées en garde-meuble puis saisies et vendues, en 2007, pour honorer des impayés. Sa biographie est à présent partiellement reconstituée grâce aux recherches et aux interviews menées après la mort de la photographe par John Maloof et par Jeffrey Goldstein, autre collectionneur qui fit l’acquisition d’une part importante de son œuvre. Les sources administratives indiquant ses origines austro-hongroise et française, ses différents voyages en Europe, en France principalement (dans la vallée du Champsaur, dans les Hautes-Alpes, où elle passa une partie de son enfance) Sans titre, sans date Sans titre (New York), sans date découvrir l’exposition / 5 Les fonds Vivian Maier et la question de l’œuvre « La collection de John Maloof, comprend entre 100 000 et 150 000 négatifs, plus de 3 000 tirages, ainsi que des cen- taines de bobines ektachrome 35 mm non développées. La collection de Jeffrey Goldstein, l’un des acquéreurs des biens de Vivian Maier vendus aux enchères, comprend 16 000 négatifs, 225 rouleaux de film, 1 500 diapositives couleur, 1 100 tirages d’époque, et 30 bobines de film 16 mm. Ron Slattery possède la plupart des tirages d’origine et quelques négatifs. Selon Goldstein, Vivian Maier aurait produit environ 50 000 images par décennie durant sa période d’activité. Une petite partie seulement des négatifs a été tirée, soit par l’artiste elle-même (qui utilisa pendant de nombreuses années sa salle de bains en guise de chambre noire), soit par des professionnels auxquels elle les avait confiés. Inexorablement, les œuvres reproduites ou exposées jusqu’à présent ont été sélectionnées par leurs différents propriétaires ou parties prenantes (qui ont, le plus souvent, effectué elles-mêmes les tirages). On peut donc ici s’interroger sur la définition classique d’“œuvre”, c’est-à-dire un corpus censé refléter les préférences, les choix et la “vision” présumée de l’artiste. Lais- sons de côté pour l’instant l’analyse des sujets choisis par Vivian Maier, ainsi que la définition élastique de “photographie de rue”. La question qui se pose ici concerne l’aspect des photographies tirées à partir des négatifs. C’est précisément celle soulevée par Joel Meyerowitz, l’un des doyens de la “photographie de rue”, qui s’interrogeait sur les diverses manières dont on construit l’œuvre de Vivian Maier. Il n’y a bien entendu aucun moyen de savoir pourquoi l’artiste a choisi de tirer (ou de développer) telles images plutôt que telles autres, ou quel aspect auraient eu celles qui n’ont jamais été développées. En outre, dans certains cas, elle a recadré les images au tirage, des tirages réservés à son seul usage, comme la quasi-totalité de ses photographies. Elle préservait jalousement sa production, la seule exception à la règle étant la vente occasionnelle de clichés aux parents des enfants dont elle avait la charge. » Abigail Solomon-Godeau, « L’invention de Vivian Maier », Jeu de Paume, le magazine, septembre 2013 (en ligne : http://lemagazine.jeudepaume.org/2013/09/vivian-maier-abigail-solomon-godeau/). mais aussi en Asie et aux États-Unis ont clairement été identifiées et répertoriées. Mais les circonstances qui l’ont menée à la photographie et son parcours d’artiste restent encore uploads/s3/ dossierenseignants-vivianmaier 1 .pdf
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- Publié le Mai 15, 2022
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