UNIVERSITÉ D’ATHÈNES DÉPARTEMENT DE LANGUE ET LITTÉRATURE FRANÇAISES COURS DE T

UNIVERSITÉ D’ATHÈNES DÉPARTEMENT DE LANGUE ET LITTÉRATURE FRANÇAISES COURS DE TRADUCTION : 769 et 774 5e et 6e semestres 2009-2010 Georges Varsos Les techniques de la traduction : notions de base 1. La notion de traduction : définitions ….. 1 2. L’objectif de la traduction Exercices ….. ….. 3 4 3. Caractéristiques textuelles ….. 5 4. Composantes linguistiques 4.1. Vocabulaire Exercices 4.2. Morphologie grammaticale et syntaxe Exercices 4.3. Rhétorique Exercices 4.4. Sons et rythmes ….. ….. ….. ….. ….. ….. ….. ….. 6 7 8 9 1 0 15 1 5 16 5. Déroulement du travail ….. 16 6. Procédés de traduction ….. 17 7. Erreurs à éviter Exercices ….. ….. 19 2 1 8. Instruments de travail ….. 23 LES TECHNIQUES DE LA TRADUCTION : NOTIONS DE BASE 1. LA NOTION DE TRADUCTION: DÉFINITIONS (1) Μετάφραση: η διαδικασία μεταφοράς και απόδοσης ενός κειμένου σε γλώσσα ή μορφή γλώσσας διαφορετική από αυτήν της παραγωγής του. Λεξικό νέας ελληνικής γλώσσας (Μπαμπινιώτη). (2) La traduction est censée remplacer le texte-source par le "même" texte en langue-cible. C'est le caractère problématique de cette identité qui fait toute la difficulté d'une théorie de la traduction: on parlera d'"équivalence". J.-R. Ladmiral, Traduire: théorèmes pour la traduction, 1979 (3) [La] traduction implique deux messages équivalents dans deux codes différents. L'équivalence dans la différence est le problème cardinal du langage et le principal objet de la linguistique. R. Jakobson, "Aspects linguistiques de la traduction" dans Essais de linguistique générale, 1963 (4) [Μετάφραση είναι] το αποτέλεσμα μιας διαδικασίας κειμενικής δημιουργίας, μέσω της οποίας ένα κείμενο της γλώσσας-πηγής μετατίθεται σε ένα κείμενο της γλώσσας-στόχου. Μεταξύ του κειμένου που προκύπτει στη Γ2 και του κειμένου-πηγής στη Γ1 υπάρχει μια σχέση, η οποία μπορεί να καθορισθεί ως μεταφραστική ή σχέση ισοδυναμίας. Η ισοδυναμία είναι μια σχετική έννοια από πολλές απόψεις: καθορίζεται από τη μια από τις ιστορικο-πολιτισμικές συνθήκες [...] και από την άλλη από ένα πλήθος συχνά αντικρουόμενων γλωσσικών-κειμενικών και εξω-γλωσσικών παραγόντων και συνθηκών [...] W. Koller, "The concept of equivalence and theobject of translation studies", 1995, traduit dans Δ. Γούτσος, Ο λόγος της μετάφρασης, 2001. (5) Traduction: opération consistant à établir des équivalences interlinguistiques. Équivalence: relation d΄identité entre deux unités de sens de langues différentes. J. Delisle, La traduction raisonnée, 1993. TRADUCTION 769 et 774, 2009 -10 - 1 (6) Sont équivalents des discours ou des textes ou des segments de discours ou de textes lorsqu'ils présentent une identité de sens, quelles que soient les divergences de structures grammaticales ou de choix lexicaux. M. Lederer, La traduction aujourd'hui, 1994. (7) Traduire: faire que ce qui était énoncé dans une langue le soit dans une autre, en tendant à l' équivalence de sens et de valeur des deux énoncés. Micro-Robert (8) Traduire: énoncer dans une autre langue ou langue-cible ce qui a été énoncé dans une langue-source, en conservant les équivalences sémantiques et stylistiques J. Dubois et al, Dictionnaire de linguistique. (9) Il n'y a qu΄ une source, c'est ce que fait un texte; il n' y a qu΄une cible, faire dans l'autre langue ce qu΄il fait. H. Meschonic, Poétique du traduire, 1999. (10) [Mετάφραση είναι] εκείνο το ποίημα στη γλώσσα του μεταφραστή που έχει γεννηθεί από ένα ξένο ποίημα και που εκτελεί, σε μεγαλύτερο ή μικρότερο βαθμό, λειτουργίες αντίστοιχες με τις λειτουργίες του πρωτότυπου. [...] Η μετάφραση της ποίησης είναι λοιπόν μια αναδημιουργία· ακριβέστερα, η δημιουργία, με τα υλικά της γλώσσας του μεταφραστή, ενός ποιητικού σώματος νέου: ενός σώματος αντίστοιχου (αφού δεν μπορεί να είναι το ίδιο), ισόβαρου και ομοιότονου με το σώμα του πρωτότυπου. Ν. Βαγενάς, Ποίηση και μετάφραση, 1989. (11) [En traduction] il s'agit de réfléchir sur les possibilités qu'on a de rétablir des conditions d' interprétation semblables à travers un texte différent. I. Oseki-Dépré, Théories et pratiques de la traduction littéraire, 1999. (12) Le problème de la traduction est souvent posé dans les termes antinomiques d' un débat académique: traduction littérale ou traduction littéraire dite "libre", autrement dit, la fidélité ou l' élégance, la lettre ou l'esprit. Ce sont ces deux pôles d'une même alternative, indéfiniment rebaptisés, qui scandent l' histoire de la traduction selon un mouvement de balancier entre "l'équivalence formelle" et "l'équivalence dynamique", entre le mot-à-mot et les "belles infidèles". J. R. Ladmiral, Traduire: théorèmes pour la traduction, 1979. TRADUCTION 769 et 774, 2009 -10 - 2 2. L'OBJECTIF DE LA TRADUCTION La traduction qui nous intéresse ne vise pas simplement à démontrer qu'on a bien lu et compris le