CANIVEAU 606 DICTIONNAIRE HISTORIQUE ~clzuwe de canne, natte de roseaux sur laq
CANIVEAU 606 DICTIONNAIRE HISTORIQUE ~clzuwe de canne, natte de roseaux sur laquelle on élève les vers à soie et où l’on fait sécher les fruits+. Ce mot, qui n’est pas attesté dans les dictionnaires avant Mistral, est issu, de même que l’espagnol ca- ntio et l’italien canniccio de mème sens (tis.1, du bas latin canniciw de canna (4 canne) 4 Ce mot régional du sud-est de la France, surtout employé au pluriel, désigne - récemment en fkv çais central - un roseau souple et résistant fendu en deux et dont on fait des claies ou des rideaux protecteurs. t CANNISSIER n. m. (1859) désigne le vannier qui travaille spécialement les canisses. 0 “cm CANIVEAU. CANIVEAU n. m. (16941 est d’origine incer- taine : une formation avec le préke ca- sur niveau* ou un rattachement à la famille de canif* sont peu probables. Deux attestations de la forme caniseau (1453. 1502) avec le même sens appuient l’hypo- thèse d’un rattachement au latin canna *roseau> par l’intermédiaire de %znniciw (-canisse) et, pour caniveau, par l’intermédiaire d’un type “ca- nabellum, variante du bas latin canabda wxmal de drainage*. Cette hypothèse pose des problèmes phonétiques. 4 Le mot a désigné la pierre creusée en rigole pour l’écoulement de l’eau puis, couramment par exten- sion (18671. une bordure pavée le long du trottoir et la dépression qu’elle borde. CANNABIS + CHANVRE CANNE n. f., d’abord attesté sous la forme chane Cv. 1160) puis canne (1180- 11901. est issu du la- tin canna aroseaur, emprunté au grec kanna (- 0 canon) qui a connu de nombreux sens techniques tels que *tuyau d’instrument de musiques, -mesure de longueur* Ws.1, puis =bec verseur de forme allongéeD désignant aussi des récipients Ws.1; son dérivé kanôn, à l’origine de 0 canon, a aussi des valeurs techniques. Une partie des acceptions a dû passer en Jkançais par l’intermédiaire du proven- çal cana qui les possède avant lui. Le mot latin. transmis aux domaines ibérique et italien, s’est aussi transmis aux langues germaniques au sens de spot* (allemand Karine). +Le sens de =cruche de forme allongée* est passé le premier en français. mais s’est éteint au xve s., comme les extensions métonymiques =Contenu d’une cruche* (v. 11801 et =mesure pour les li- quides+ (12861. Cette acception s’est maintenue dans les dialectes de l’Ouest, du Nord-Ouest, en Bourgogne, en franco-provençal et en français même, dans certains dérivés. ~Divers sens se- condaires, issus de la valeur initiale du latin, =ro- seau>, d’où *tube creux>. sont bien représentés en ancien français, par exemple =hampe de lancen (1180-l 1901, =Colonne vertébrale* kn’s.. en ancien picard), =trachée-artèrem (13801, tous sortis de l’usage, comme le nom d’une mesure de longueur (av. 12661. oLe sens originel de Eroseaw (v. 12501 s’est implanté durablement, notamment dans le syntagme canne à sucre (1721; d’abord canne de sucre, v. 15601 et la variante abandonnée canne de Provence (18451. De ce sens vient sucre d.e canne. Par métonymie, canne a désigné le bois des ro- seaux dont on fait des flûtes et des meubles (13051. -Un usage particulier du bois (à l’origine de m- seau) a promu le sens de *bâton léger sur lequel on s’appuie en marchant* (15961, devenu le sens domi- nant du mot. La locution familière casser sa canne -rompre son bam (18521 puis *mourir= (6. casser sa pipe) a vieilli; le second sens est en rapport avec le verbe argotique 0 canner. 0 Selon les usages par- ticuliers de l’objet, on emploie les syntagmes lexi- calisés canne-épée (1867, canne à épée). canne-fusil (1867). -Par analogie, le mot sert à nommer une gaule portant une ligne de pèche, notamment dans canne à pêche (16361 et, techniquement, la sarba- cane du souQeur de verre (17041. C’est aussi la dé- nomination du bâton flexible utilisé pour un sport de combat proche de l’escrime (18821 et un club de golf(19331. -Parallèlement, il a pris par métaphore le sens familier de ejambe> (av. 18851, surtout au pluriel cannes. .LediminutifOCANNELLE n.f,outresaspécia& sation en botanique par un cheminement mal éclairci (ci-dessousl, semble exister de bonne heure comme l’indique le dérivé canneler, attesté v. 1100. Il désignait un petit tube, un petit tuyau et de nos jours. dans l’usage technique, un petit robi- net adapté à une cuve. à un tonneau (1496). 0 Le dérivé CANNELER v. tr., d’abord caneler (v. 11001, exprime l’idée de *munir de petits sillons tir- culares~, sens qui s’est aflïrmé en architecture en relation avec l’italianisme cannelure* (15451. OPar analogie, le participe passé CANNELÉ, ÉE est em- ployé adjectivement dans la description d’une étoffe de soie couverte de saillies parallèles (17511. après avoir seM à décrire une pièce de blason dont les bords présentent des nodosités suivant une ligne régulière (1690). 