MAÎTRISE UNIVERSITAIRE DU FRANÇAIS COURS 5 Ce cours n’est pas un cours mais un
MAÎTRISE UNIVERSITAIRE DU FRANÇAIS COURS 5 Ce cours n’est pas un cours mais un simple rappel des cours précédents. Il contient un sujet d’évaluation avec une correction. Vérifiez simplement que vous maîtrisez les notions qui sont synthétisées ici. A. CORRECTION DE LA SÉANCE 4 1. Analyse grammaticale a. Découpez les phrases suivantes en propositions et nommez ces propositions. b. Identifiez les fonctions des propositions. c. Identifiez le mot ou la locution de subordination et nommez sa nature. a. Le découpage en propositions : - « Je crains qu’il ne pleuve. » Proposition principale : « Je crains » Proposition subordonnée conjonctive : « qu’il ne pleuve » C’est une conjonctive parce que sa fonction est de compléter le verbe de la proposition principale « Je crains ». La fonction de cette proposition subordonnée est d’être COD (Complément d’objet direct) du verbe de la proposition principale « Je crains ». - « Dès qu’il fait beau, je sors. » Proposition principale : « je sors » Proposition subordonnée conjonctive : « dès qu’il fait beau ». Elle donne une information sur la circonstance du verbe « je sors ». Elle est donc complément circonstanciel de temps. - « Quand tu le voudras, nous partirons. » Proposition principale : « nous partirons ». Proposition subordonnée conjonctive : « Quand tu le voudras ». Elle est complément circonstanciel de temps. - « Ce pays que j’aime est magnifique. » Proposition principale : « Ce pays est magnifique ». Proposition subordonnée relative : « que j’aime ». D’abord c’est une proposition subordonnée : elle n’est pas autonome, elle dépend d’une proposition principale. Ensuite cette subordonnée est relative, c’est-à-dire qu’elle donne une information sur un nom (« pays ») et pas sur le verbe de la principale. On peut enfin noter que cette proposition subordonnée relative est insérée entre deux virgules à l’intérieur de la proposition principale. - « Je souhaite que nous partions dès que nous serons prêtes. » Proposition principale : « Je souhaite » Proposition subordonné conjonctive 1 : { que nous partions [dès que nous serons prêtes] }. La proposition subordonnée conjonctive 1 donne une information sur l’objet du verbe « je souhaite ». Elle est donc COD. Cette proposition subordonnée conjonctive 1 contient une autre proposition subordonnée conjonctive 2, qui donne une information sur la circonstance de « nous partions », c’est pourquoi la proposition subordonnée conjonctive 2 fait partie de la proposition subordonnée conjonctive 1, elle est une dépendance du verbe « nous partions ». Proposition subordonnée conjonctive 2 : « dès que nous serons prêtes ». Cette proposition subordonnée conjonctive ne donne pas une information sur l’objet du verbe de la proposition principale « je souhaite » mais sur la circonstance du verbe de la proposition subordonnée 1 « nous partions ». Elle informe sur le moment du départ, cette proposition subordonnée conjonctive 2 est donc complément circonstanciel de temps. - « Voici les amies pour lesquelles je me suis battu. » Cette phrase pose un problème dont je ne vous ai pas parlé, c’est pourquoi je n’aurais pas dû vous la donner. De fait « Voici » est ce que l’on nomme un présentatif, il a une valeur de phrase verbale et il signifie « Vois ici ». « Voici » est donc une forme à valeur verbale qui doit être considérée comme la proposition principale, ce qui peut surprendre puisque le verbe n’est pas apparent, il a été « absorbée » dans la forme « voici » = « vois ici ». Ce qui donne les analyses suivantes : Proposition principale : « Voici les amies » Proposition subordonnée relative : « pour lesquelles je me suis battu ». En effet cette proposition est relative parce qu’elle apporte une information sur « les amies » et non sur le présentatif « voici ». La fonction de cette relative est d’être épithète, c’est-à-dire qu’elle a une valeur d’adjectif épithète, on pourrait la remplacer par un adjectif, par exemple « fidèles ». 