L’eau de pluie, une ressource gratuite et abondante LA RECUPERATION D’EAU DE PL
L’eau de pluie, une ressource gratuite et abondante LA RECUPERATION D’EAU DE PLUIE Ciele 96 Canal St-Martin 35700 RENNES 02 99 54 42 98 info@ciele.org www.ciele.org Ciele – décembre 2006 2 Ce document est la première version qui sera améliorée, mise à jour et complétée régulièrement. Votre expérience nous est précieuse pour enrichir ce dossier. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos témoignages par mail info@ciele.org ou par courrier Ciele 96 Canal St-Martin 35700 RENNES. Merci et bonne lecture Ciele – décembre 2006 3 SOMMAIRE Récupérer l’eau de pluie : pourquoi ?--------------------------------------- page 4 Récupérer l’eau de pluie : les ressources disponibles--------------------- page 5 Récupérer l’eau de pluie : que dit la loi ?----------------------------------- page 6 Récupérer l’eau de pluie : question de santé ------------------------------- page 7 Récupérer l’eau de pluie : des habitudes à prendre------------------------ page 7 Récupérer l’eau de pluie : pour quelle utilisation ? ----------------------- page 8 - la cuve de récupération d’eau de pluie ------------------------------------ page 9 - le double réseau -------------------------------------------------------------- page 10 Récupérer l’eau de pluie : une réelle économie---------------------------- page 15 Récupérer l’eau de pluie : le dimensionnement d’une installation------ page 15 Récupérer l’eau de pluie : le coût d’une installation ---------------------- page 16 Récupérer l’eau de pluie : à qui s’adresser en Bretagne ?---------------- page 17 Glossaire ------------------------------------------------------------------------ page 18 Adresses utiles ----------------------------------------------------------------- page 21 Annexes – textes réglementaires – sources documentaires -------------- page 22 Ciele – décembre 2006 4 Récupérer l’eau de pluie : pourquoi ? L’eau fait partie de notre environnement naturel et elle est essentielle à notre survie, et malheureusement, nous gaspillons ce bien rare, que l’on qualifie déjà d’enjeu stratégique pour le XXIème siècle. Or, cet « Or Bleu » existe en quantité abondante en Bretagne et est d’accès facile : la pluie. L’utilisation de l’eau de pluie à des fins domestiques est tout à fait envisageable, car pour arroser le jardin, laver sa voiture et alimenter des toilettes, nul besoin d’une eau potable. De plus son utilisation est bénéfique pour plusieurs raisons : Des raisons écologiques. L’usage de l’eau de pluie permet de moins solliciter les nappes phréatiques. Cette eau est naturellement douce, sans calcaire, ce qui permet de moins utiliser de produits nettoyants et de rejeter une eau usée moins polluée. C’est un geste « éco- citoyen ». Des raisons économiques. L’augmentation du prix de l’eau de distribution rend sa consommation de plus en plus dissuasive. En 2004, le prix du m³ en France s’élevait à 2,73 €, alors que le coût en Bretagne était de 3,34 €/m³. Des raisons pratiques. L’eau de pluie est abondante, les systèmes de récupération sont relativement simples à mettre en œuvre (plus complexe avec des maisons déjà existantes), et peuvent couvrir 100% des besoins en eau non potable, à l’usage du jardin, des toilettes et du lavage de la maison. Des raisons environnementales. La récupération de l’eau permet de gérer les rejets d’eau dans le réseau d’eau pluviale. De fait, on réalise une régulation de l’équilibre hydrique des terrains. Les communes s’engagent de plus en plus dans cette voie et incitent à l’intégration de système de récupération dans les plans de construction de logement. Par exemple, on peut prévenir des crues lors de grosses pluies, éviter l’engorgement des parcelles… Voici la répartition des consommations d’eau à usage domestique : Répartition de la consommation d'eau domestique Arrosage 6% Linge 13% Divers 7% Vaisselle 10% Sanitaire 28% Repas 6% Toilettes 30% Source CIELE L’eau de pluie peut subvenir à l’alimentation des toilettes, de l’arrosage et des usages divers, soit environ 40 % des besoins quotidiens. Ciele – décembre 2006 5 Récupérer l’eau de pluie : les ressources disponibles. L’eau est très abondante dans l’ouest mais la pluviométrie varie selon que l’on soit en Ille-et- vilaine ou bien sur la pointe Finistère. Ainsi, il tombera 730 litres par m² en une année à Rennes, alors qu’à Brest, il va tomber 1150 litres. Malgré tout, ces 2 valeurs sont suffisantes pour alimenter des citernes de récupération d’eau de pluie. Avant d’entreprendre cette démarche, on pourra s’adresser à Météo-France pour connaître la pluviométrie de sa commune, mais rassurez-vous, l’eau est abondante toute l’année. Toutefois, il faut pouvoir récupérer et stocker cette eau gratuite. Cela dépendra de la surface occupée par la maison et du type de toiture : un coefficient de toiture prend en compte le type de matériaux et l’évaporation. TYPE DE TOITURE