L'Âme du Compagnon au cœur du Pentagramme J'aurai pu choisir de destiner ce mor
L'Âme du Compagnon au cœur du Pentagramme J'aurai pu choisir de destiner ce morceau d'architecture à un autre thème du deuxième degrés, thèmes abondant en l'espèce...mais je dois dire que si mon intérêt s 'est porté plus particulièrement sur l'étoile à cinq branche c'est d'une part pour la richesse remarquable de son symbolisme, mais aussi pour le rapport qu'elle établit entre microcosme et macrocosme comme celui qu'elle tisse entre esprit et matière. A cela, j'ai cru bon d'ajouter les considérations personnelles et générales que je me suis faîte du grade de Compagnon, et je vous invite vous tous mes FF∴ en vos rang grades et qualités, à m' apporter vos éclairages à l'issu de cette taille pour rectifier ou conforter ce qui devrait l'être... Il y a bien longtemps, bien avant de découvrir le feu, déjà la conscience dictait à l'homme primitif l'impérative nécessité de préserver son équilibre moral et de ne pas craindre la mort. Dés lors c'est en levant la tête le soir, en contemplant l'univers qu ils puisaient l' espérance nécessaire à sa survie par le truchement des étoiles qui lui suggéraient déjà instinctivement les lois immuables et sereines de l'harmonie universelle. C'est donc très vite que l'homme développa sa connaissance des étoiles car ce symbole primordial lui permettait d'appréhender et de développer sa connaissance du monde et au travers celle de sa propre existence. Aujourd'hui,c'est au sein de notre temple que nous retrouvons deux des formes que peuvent revêtir ces luminaires céleste, le soleil et la lune. Commune à beaucoup de tradition, l'on retrouve cette étoile représentée à cinq branches aussi bien parmi les graffitis néolithiques retrouvés dans l'Hérault, que parmi les hiéroglyphes Égyptiens ou elle symbolise Isis et Horus, la terre mère et le Soleil. En Grèce, on la retrouve également dans la mythologie figurant sous le nom d'Ugéia, en vertu d'Hygie déesse de la santé ce qui lui valu aussi d'être désignée comme pentalpha de la vie et de la santé. Jamais aucun autre symbole n'a été aussi représentatif des lois de l'harmonie universelle, ne serait ce que par la divine proportion ou nombre d'Or contenu en lui. Dés lors on pourra remarquer que tout ce qui procure à nos cinq sens une sensation de perfection de beauté, d'harmonie, que tout ce qui est porté devant nos yeux ou notre oreille qui relève du chef d'œuvre ou des arts tel que peinture, sculpture,architecture, musique...etc tout cela a été construit sur la base du nombre d'Or et sur le rythme de cinq. On peut retrouver d'ailleurs les traces de cette symétrie pentagonale dans la nature en observant les plantes, fleurs à cinq pétales, les étoiles de mer, les fruits telle la pomme qui, coupée perpendiculairement contient en son centre une étoile à cinq branches ou encore l'Homme avec ces cinq sens ou ses cinq doigts. Ainsi Pythagore aîné de Socrate fit très vite du pentagramme l'emblème de son école initiatique et le centre de sa pensé, suivi par Léonard de Vinci qui y inscrivit l' homme, tête levée dans l'angle supérieur, pieds écartés, solidement posés dans les deux branches d'en bas, tendant les bras dans les deux branches supérieures, comme pour embrasser l'univers. Tout deux ayant consacré ces trois triangles recroisés comme l'Homme harmonieux, ou créé à l'image de Dieu, comme nous le dira plus tard la Genèse. Nous n'oublierons pas d'évoquer les bâtisseurs de cathédrales des siècles passés, ces maçons opératifs, qui ont exprimé leur génie constructeur par l'étoile que l'on retrouve dans de nombreuses églises, reflets de l'harmonie parfaite du cosmos, où tout est soigneusement ordonné. Ils connaissaient donc le pentagramme qui constituait effectivement l'un de leurs symboles majeurs, en même temps que l'outil géométrique privilégié leur communiquant le ratio idéal pour bâtir les temples, c'est-à-dire transformer la pierre brute et inerte en édifices s'élevant à la gloire du Grand Architecte de l'Univers. Ainsi en franc-maçonnerie, l'étoile flamboyante est très vite devenu une figure incontournable du symbolisme. Dans le Temple, c'est à l'issue du cinquième voyage qu'on me la faîte découvrir. Dés lors l'on passe progressivement de la perpendiculaire au niveau, après avoir un minimum approfondi les éléments de la connaissance, l'on devient apte à les envisager dans leurs relations avec le monde, la nature ou le cosmos toujours au travers des cinq points de l'étoile représentant les cinq sens. En effet, ceux-ci nous permettent d'appréhender le monde extérieur et de communiquer avec lui. Ils assurent notre relation avec notre environnement et nous procurent le plaisir ou la souffrance, selon que cette relation est harmonieuse