Melkitsédeq Andrès S1 Fiche de lecture : Narcisse et Goldmund de Hermann Hesse
Melkitsédeq Andrès S1 Fiche de lecture : Narcisse et Goldmund de Hermann Hesse (1930) Biographie de Hermann Hesse (1877-1962) : Hermann Hesse nait à Claw dans le Wurtemberg dans une famille de missionnaires protestants. En 1891 il rentre au séminaire évangélique de Maulbronn dont il s’enfuit une année plus tard. Il se forme tout seul en exerçant plusieurs métiers, notamment celui de libraire. Il s’installe en Suisse à Bâle en 1901 et publie en 1904 Peter Camenzind (il avait déjà publié deux ouvrages et plusieurs poèmes), ouvrage qui lui permet de quitter son emploi afin de se consacrer à sa carrière d’écrivain. Philosophe autant que poète et écrivain, son œuvre recouvre un ensemble de thèmes qui lui sont chers et que l’on peut retrouver dans nombre de ses ouvrages : la quête initiatique de soi, la spiritualité, la réconciliation de la spiritualité et de l’animalité. Beaucoup d’éléments autobiographiques lui servirent à élaborer son œuvre, notamment pour le Loup des Steppes (1927). Parmi ses autres ouvrages majeurs, on trouve Siddhartha (1922), Narcisse et Goldmund (1930) et Le jeu des Perles de verres. Il reçoit le Prix Nobel de Littérature en 1946 pour l’ensemble de son œuvre et pour ce dernier ouvrage en particulier. Il s’éteint en Suisse à l’âge de 85 ans. Résumé de l’œuvre : Narcisse et Goldmund se situe dans l’Allemagne de la fin du Moyen Âge. On peut distinguer cinq grandes parties dans l’ensemble de l’œuvre. Le récit commence avec l’arrivée de Goldmund, jeune garçon qui est déposé par son père au monastère de Marienbronn. Celui-ci souhaite que son fils épouse la vocation de moine afin d’expier les fautes de sa mère. Goldmund y rencontre Narcisse, jeune novice si talentueux qu’on lui a confié une charge d’enseignement. Goldmund se lie d’amitié avec cet être qu’il admire et qu’il prend comme modèle. Cependant Narcisse, qui dit posséder le don « de percevoir la nature et la destinée des hommes », voit en lui un être exceptionnellement doué pour vivre dans la plénitude de l’être plutôt que dans l’abstraction, un artiste plutôt qu’un savant. Narcisse l’éveille à la vérité de sa nature, notamment en lui rappelant le souvenir et l’image de sa mère que son père avait effacés, ce qui provoque son départ du monastère. Dès lors, Goldmund commence une vie de vagabondage. Durant plusieurs années, il découvre cette vie avec sa liberté, ses souffrances et ses aléas, jouit des plaisirs charnels sans lendemain, éprouve une passion profonde et chaste de quelques mois avec une dénommée Lydia, et vit sa première confrontation avec la mort (lors d’une rixe avec un autre vagabond qu’il tue). La découverte d’une statue de la Vierge Marie dans une église change sa vie. Il décide de devenir sculpteur : il entre en apprentissage après de Maître Niklaus, l’auteur de cette statue, et abandonne son errance. Au bout de trois ans, il finit son chef d’œuvre (un Saint Jean dans lequel il immortalise les traits et le caractère de son ami Narcisse) et reprend sa vie de vagabond malgré la proposition de son maître de prendre sa fille en mariage ainsi que sa succession. Au cours de cette deuxième période de vagabondage, la peste ravage l’Empire. Il va ainsi être confronté à l’horreur, les atrocités dont les hommes sont capables entre eux, la mort (qui va lui enlever Lene avec qui il partagea sa vie pendant plusieurs mois), mais il va aussi en retenir des images d’une grande beauté. Tout cela va l’amener à percevoir de mieux en mieux le visage de celle qu’il appelle la « Mère », l’Eve éternelle qui est source de toute vie et de toute fin. Il se décide à rentrer Melkitsédeq Andrès S1 chez Maître Niklaus afin de