Objectifs Communicatifs Spécifiques EXAMEN FINAL (Première partie) Epreuve : Pr

Objectifs Communicatifs Spécifiques EXAMEN FINAL (Première partie) Epreuve : Production écrite – 25 points NOM, prénom : Exercice 1 : Synthèse de documents Vous ferez une synthèse des documents proposés, en 220 mots environ. Pour cela, vous dégagerez les idées et les informations essentielles qu’ils contiennent, vous les regrouperez et les classerez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les présenterez avec vos propres mots, sous forme d’un nouveau texte suivi et cohérent. Vous pourrez donner un titre à votre synthèse. Attention : - Vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et en évitant si possible de mettre deux résumés bout à bout. - Vous ne devez pas introduire d’autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans le document, ni faire de commentaires personnels. - Vous pouvez bien entendu réutiliser les « mots clefs » des documents, mais non des phrases ou des passages entiers. 200 à 220 mots Règle de décompte des mots : est considéré comme mot tout ensemble de signes placé entre deux espaces. « c’est-à-dire » = 1 mot ; « un bon sujet » = 3 mots ; « je ne l’ai pas vu depuis avant-hier » = 7 mots. Attention, le respect de la consigne de longueur fait partie intégrante de l’exercice (fourchette acceptable donnée par la consigne). Dans le cas où la fourchette ne serait pas respectée, on appliquera une correction négative : 1 point de moins par tranche de 20 mots en plus ou en moins. Document 1 Une idée à creuser : l’uniforme à l’école La ridicule affaire de la tenue vestimentaire d’une collégienne à Charleville-Mézières montre à quel point le ver est dans le fruit de notre Éducation nationale. Il a suffi d’une toute jeune fille habillée à la façon d’une religieuse pour que le chef d’établissement, le rectorat et la ministre montent sur leurs grands chevaux ! En revanche, le véritable problème de notre enseignement primaire et secondaire, à savoir le manque de discipline, qui fait perdre à peu près le cinquième du temps qui devrait réglementairement être consacré au travail, et qui mine le moral et parfois la santé des enseignants, n’est presque jamais abordé. Pourtant, il se pourrait que ces deux problèmes, le minuscule et l’énorme, aient en commun une solution, ou du moins un élément de solution. Créer un esprit de corps L’armée, comme l’école, requiert discipline et interdiction des différentiations ostentatoires sans rapport avec le service. En gros, les militaires d’une arme donnée ont tous à peu près la même tenue : c’est excellent pour créer un esprit de corps, pour aider à faire passer les différences entre personnes après la communauté de mission. L’uniforme est un signe d’appartenance à une communauté qui a ses propres règles, en particulier l’obéissance aux règlements et aux ordres – ce que l’on appelle la discipline. Dans une section, un bataillon, une division, il y a certes des chrétiens, des musulmans et des athées, comme il y a des amateurs de foot et des passionnés de musique ou de romans historiques, mais ces caractéristiques personnelles sont laissées au vestiaire lorsque le militaire revêt son uniforme, c’est-à-dire entre en service. La fonction l’emporte alors, pour un temps, sur les préférences de chacun. Eliminer les différences de statut social La solution qui donne de bons résultats dans les forces armées ne pourrait-elle également rendre service dans les établissements scolaires ? Dans bien des pays, les écoliers, collégiens et lycéens portent un uniforme lorsqu’ils accomplissent leur devoir (qui est d’apprendre). Et ces pays ne se retrouvent pas en queue du classement Pisa. Le port de l’uniforme ne suffit évidemment pas pour que les cerveaux et les caractères se développent correctement, mais il élimine quelques obstacles. Y compris celui des différences vestimentaires signifiant des différences de statut social, de richesse des parents, ou de religion. Et, à vrai dire, gommer la différence – le temps de la classe – entre celui qui peut aller passer les vacances de printemps à l’autre bout du monde et celui qui reste dans son HLM n’est pas moins important que de laisser au vestiaire ce qui montrerait un fort attachement à Mahomet ou à Ali, au Pape ou aux seules écritures saintes. Là pour travailler Surtout, l’uniforme est un auxiliaire précieux pour ceux des enseignants qui ont compris que la discipline est un facteur névralgique pour l’efficacité des manoeuvres neuronales comme pour celle des opérations militaires. Se mettre en uniforme crée en effet une rupture. Il y a le monde où l’on rigole, et celui où l’on bosse. La salle de classe n’est