ou agressive. Aussi, le sixième point, invisible, induit et équidistant des cinq sommets, représente le centre du pentagramme mais aussi notre centre intérieur. Ce centre ou se trouve inscrit la lettre G exprime la présence du principe divin, la prévalence de l'esprit sur la matière, la nécessité d'un rapport harmonieux entre l'individu et le monde extérieur, d'une coordination heureuse entre son corps et son esprit. En considérant cette étoile l'on doit comprendre ce précepte fondamental des alchimistes : "l’œuvre cachée et mystérieuse est en toi; partout où tu iras, elle sera avec toi, à condition de ne pas la rechercher au dehors". Ainsi, l'étoile à cinq branches représente nous l'avons dit, l'homme, mais pas n'importe lequel : l'homme harmonieux, lumineux, équilibré. Il est appelé à développer en lui un principe plus fort que les quatre éléments et surmonter ainsi son animalité, à taire ses passions. Alors le cinq s'impose à quatre, la cinquième essence ou quintessence prévaut sur le quaternaire des éléments. Ainsi le cinq est le nombre de l'homme, comme il est celui du compagnon : il a cinq ans, il a effectué cinq voyages, il frappe cinq fois dans ses mains pour exécuter la batterie, sa marche est de cinq pas. J'ai pu observé également que lorsque les travaux sont ouvert au deuxième degrés l'équerre et le compas s'entrelace de manière équilibrée; une branche du compas sur une branche de l'équerre et réciproquement. Or ce sont ces deux outils qui permettent de construire l'étoile à cinq branches. Selon Jules Boucher, l'étoile peut être construite dans un carré (face de la pierre cubique); quatre des points joignent les côtés latéraux et inférieurs et les deux cercles directeurs sont tangents au côté supérieur. Il y a là un rapport métaphysique essentiel : l'étoile ne touche pas les plans supérieurs; seuls les cercles tracés avec le compas permettent d'y atteindre. Nous savons que l'équerre, outil passif, sert à tracer le carré, symbole de la terre; le compas, outil actif, sert à tracer le cercle, symbole du ciel. Le cercle sera donc au carré ce que le ciel sera à la terre, l'éternité au temps, mais le carré s'inscrit dans un cercle, c'est-à-dire que la terre est dépendante du ciel et pas l'inverse... Comme l'a déclaré Hermès Trismégiste dans la Table d'Émeraude : "ce qui est en bas est semblable à ce qui est en haut, et ce qui est en haut est semblable à ce qui est en bas pour accomplir les miracles d'une seule chose". Donc à ce grade, celui de l'Homme harmonieux, lumineux, la matière et l'esprit s'équilibrent et s'entrelace même parfaitement. Pour aider dans cette recherche d'équilibre, d'harmonie l'on dispose de plusieurs domaines d'apprentissage qui nous guideront tout au long de notre chemin. Parmi elles, la géométrie, c'est la science par excellence du maçon, celle qui s'exprime par l'équerre et le compas. Cependant toute science fut elle elle ne saurait demeurer contemplative; elle doit être opérative. La structure géométrique du temple, c'est son armature cachée, sur laquelle il est construit et grâce à laquelle il subsiste encore de nos jours; pour l'homme, la structure cachée est son armature mentale. La géométrie intérieure, c'est le travail de l'esprit, la maîtrise de ses passions, la juste valorisation des actes, des pensées. Aussi, je citerais l'héritier de la pensée Socratique à savoir Platon qui disait :" que nul n'entre sous mon toit s'il n'est géomètre". À l'instar du temple élevé à partir de pierres inertes, l'on doit se construire un organisme susceptible de déchiffrer l'énigme de la vie, les mystères de la génération; l'homme ingénieux est celui qui maîtrise l'art de construire, celui qui relie, au moyen d'un pont, les deux rives d'un fleuve, entre le microcosme et le macrocosme, entre lui-même et l'univers, entre ses impulsions immédiates et son projet de vie. Ainsi, le génie implique la connaissance, la gnose ou encore une énième manière d'appréhender la lettre G. Elle s'acquiert par le travail que tout maçon doit glorifier, et par la recherche personnelle du sens caché des symboles. Par conséquent, il faut se dépouiller pour se découvrir soi-même, retrouver sa réalité première, son centre, sa demeure, celle de l'étoile, invisible, ordonnant et structurant les cinq branches. C'est par l'étoile que nous trouverons la voie de la verticalité , en suivant le fil à plomb qui, par la pesanteur, nous exprime l'autre sens : celui de la profondeur qui permet, plus on la creuse, de nous élever et ainsi de dépasser notre ego, notre personæ, notre masque... C'est uploads/s3/ l-x27-ame-du-compagnon-au-coeur-du-pentagramme.pdf
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- Publié le Oct 30, 2022
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