NOUVENCO ANNADO, Na 308 Nàulri, li bon Prouvençau, Au sufrage universau, Voutar

NOUVENCO ANNADO, Na 308 Nàulri, li bon Prouvençau, Au sufrage universau, Voutaren pèr l'bli E faren l'aiôli. F. MISTRAL. QUE VAI CREMA1 T TRES FES PÈR MES (7, 1 7, 2 y) BURÈU DE REDACIOUN E D'ABOUNAGE Vers FOLCÔ DE BARONCELLI au palais dôu Roure EN AVIGNOUN Lou bras 'mé d'estrasso apaia, Pausa sus doues cadiero goio, T'araio e fa que gansaia. - « Moun couar ! moun amo ! ma ninoio ! » Caudo de la calour déu cors, Dedins la vèsto de soun paire An fagoutia lou bèu tresor. - « Moun bèu ! coumo as lou souom plouraire!» Puei l'an tapa d'un vièi caban D'ounte jugt souarte sa testeto Coumo uno four de tulipan. - « Ne-ne, souom-souom, bello ninelo 1 » Lou paire, alassa d6u travai, Douarme au brut ddu brès que craniho, Que vai e vèn, que vèn e vai. -- « Ma vido 1 ma couco, ma fiho ! » E ris eis àngi, l'en fantoun, Sèmblo lou Jèsu sus la paio, E brando pas mai qu'un santoun. - « Ne-ne, souom souom, ma bello caio 1 » Tout ço que pôu si souveni, La maire li lou cansounejo Lou pichoun orne va veni. - « Ah! nino ! toun uei parpelejo ! » Lou brès s'envai balin-balant. Au balans fermant sei parpello L'en fantoun s'endouarme plan-plan. - « Ne-ne, souom-souom, ma couco bello 1 » Dins soue pantai s'es envou!a Au paradis de l'enfantiho Plen de bèllei pousso e de la. - « Chut 1 ges de brut ! l'enfant soumiho ! » (Tira de La Pauriho, de Valère Bernard.) JOB EINO F'M U Lou jardin es pichoun, pichoun, Abandouna, plen de lapourdo ; Li vias quàuquei màigrei cougourdo, Vous embrouncas ei panouchoun ; E, dessus lou bord d'uno tino, La marna juego emé l'enfant : Oh ! lei poulit trau que li fan, Quand rixe, seigauto poupino Es encajoueino, la marna Es soun proumie'; sus sei pousse'o L'esquicho sa vèsto rousseto, Si lou vôu jamai desmama. Lou couquinot, contro la tino, Arpatejo, rise eis eselat, Sus lei dougo e lou founs ascla Tarabaslejo dei boutino. La marna si poussedo plu 1 Lou coutigo, li fa riseto, Lou derourisse de babeto, L'embrasso dessus sels uei blu. Ve, dei téulisso ei chaminèio, Enterin lou soulèu s'enva . Lou cièle, coumo un carnava, Viestisse sa roujo liéurèio. Lei chuermo de pijoun patu Si retiron à grand brut d'alo. La nué vèn emései mouissalo ; Lou jardinet sènte l'este. Dins la miech-ournbro douço e palo Dôu jour fali, veici papa Qu'arribo, lei bras estroupa, E7né sa vèsto sus l'espalo. Dre que l'a vis t, l'enfantounet S'esquiho, dirias uno anquielo, Si trefoulisse, mise, quielo, Li tènde sei bras redounet. Si vis plus rèn : la nué s'ajouco, Mai s'ause rire l`en fantoun Dins la musico dei poutoun Voulastrejant de bouco en louco. De Bagatduni a davala, Mut, sôuvajous, sentènt la s i' mi, Pèr ana faire sa vendâmi Dins la bourdiho dei valat. La fremo freto lou meinàgi; L --i nistoun decoupon d'imdbi. Emé soun gdnchou dins la man, Tafuro, e zou ! sus sa banasto : Panoucho, vièio pèu, lingasto, Fan lume coumo de diamant. Ah 1 mancaran pas de beloio Pèr tapa sa bello ninoio ! '1ovn, Viilaci Segound la r'idt Lou journau. (l'rourirb di ni..tsscunié PRES DE L'ABOUNAMEN Un an ............. 10 fr. Sièis mes ......... 5 fr. 30 Tres mes.......... '] fr. Estrangié.......... r. Lou numerè....... 10 centime Baffle déu journau FOLCÔ DE BARONCELLI Car l'estrassaire a pèr tresor D'enfant que casson bèn de raço; E lei viestisse emé d'estrasso Qu'au soulèu luson coumo d'or. Abi nèu, raubo à ,rand papàrri, Acô 's bouon que pèr lei patàrri ! Negre e brut à faire espavant. S'entouarno, puei, quand vèn lou sero. Ve! lei nistoun soun à l'espero Pèr farfouia dins soncn ravan. E l'escalon dessus l'esquino, E si pènjon à sa faquino. Api ès la soupo, apetega, Tout en suçant de recalissi, Estarpon dessus de brulici: Dirias uno niado de gat. Leis un soun brun coumo d'amouro, L eis àutrei sèmblon de tourdouro. De gaget, de velout blesi, S'enmascon e si fan riseto ! De par filuro ei frisouleto, De galoun d'or qu'es un plesi ! Sauton, fan la cambareleto. Lei devouririas de babeto! Dessus la taulo s'acouidant, Lou brave estrassaire e sa fremo En richounant fin-qu'ei lagremo, Countèmplon sa chuermo d'enfant. Tres capo fan la vido famo : Amour, famiho e bèuta d'amo. ? PR@UYENCAL Uno letro au îoundatour dôu Museon Arlaten ]VIA I TR E, J'avais espéré pouvoir me rendre à Arles, malheureu- sement je me suis trouvé trop fatigué pour suppor- ter le voyage : j'aurais voulu cependant vous voir et causer d'un projet formé depuis l'année dernière avec mon ami Gibelin. Je