0 CANNETTE n.£, d'abord kamtte (mes.) puis cannette (1723), souvent écrit canette (17231, s’est souvent trouvé en concurrence avec l’autre dimi- nutif de canne, 0 cannelle. L’ancien sens de eva.se. récipients, éteint au XVII~ s., a été ranimé spéciale- ment, en parlant d’une petite bouteille mince et longue pour la bière (17231, les jus de fruits,etc. o En français du Canada, sous l’influence de l’an- glais cari eboîte de conserve (pour les liquides)=, cannette désigne ce type de récipient. -Le mot a été reformé (18671, d’après un autre sens technique de canne, à propos d’un rouleau de papier couvert de poudre séchée servant à mettre le feu dans le trou des mines et des roches; dans ce sens. le sé- mantisme est très proche de celui de l’homonyme 0 canette* (ou cannette). 0 CANNER v. tr. (16131 a Signifié -mesurer à la canne>, sens disparu lorsque canne a cessé d’être employé comme nom de mesure de 1ongueur;le verbe a pris le sens de *garnir de canne* (18671, dont procèdent ses dérivés CANNAGE n.m.(1872, Journal of&%?ll et CANNEUFLEUSE n. (1877). 0 CANNELLE II.~., d'abord canele (av. 11501, est le diminutif de canne* ctuyaw parce qu’en séchant, cette écorce se roule sous la forme de petits tuyaux Cet emploi existe dans la plupart des langues ro- DE LA LANGUE FRANÇAISE CANON manes sans qu’il soit possible de déterminer son cheminement; le latin médiéval cannella ne semble pas attesté en ce sens avant le XY siècle. L’intermédiaire du portugais est probablement à écarter, le Portugal ne semblant pas avoir pratiqué l’importation des épices aux XI-XIII” siècles. Lïnter- médiaire du provençal ou de l’italien est vraisem- blable. -Le mot, désignant l’écorce aromatique d’un arbre, a donné son nom à une couleur (17281. Une ancienne locution mettre en cannelle *réduire en morceaux, (16191, d’où <ruiner-, subsiste en Suisse avec avoir les jambes e* cannelle =être fourbus. CANNELIER n. m. est un tWIXX5 Ci?% par les voya- geurs ou traducteurs des relations de voyages aux Antiies, d’abord employé adjectivement dans arbre cannelier (15751, puis substantivé (1645); il s’est répandu au xwnr siècle. CANNEBERGE n. f., attesté en 1665, est d’ori- gine inconnue. On peut avancer l’hypothèse d’une adaptation de l’anglais cranbeny (XVII’ s.1 ou de l’ai- lemand Kranbeere, bas allemand hranebere, d’après les mots canne et berge, cette variété d’ai- relie poussant dans les marais. Le mot allemand auquel I’anglals a été emprunté par les colons d’Amérique est composé de Kran “grue>, de même origine que le français grue*, et de Beere #baie*, terme ayant des correspondants dans toutes les langues germaniques (anglais beny1 et reposant peut-être sur la même racine que le vieil anglais bmu arougen. Le nom de la plante signi6erait litté- ralement *baie de la grues. + Le mot désigne l’airelle des marais, plante dont les bales sont utilisées, surtout au nord de l’Europe et aux États-Unis, dans la confection de sirops et de coniltures, ainsi qu’en cuisine. CANNELLONI n. m. pl. est emprunté (1918, chez Apollinaire) à l’italien cannelloni, attesté comme terme de cuisine avant 1859, forme plu- rielle de cannellow =tube de grande dimension* (xv? s.l. Ce mot est un augmentatif en -one de can- nello <petit tuyau+, qui est lui-même le diminutif de canna amne, roseau, tuyau> (+ carme). +Le mot désigne on carré de pâte rempli de farce et roulé pois, industriellement. une grosse pâte ali- mentaire en forme de tube que l’on remplit de farce. CANNELURE n. f., d’abord canneleüre (1545) puis cannelure (15471, est l’adaptation de l’italien canmllatura moulure, rainm~ (15611, dérivé de cannelato =csnnel&, correspondant au français cannelé (-canne). Cette origine est appuyée par l’existence de la forme empruntée cannelature (15451. +Le mot, introduit en architecture, a reçu par ana- logie quelques acceptions techniques en botanique et en technique. 0 CANNER Y. tr. argotique (1829, Vidocql est en rapport avec canne, soit par l’expression jouer des cannes ‘des jambes*, c’est-à-dire =fuir, partir-, soit par casser sa canne (attesté plus tard, cependant); -canne. Caner’ <renoncer, céder,, autre verbe, s’est confondu avec canner. + Le verbe signifie =mouriw CANNETILLE - CANETILLE 0 CANNETTE - 0 CANETTE CANNIBALE n. et adj. est emprunté, par l’in- termédiaire de textes italiens (1515-15251 puis latins (15321, à l’espagnol canibal(1492, Colomb). Celui-ci est emprunté à l’arawak caniba désignant les In- diens Caraibes des Antilles; caniba serait une va- riante de la forme en car- uploads/s3/ le-robert-dictionnaire-historique-1c.pdf
Documents similaires










-
34
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 20, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 39.0623MB