texte original. Son objectif est de produire, dans une autre langue, un texte qui sera lu et compris par d’autres lecteurs à la place de l'original et que l’on peut considérer comme équivalent au texte original. La notion d’équivalence est, certes, très difficile à spécifier. Elle indique que les deux textes, l’original et la traduction, sont, du point de vue de leur sens ou, plus correctement peut-être, de leur signification, très semblables (l’original agissant, en quelque sorte, en tant que modèle ou prototype par rapport à sa traduction) sans être pour autant identiques. En d’autres mots, le traducteur (ou la traductrice) vise à reproduire et transposer, par le moyen du texte d’arrivée et à l’intention de ses propres lecteurs, les effets de signification les plus importants ou essentiels du texte original. Par "effets de signification" on entend ce que le traducteur a senti et compris en lisant l’original et en considérant sa valeur ou ses fonctions. Autrement dit, l’original et la traduction sont deux textes en langues différentes qui produisent de manière analogue des effets de signification comparables. Il y a, certes, plusieurs méthodes et possibilités de traduire en vue d’un tel objectif – cela dépend, entre autres, du type du texte original, du public visé par la traduction, des objectifs particuliers du traducteur etc. Pour ce qui est de notre propre cours introductif, nous traduirons en tâchant de rester aussi proche que possible du texte original. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Les effets de signification d’un texte quelconque sont engendrés par la manière dont ce texte, dans tous ses détails de construction, met en œuvre les composantes de sa langue : phonèmes et morphèmes, vocabulaire et morphologie, règles de syntaxe et de rhétorique. Chaque langue a ses propres normes à cet égard. Il s’agit de règles formelles mais aussi d’usages informels concernant, entre autres, la formation des mots et les possibilités de les combiner de manière correcte ou acceptable. Le texte engendre ses effets de signification suivant la manière dont il applique les normes de sa langue – ou dont il en dévie. Pour accomplir sa tâche, la traduction doit se conformer aux normes de la langue d'arrivée comme le texte original le fait par rapport à celles de sa langue de départ. Notons à cet égard que l’analyse textuelle distingue, dans tout texte, deux dimensions – dimensions qui sont, par ailleurs, toujours liées entre elles pour engendrer les effets de signification correspondants. La première renvoie plutôt aux normes linguistiques mentionnées dans le paragraphe précédent, tandis que la deuxième se réfère plutôt aux idées formulées par le texte. On peut utiliser différents termes pour désigner ces dimensions : elles sont souvent identifiées, respectivement, comme "lettre" et "esprit" mais aussi comme "forme" et "contenu", voire comme "style" et "sens". Très souvent, la question de la méthode de traduction se pose en termes de "liberté" ou de "fidélité" par rapport à l’une des deux dimensions du texte, comme si elles étaient antithétiques : être fidèle à la lettre ou à TRADUCTION 769 et 774, 2009 -10 - 3 l’esprit, à la forme ou au contenu ? En effet, puisque chaque langue a ses propres normes, plus ou moins différentes de celles de toute autre langue, une traduction "littérale" ou "mot à mot" (traduction trop fidèle à l’ordre des mots ou aux structures syntaxiques et stylistiques de son modèle) risque toujours d’entraîner des problèmes importants au niveau du sens. Par conséquent, toute traduction est à un certain de degré et d’une certaine manière "libre" ou "oblique". Il ne faut surtout jamais oublier que les deux dimensions en question sont, ainsi que nous venons de dire, toujours liées entre elles : la forme linguistique est très rarement sans répercussions au niveau du contenu, le style a toujours des implications au niveau du sens. En pratique, tout traducteur compétent joue continuellement dans toute direction qui pourrait lui être utile ou nécessaire en vue de son objectif principal : l’équivalence au niveau des effets de signification, notamment ceux qu’il considère comme les plus cruciaux ou intéressants. Le traducteur est ainsi continuellement en train de faire des choix qui entraînent des gains et des pertes à cet égard et qui dépendent largement du texte concret sur lequel il travail: il peut très bien décider de suivre le rythme de l’original aux dépens de l’exactitude sémantique, s’il considère que, dans le cas particulier du texte concerné, le rythme compte plus que le sens exact de certains mots. De toute façon, c’est la pratique de la traduction, bien plus que les dictionnaires et manuels de grammaire qui, en dernière analyse, détermine uploads/s3/ metafrasi-64769-et-64774.pdf

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