n'avais pas voulu vous en parler plus tôt,vous sachant pris par la préparation du Museon Arlaten. Maintenant que le Museon est inauguré, je crois pouvoir vous soumettre notre idée, d'autant mieux qu'elle est en quelque sorte la suite et le complément dq l'institution du Museon. BMVR - Alcazar - Marseille 2 Tout d'abord, voici quelques renseignements sur Gi- belin, qui a en la première idée du projet que je vous soumets: Gibelin est le petit-fils de l'ancien conservateur de la Méjanes, qui sauva à maintes reprises les collec- tions de la bibliothèque pendant la Terreur. Il est artiste- peintre et a obtenu le prix au concours du Ministère des Beaux-Arts pour les vitraux de la cathédrale d'Or- léans, lesquels vitraux ont été exécutés par Gallaud, d'après les cartons de Gibelin. Il est revenu en Pro- vence depuis un peu plus d'un an, malgré les avantages pécuniaires que présentait pour lui le séjour de Paris et est décidé à ne plus bouger d'ici. Maintenant, voici notre projet Le Museon Arlaten établit d'une façon absolument p- remptoire 11 qu'il existe un art provençal 20 qu'il existe un art populaire, c'est-à-dire que le peuple peut très bien comprendre et sentir les qualités esthétiques d'une oeuvre plastique comme il sent les qualités d'une oeuvre littéraire ; 3° qu'il peut produire des oeuvres artistiques, et spé- cialement apporter un souci de beauté dans la confec- tion clés ustensiles usuels. Or, il est du plus haut intérêt pour la vie de la race de sauver ces qualités artistiques que tend à détruire l'introduction de la camelote et des produits manufac- turés. D'abord, si le niveau inte''lectuel de la race baisse, sa force de résistance diminuera d'autant ; ensuite, le contact journalier avec des produits quelconques d'allure cosmopolite lui fait perdre le sens de son génie propre. D'autre part, certainement, tous les Provençaux ne pourront visiter le Museon, ni les autres collections si- milaires qui seront peut-être créées, et surtout ils ne pourront avoir constamment sous les yeux les modèles quelquefois très rares et trouvés à grand peine. Il faudrait donc arriver à ce que le peuple revienne pour les meubles, ustensiles, bijoux, etc., aux formes anciennes, très belles quoique très simples. En même temps que l'on poursuivrait cette action par tous les moyens de propagande, l'effort des instituteurs devrait tendre à faire connaître non seulement la littérature et l'histoire régionale, mais encore à faire l'édu ration anis tique de leurs élèves en leur montrant des modèles (peinture, sculpture, architecture, ornementation) ayant une physionomie caractéristique de leur origine locale, et en les mettant à même d'apprécier la valeur esthéti- que de ces objets. Pour parler le jargon académique, il faudrait que les « leçons de choses » aient un caractère en même temps félibréen et artistique. En un mot, comme me l'écrit Gibelin, ii faudrait réali- ser et développer l'idée félibréenne dans la plastique, de même qu'elle l'a été dans la littérature, pour obtenir un art de race. Appliquer ensuite cet art à la vie entière dans ses moindres dètails. On pourrait arriver à consti- tuer une commission régionale des Beaux-Arts. Son but serait d'abord de réaliser ce qu'est censé faire la commis- sion des monuments historiques, et elle aurait assez de travail pour cela, par exemple en empêchant les curés de massacrer leurs églises, comme nous le voyons faire tous les jours, comme l'a constaté de près l'abbé Cons- tantin dans son travail sur les églises du diocèse d'Aix. Puis elle surveillerait l'enseignement artistique dans les écoles libres, et enfin encouragerait par des secours pécuniaires, si possible, par la publicité, etc., toutes les tentatives qui seraient faites pour créer un art indus- triel local. Peut-être pourrait-on établir plus tard à côté du Museon une école supérieure provençale des beaux- arts qui serait le commencement d'une Université libre de Provence. Peut-être même pourrait-on ressusciter les ateliers de Moustiers ou de Marse4lle. Mais en attendant, et pour travailler d'une façon pra- TETIN L'ESCARRABIIIA o lau feli!lbre enmapeaire coumèdi en cinq r .te PÈR JÙLI CASSINI E d'abord que feu siéu toun paire e que gou Terne, vole pas que t'estrasses la pêu à faire lou païsan. D'abord que vole ges achata de falèt, - pichoun ni gros, -- d'abord que vole pas, de ges de uploads/s3/ l-x27-aioli-annado-09-n0308-juliet-1899.pdf

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