sculpter les images qu’il a en tête. Bien que son Maître soit mort depuis longtemps, il reste dans la ville, car il s’éprend de la femme du Comte, Agnès, dont il devient l’amant. Rapidement surpris, il est condamné à mort et n’est sauvé qu’au dernier instant par Narcisse, de passage chez le Comte. En route, ils partagent tous deux le cheminement qu’ils ont effectué chacun de leur côté depuis leur séparation : leurs voies, plutôt opposées (sciences, vie religieuse et sédentaire pour l’un, art, vie totalement libre et vagabonde pour l’autre) en apparence, les amènent à des conclusions similaires sur la vie. De retour au monastère, Goldmund prend un apprenti et sculpte une chaire dont les figures et les animaux sont inspirés des images qu’il a gardées en mémoires et des évènements qu’il a vécu. Il entame une sculpture de Marie qui porte les traits de Lydia, et dans laquelle il cherche à représenter la « Mère ». A court d’inspiration, il quitte le couvent et rejoint Agnès qui le rejette en raison de son âge. Homme désiré par toutes les femmes en raison de sa beauté, cet évènement le choque au point qu’il fait une bête chute de cheval et se blesse mortellement. Par orgueil il ne rentre que plusieurs mois après au monastère où il s’éteint dans les bras de son ami Narcisse sans avoir pu finir sa sculpture : il lui souffle cependant avant de s’éteindre qu’il connaî maintenant le visage de la « Mère » et part en paix avec lui-même. Apports psychologiques du livre : Cet ouvrage est intéressant d’un point de vue psychologique sur plusieurs points. On a tout d’abord l’occasion de suivre l’évolution d’une personne de sa tendre enfance jusqu’à sa mort. On ne bénéficie pas seulement des évènements majeurs de sa vie, mais également de son vécu interne des différentes situations qui le marquent et de l’évolution de sa réflexion. Par exemple, lors de son aventure avec Lydia, l’auteur décrit non seulement comment s’installe la passion chez Lydia (par le jeu de séduction de Goldmund qui, pour s’assurer son amour, séduit d’autres femmes devant elle), mais aussi comment Lydia installe à son tour cette passion chez Goldmund (en gardant leur amour chaste et en jouant sur l’impossibilité de leur relation : elle, fille de chevalier, lui, simple vaguant). De plus le style littéraire de Hermann Hesse permet de se rendre compte que la passion se vit dans un système qui est fermé sur lui-même et que le protagoniste (le même que le lecteur) ne se rend compte de son aspect destructeur que quand il est sorti de ce système. On peut également se pencher sur la relation de l’homme avec l’art comme moyen cathartique. Goldmund se sert de son apprentissage artistique et de son talent pour dépasser les évènements traumatisants de son passé et pour mettre en formes son ressenti émotionnel. Avis personnel : Ce livre m’a énormément plu en raison du style de l’auteur et des thèmes et réflexions abordés dans l’ouvrage. Tout d’abord, le fait de vouloir réconcilier animalité et spiritualité en montrant que chaque être est formé de l’un et de l’autre et qu’il n’y pas d’équilibre sans que ces deux aspects vivent paisiblement et pleinement en chacun. C'est-à-dire qu’il n’y a pas de rejet de l’un et de prédominance de l’autre. Ensuite toute la réflexion sur la nature profonde de chaque être et le besoin de quête de soi qui aborde ici la question du choix entre l’art et la science, qu’il y a des être plus sensibles fait pour celui-là et d’autres ayant plus besoin de vivre dans l’abstraction et qui affectionnent plus particulièrement celui-ci. uploads/s3/ narcisse-et-goldmund-h-hesse.pdf
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- Publié le Sep 13, 2022
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