ni la rue, ni le domicile, ni le lieu de villégiature : quand le jeune revêt son uniforme, il quitte plus facilement, symboliquement et psychiquement, l’univers disons « civil » pour l’univers scolaire. Améliorer la discipline dans les établissements scolaires La confusion entre ces deux mondes est une des principales origines de la chienlit qui sévit hélas dans trop d’établissements scolaires, avec les désastreuses conséquences que l’on sait. Je ne dis pas que l’uniforme résoudra comme par magie le problème d’indiscipline, de manque d’application et de concentration, qui vaut à la France d’avoir un illettré sur quatre jeunes sortant du système scolaire. Je dis seulement qu’il existe de fortes présomptions quant à la cause principale de notre déroute scolaire et quant au rôle que pourrait jouer l’adoption de l’uniforme pour amoindrir cette cause. Et quand il existe des présomptions sérieuses, un juge d’instruction est nommé pour étudier le dossier à fond. Prenons donc les moyens d’étudier sérieusement quelles améliorations pourraient résulter de l’adoption d’uniformes scolaires. d’après Jacques Bichot, www.economiematin.fr, 12.05.2015 Document 2 La jupe pour tous à l’école est-elle une bonne idée ? La semaine dernière, le gouvernement britannique a annoncé une réforme sur le port de l’uniforme à l’école. Dans 80 écoles publiques du pays, les enfants et les adolescents pourront porter l’uniforme qui correspond à leur identité de genre. La loi prévoit que les garçons seront autorisés à porter des jupes et les filles des pantalons. Très attaché à la tradition de l’uniforme, censée créer un sentiment d’appartenance dans les établissements scolaires, le Royaume- Unis impose son port dans 98% des écoles du secondaire. Faciliter la vie des enfants transgenre Cette avancée emboite le pas d’une initiative prise par un lycée privé du même pays en janvier dernier, le Brighton College. Son directeur affirmait qu’un jeune “doit être respecté pour ce qu’il est”, et que le rôle de l’école est de faciliter la vie d’un enfant s’identifiant à un genre différent de celui lui ayant été assigné à la naissance. Sans surprise, des voix conservatrices se sont élevés contre ce changement de règles. Andrea Williamns, le président du lobby chrétien Christian Concern, s’est inquiété que selon lui les frontières entre les genres sont de plus en plus brouillées au détriment du bien-être de l’enfant. Spécialiste de la transidentité, le sociologue Arnaud Alessandrin explique que : « Le vêtement est un opérateur du genre, il permet à l’individu de bricoler son identité. » Dans une tribune sur le Guardian, Paula Weather, principale de l’école primaire de Allens à Birningham, déplore que l’on voit bien plus de pantalons que de garçons en jupe. Elle ajoute : « Toute la question concerne ce qui est perçu comme acceptable par la société et vous savez quoi ? Nous devons travailler sur cette perception. » Le choix du vêtement est nécessaire mais non suffisant Dans ce combat pour l’acceptation de la différence, de plus en plus de créateurs et d’acteurs de la mode semblent d’ailleurs représenter une avant-garde. Rien que sur le port de la jupe, des designers tels que Marc Jacobs, Vivienne Westwood ou Jean-Paul Gauthier ont fait valoir l’élégance conférée par ce vêtement pour un homme. Que ce soit sur un podium ou dans la cours de l’école, le vêtement n’est pas nécessairement émancipateur, tient à préciser Arnaud Alessandrin : « Croire l’inverse serait de l’ordre du mythe. Il y a une forme de fantasme selon lequel le podium aurait une force politique. Certes subjectivement, le vêtement peut aider à libérer l’individu en lui donnant un espace de créativité dans lequel il peut assumer son identité.» Ainsi, la simple autorisation du port de la jupe dans les écoles britanniques ne saurait à elle-seule faire reculer la transphobie, si des politiques et des programmes éducatifs ne sont pas mis en place par les autorités et au sein du système éducatif. Alors que selon le docteur Elizabeth Meyer, sept pour cent des enfants ne correspondent pas aux normes de genre liés à leur sexe biologique, la moitié des écoles ne donnent pas la définition lors des cours de termes comme lesbienne, gay, bisexuel et transsexuel. d’après Marc Bonomelli, www.lesinrocks.com, 23.06.2016 Exercice 2 : Essai argumenté Le Ministère de l’éducation analyse la petition d’un groupe de parents qui veulent rendre obligatoire le port de l’uniforme aux écoles pour tous les élèves. Opposé(e) à cette mesure, vous rédigez un essai argumenté afin de donner votre opinion. uploads/s3/ examen-final-production-ecrite.pdf

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