2. Orthographe https://bescherelle.com/les-homophones-grammaticaux-leslai-lala-leurleurs Si vous avez fait 0 erreur à cette dictée, tout va bien. Sinon, il faut vous poser des questions. Cette dictée vous était proposée parce qu’on rencontre trop d’erreurs dans les versions entre les homophones suivants : - les / l’ai - la / l’a - leur / leurs Là aussi, si vous trouvez que ce n’est pas grave, c’est que vous n’avez pas compris le niveau de français demandé en LLCE. Il est impossible de mener un acte de communication écrite simple sans la maîtrise de ces questions qui sont basiques. Pour ne pas faire d’erreur, il faut rattacher chaque mot à sa classe grammaticale, ce qui permet d’en déterminer l’orthographe. Quelques exemples : . là : avec accent quand il est adverbe de lieu . la : sans accent quand il est article défini ou pronom personnel . l’a : quand il s’agit du pronom personnel élidé devant le verbe « avoir ». Pour identifier le verbe « avoir » il faut par exemple mettre la phrase à un temps du passé, sous la forme « l’avait » par exemple. . les : quand il s’agit de l’article défini ou du pronom personnel COD . l’ai : quand il s’agit du pronom personnel devant le verbe avoir au subjonctif présent . leur-s : avec ou sans s quand il s’agit du déterminant démonstratif devant un nom commun. Par exemple : « je vois leurs doutes ». . leur : toujours invariable, jamais de s, quand il s’agit du pronom personnel COI devant un verbe et non devant un nom. Par exemple : « Ces recommandations, les infirmières les leur confirment ». « leur » est devant un verbe, il est donc invariable. « Il parle de leurs incertitudes ». « leurs » est devant un nom, il prend un s si le nom est un pluriel. On relevait aussi dans cette dictée deux accords du participe passé avec le COD placé devant : « Il l’a menacée » et « Je l’ai vue ». On notait enfin la question des tirets de séparation dans les formules interrogatives : « confia-t-il ». Dans ce cas le t qui apparaît est dit « euphonique », il n’a pas de rôle orthographique mais simplement pour l’harmonie supposée du son. Ainsi écrit-on « dit-elle », « répliqua-t- elle », etc. Et cette curiosité : « Va au marché. » « Vas-y. » « Va-t’en. » Dans ces trois cas, il s’agit du verbe aller à l’impératif présent, qui ne prend pas de –s. On ajoute un s ou un t euphonique, dans le premier cas il se greffe au mot dans le deuxième il est rattaché par un trait d’union. Enfin dans le dernier cas le « en » est en liaison avec le t (toi) par une apostrophe. B. COURS 1. Présentation du sujet de l’évaluation L’évaluation peut être constituée par - une question sur la proposition subordonnée relative - une analyse de phrase en propositions - une micro-dictée ou un micro-exercice d’orthographe à trous - une question de cours sur littérature et civilisation. Il n’y aura pas forcément toutes ces questions, mais il y aura forcément une question sur la relative, l’analyse en propositions et l’orthographe. Vous connaissez le principe de notation : dans la mesure où il faut faire 0 erreur le barème est sévère. Comme le sujet est court, vous aurez tout le temps de bien réfléchir. Le but est que vous soyez sûrs de vos savoirs, que maîtrisiez sans hésiter ces questions. Il n’y a aucun piège, seulement des questions vues, revues et corrigées dans ce cours. 2. Exemple de questions du sujet d’évaluation avec corrections a. Dites si la relative est explicative ou déterminative et pourquoi : 1er exemple : « Les cyclistes qui ont atteint le sommet ont échappé à l’orage. » C’est une relative déterminative. Il n’y a pas de virgules. Seuls les cyclistes qui ont atteint le sommet ont échappé à l’orage, pas les autres. 2e exemple : « Les cyclistes, qui ont atteint le sommet, ont échappé à l’orage ». C’est une relative explicative, elle ne fait qu’ajouter une explication. Elle est entre virgules. Tous les cyclistes ont échappé à l’orage. b. Analyser la phrase suivante en groupes et fonctions : Phrase à analyser : « Je demandai avec plus d’insistance jusqu’où me mènerait cette plaisanterie. » (Vivant Denon) Réponse : Proposition principale : « Je demandai avec plus d’insistance » Proposition subordonnée conjonctive : « jusqu’où me mènerait cette plaisanterie ». Fonction de la conjonctive : COD du verbe « demandai ». En effet la proposition donne une information sur l’objet de la demande. Analyse des fonctions dans chaque proposition : Je me demandai avec plus d’insistance Sujet COD verbe Complément circonstanciel de manière …jusqu’où me mènerait cette plaisanterie. CC lieu COD verbe COD c. Orthographe : dictée ou exercice à trous. Revoir les dictées déjà vues dans ce cours : https://bescherelle.com/le-subjonctif-124-mots https://bescherelle.com/les-homophones-grammaticaux-leslai-lala-leurleurs c. Question de littérature et civilisation Qui est Vivant Denon et uploads/s3/ muf-s3-cours-5.pdf
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- Publié le Jui 21, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
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