EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 1 premier magazine panafricain d
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 1 premier magazine panafricain digital d’information en éducation n°005 de decembre 2013 Introduction des langues nationales dans le système éducatif formel Enfin ! Les langues nationales dans les écoles au Bénin Premier Forum National de l’emploi au Gabon Aux grands maux, les grands remèdes Docteur Abdel Rahamane Baba-Moussa Professeur de Sciences de l’éducation à l’UAC Education et emploi en Afrique « Il faut revisiter notre système éducatif et changer de paradigme » entretien exclusif «Quelqu’un me disait qu’il n’y a pas de chômage chez les prêtres parce que ce sont les prêtes qui forment les prêtres et ils les forment dans les églises. Idem pour les médecins. Alors, plutôt que de former les agriculteurs et les artisans dans les salles de classe, pourquoi ne pas les former dans les champs et les ateliers d’apprentissage...» EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 2 EDUFORM AFRIQUE Magazine, le magaz EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 3 Le magazine digital accessible a partie de smartphone et tablettes (ipad, android...) sur la plateforme www.eduformafrique.org ou sur google.fr zine qui vous suit dans vos deplacements EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 4 4 S O M M A I R E Editorial Entretien P 6-7 P 10-15 Dossier Reportage Spécial P 18-24 Actu Un défi majeur au 21ème siècle Education et emploi en Afrique« Il faut revisiter notre système éducatif et changer de paradigme » Réflexion Le désastre éducatif africain Introduction des langues nationales dans le système éducatif formel Enfin ! Les langues nationales dans les écoles au Bénin L ’année scolaire 2013-2014 au Bénin est marquée par le démarrage effectif de l’introduction progressive de la langue nationale dans le système éducatif formel. Une prescription constitutionnelle mainte fois ajournée, qui enfin, connaît un début de mis en œuvre. P 38-40 P 6-7 P 18- 24 P 10-15 Grand Reportage : Premier Forum National de l’emploi au Gabon Aux grands maux, les grands remèdes P 28-31 Exclusif EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 5 5 Zoom sur P 56-58 alités P ......... Reportage Rentrée académique dans les universités nationales du Bénin : Le top en a été donné depuis l’Université d’Agriculture de Kétou (UAK) BON A SAVOIR Les 100 meilleures universités africaines selon le «Webometrics classement des universités mondiales » ACTU- Burkina Faso Symposium international sur la valorisation des résultats de recherche et des innovations en Afrique : Des recommandations pour une meilleure valorisation des résultats ACTU : MALI Au Mali, «la paix de retour, l’école aussi» MAROC Enseignement au Maroc : Une étude de la Banque mondiale remue le couteau dans la plaie SOMALIE «Go 2 school» : Trois ans pour relancer les bases de l’éducation en Somalie VISITE DE CADRES DE L ’EDUCATION BENINOISE AU GHANA Le partenariat sud-sud en marche au sein du PME Zoom L ’action éducative reste l’apanage ou la prérogative absolue de l’Etat congolais P 47 P 56-58 Siège social : Cotonou - BENIN Tél. : (229) 96 37 71 16 / 95 45 98 95 E-mail : eduformafrique2008@yahoo.fr Site :eduformafrique.org COORDONNATEUR GENERAL & DIRECTEUR DE PUBLICATION Bernardin AGBOKPE CONSEILLERS LA REDACTION Jules AGANI Honoré MEGBEMADO Emilienne D. FAYOMI GRAPHISME Léonard TINDEDJROHOUN (229) 95 95 52 48 / 97 24 32 31 WESBMASTER Francky ADEOSSI REALISATION Eduform Afrique Copyright Octobre 2012 EDUCATION ET FORMATION EN AFRIQUE Organisation professionnelle spécialisée en communication globale pour le développement de l’éducation en Afrique P 50-51 P 34-36 P 42-43 P 52-53 P 48-49 P 46 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 6 EDITORIAL L ’un des défis majeurs que doit relever le secteur éduca tif africain au 21ème siècle, est de réussir l’introduction effective des langues nationales dans le système éducatif formel. En effet, l’une des erreurs préjudiciables au développement du continent, est de continuer à faire de l’école nationale post in dépendance, une simple excroissance, un appendice de l’école co loniale. L ’éducation des peuples africains colonisés demeure très sélective avec un dispositif scolaire inégalement réparti. Elle mé prise les valeurs africaines. Les langues africaines sont simplement interdites dans les écoles sous peine d’un signal à accrocher au cou du « fautif » qui, à la fin de la journée, sera châtié. On se rappelle que l’enseignement laïc, a été créé par Faidherbe et organisé en Afrique Occidentales Française (A.O.F) par l’arrêté de 1903 prévoyant l’école de village, l’école régionale et l’école ur baine pour les fils de citoyens. L ’enseignement professionnel était assuré à l’école Pinet-Laprade de Gorée. L ’école normale et l’école primaire supérieure de Saint-Louis (école Faidherbe) deviendront le premier lycée d’Afrique noire, suivi par le