Coefficient de toiture Tuile glacier 0.9 Tuile, ardoise, tuile béton 0.8 Toiture terrasse 0.6 Toiture végétalisée 0.4 Ainsi pour une maison de 100 m² à Brest, avec un toit en ardoise, la quantité d’eau de pluie captée est la suivante : Surface effective x Pluviométrie x Coefficient = Quantité d’eau de pluie captée 100 m² x 1150 l/m² x 0,8 = 92 000 l, ou 92 m³ A Rennes, avec une pluviométrie de 730 litres/m², on peut espérer récupérer avec le même type de toiture, plus de 58 m³/an. Ciele – décembre 2006 6 Récupérer l’eau de pluie : que dit la loi ? Le contexte réglementaire : Tout aménagement concernant la récupération d’eau de pluie est soumis à déclaration en préfecture. Les services de la DDASS doivent être associés à ce projet de récupération en vue d’alimenter certains équipements (WC, lavages, eau d’arrosage). Par contre, il est de la responsabilité du maître d’ouvrage : - D’interdire toute injection d’eau de récupération dans le réseau de distribution, par une déconnexion parfaite entre les deux réseaux (eau potable et eau de pluie). Le réseau doit être double pour alimenter en eau potable les équipements en cas de quantité d’eau insuffisante dans la cuve de récupération et le réseau d’eau de ville équipé de disconnecteurs pour les postes à double alimentation (toilettes). - D’éviter tout risque de confusion entre les deux réseaux au moyen de signes distinctifs conformes aux normes. Le réseau d’eau pluviale doit être signalé, par des tuyaux de couleurs différentes du réseau d’eau potable. Des étiquettes et des panneaux portant la mention « eau non potable » doivent être apposés à proximité des arrivées d’eau de pluie, même filtrée. Tout robinet de puisage d’eau récupérée doit être verrouillé pour éviter tous risques d’absorption accidentelle. - De clarifier, dès l’engagement du projet, les mesures de gestion, d’entretien et de surveillance des équipements : modalités et garantie de suivi (nettoyage). Enfin, il faut savoir que l’exploitation de l’eau de pluie n’est pas interdite. Elle est soumise à déclaration en préfecture dans le cadre d’un projet d’habitat individuel et à autorisation pour un projet ouvert au public. Son exploitation pour un usage autre que l’approvisionnement des toilettes, jardins et lavages est sous la responsabilité du propriétaire du bâti et du réseau d’eau. Il est impératif que toutes les mesures de sécurité soit prises, en vue de repérer facilement les différents réseaux et que leur connexion soit impossible par le jeu de disconnecteurs. Textes réglementaires Article 640 et suivants du code civil : « En application du principe de libre disposition, tout propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds. » Réglementation sur l’eau potable, §17 : « Une liaison directe entre l’installation d’eau potable et l’installation de pluie n’est pas autorisée». Réglementation du Service d’Eau : « Lorsque les installations intérieures d’un abonné sont susceptibles d’avoir des répercussions nuisibles sur la distribution publique ou de ne pas être conformes aux prescriptions du règlement du service des eaux, celui-ci ou tout autre organisme mandaté par la collectivité peut, en accord avec l’abonné, procéder à leur vérification. » Ciele – décembre 2006 7 Réglementation sanitaire : « les installations d’eau ne doivent pas être susceptibles, du fait de leur conception ou de leur réalisation, de permettre à l’occasion de phénomènes de retour d’eau, la pollution du réseau public d’eau potable ou du réseau intérieur de caractère privé, par des matières résiduelles, des eaux nocives ou toutes autres substances non désirables. » Position sanitaire relative à l’utilisation des eaux de pluie pour des usages domestiques – Direction générale de la santé – mars 2006 Ce texte rappelle notamment la notion d’usage domestique pour l’eau de pluie. Ainsi, il est précisé que l’utilisation d’eau de qualité dite potable doit être impérative pour les usages domestiques alimentaires (boisson, préparation des aliments et lavage de la vaisselle) et ceux concernant l’hygiène corporelle (lavabo, douche, bain et lavage du linge) et que l’utilisation de l’eau de pluie est réservée pour d’autres usages (toilettes, lavage des sols et des véhicules, arrosage des espaces verts). Récupérer l’eau de pluie : question de santé. Pour un grand nombre d’utilisations domestiques, l’eau de pluie présente de grands avantages par rapport à l’eau de distribution. Douce (faiblement minéra- lisée), elle permet de réduire les quantités de produits de lavage, et du coup sa teneur en polluants. Elle n’est pas calcaire et ne produit donc pas de dépôts de tartre dans le réseau. Par ailleurs, cette eau convient mieux aux plantes d’intérieurs et du jardin. De plus une eau à température ambiante évite les uploads/s3/ la-recuperation-d-x27-eau-de-pluie 1 .pdf
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- Publié le Mar 09, 2022
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