cours secondaire Van Vollenhoven de Dakar. Le contenu de l’enseignement était arrimé au système colonial. Dans ces conditions, quel développement peut-on espérer d’une éducation que Joseph KI ZERBO définit comme ayant abolir sa fonction de reproduction et de dépassement social indispensable au progrès de tout pays. Conséquence, il se produit un dépérissement profond dans le métabolisme de base de la société. C’est le cas en Afrique, où l’école, au lieu de reproduire les sociétés à un niveau supérieur, contribue à les mettre en pièces détachées. L ’appareil éducatif, au lieu d’être un moteur, est une bombe à retardement qui, compte tenu de la flambée démographique, épuise les ressour ces économiques sans contrepartie suffisante, désintègre les struc tures sociales et stérilise les cultures. L ’éducation est « l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 Un défi majeur au 21ème siècle 6 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 7 objet de susciter et de développer chez l’enfant, un certain nombre d’états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et de sa société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné » (Durkheim, Education et Sociologie (1922). On comprend alors, pourquoi les enfants issus de ces écoles post colo niales sont conditionnés à consommer ce qu’ils ne produisent pas et à produire ce qu’ils ne consomment pas. Pourtant, au lendemain des indépendances, plusieurs dirigeants, chercheurs et penseurs africains ont commencé par alerter pour un recours à nos langues sans lesquelles, il n’y aura point de repères vers le progrès scientifique ou économique. Ils ont été malheureusementtrès peu écoutés. Même si les expériences relativement longues de certains pays comme le Mali, le Cameroun, le Burkina-Faso, le Burundi, le Niger, la Républi que Démocratique du Congo et le Sénégal, de l’introduction des langues nationales dans le système éducatif formel, ont fait diverses fortunes, il est aujourd’hui établi, après différentes évaluations, que les résultats sont concluants. Cheikh Anta Diop en disait qu’« il est plus efficace de dé velopper une langue nationale que de cultiver une langue étrangère ; un enseignement qui serait donné dans une langue maternelle permettrait d’éviter des années de retard dans l’acquisition de la connaissance. Très souvent, l’expression étrangère est comme un revêtement étanche qui empêche notre esprit d’accéder au contenu des mots qui est la réalité. Le développement de la réflexion fait alors place à celui de la mémoire. (...).On pourrait objecter la multiplicité des langues en Afrique Noire. On oublie alors que l’Afrique est un continent au même titre que l’Europe, l’Asie, l’Amérique, or sur aucun de ceux-ci l’unité linguistique n’est réali sée ; pourquoi serait-il nécessaire qu’elle le fût en Afrique ? ». Depuis peu, la plupart des pays africains ont compris que le recours aux langues nationales africaines peut constituer un enjeu majeur pour le comportement éducatif, socioculturel et économique de l’ensemble des pays de l’Afrique, et ont alors entrepris des actions pour l’introduction ef fective des langues nationales dans leur système éducatif formel respec tif. Seulement, malgré cette prise de conscience généralisée, nombreux sont les obstacles à franchir notamment, les déterminations familiales et sociales en ce qui concerne « la réussite » ou le « prestige social » dont « garantie » en quelque sorte l’enseignement formel via le français (en pays francophones), autrement dit, la réticence des parents qui n’approuvent pas que l’on enseigne à l’école une langue (sa langue maternelle) qu’ils parlent déjà ; la situation multilingue du pays et de ses localités qui fait que l’introduction de plusieurs des langues dans ledit système requiert sa mutation profonde ; et enfin l’unité nationale, souci des décideurs politiques, qui consiste à toujours dire que le choix du français permet d’éviter des tensions entre les différentes composantes linguistiques de la nation. En somme, la perspective d’introduire dans l’enseignement formel une ou plusieurs langues nationales paraît bien laborieuse. Et c’est là, le mé rite des dirigeants africains qui doivent prouver leur capacité à passer ces handicaps pour l’atteinte des objectifs du développent du continent. Le faire ou non, l’histoire retiendra. Bernadin AGBOKPE (Inspiré de :EDUCATION FORMELLE ET LANGUES NATIONALES Présenté par :Pape samba GUEYE) EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 7 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Décembre 2013 8 1 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mars 2013 PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D’INFORMATION EN ÉDUCATION N°002 DE MARS 2013 GABON Une Polémique « uploads/s3/ eduformafrique-magazine-n-5.pdf
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- Publié le Jui 24, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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