Maquette de couverture : atelier Didier Thimonier Illustration : © Peinture de

Maquette de couverture : atelier Didier Thimonier Illustration : © Peinture de Pere Borrell del Caso, Escapando de la crítica, 1874 – DR. © 2014, éditions Jean-Claude Lattès. Première édition avril 2014. ISBN : 978-2-7096-4413-6 www.editions-jclattes.fr À Roxane et Vladimir Table Couverture Page de titre Page de Copyright Dédicace Lettre au lecteur PREMIÈRE PARTIE : À LA RECHERCHE DES « SURDOUÉS » Chapitre 1 : Un portrait-robot impossible Les « surdoués » n’ont pas de lunettes ! Les « surdoués » ne sont pas des prodiges ! Ce quelque chose au fond des yeux Kaléidoscope Historique en bref Et si c’était un mythe ? Et s’il y avait plusieurs intelligences ? Chapitre 2 : Les pièces du puzzle De surprise en surprise… « Tout seul ! » Hypersensibles ? En quête d’absolu La question de la mort Souffrances associées Pathologies associées Les dyssynchronies L ’urgence d’une réponse Chapitre 3 : Solutions… ou impasses ? Ce que nous disent les tests Une énigme de plus Du côté des sciences cognitives Le mystère du lien intrinsèque Le refuge du lien extrinsèque À la recherche du chaînon manquant Vers une révolution copernicienne ? La théorie des vases communicants Le « surdouement » : une pathologie ? Un problème de vocabulaire ? Chapitre 4 : Eurêka ! Archimède Le défi Facile ou difficile ? Bête… parce qu’intelligent ! Première hypothèse sur le « surdouement » Intelligences « spatiale et « corporelle-kinésthésique » Intelligence « musicale-rythmique » Deuxième hypothèse sur le « surdouement » Troisième hypothèse sur le « surdouement » Quatrième hypothèse sur le « surdouement » Cinquième hypothèse sur le « surdouement » Premier avantage de ces hypothèses Sixième hypothèse sur le « surdouement » Alors, facile ou difficile ? Complexe ou compliqué ? Intuition, mémoire et complexité Première hypothèse à propos du « prodige » Deuxième hypothèse à propos du « prodige » Troisième hypothèse à propos du « prodige » Quatrième hypothèse à propos du « prodige » « Surdouement » et « prodiges » : deux phénomènes distincts Chapitre 5 : Folle machine humaine I Qu’est-ce qui entrave l’intelligence dans la pensée « normale » ? L ’instant décisif Peur du vide D’où vient l’angoisse ? Le point de vue interdit En terrain miné Sous le regard de l’autre L ’enjeu narcissique Eyes wide shut Parole creuse ? Solidement arrimé au cadre Des rituels pour sceller l’alliance L ’Autre et les autres L ’intelligence bornée par la Loi Un effet de langage Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire Chapitre 6 : Folle machine humaine II La pensée « surdouée » Un peu timbrée Pas d’intrus dans mon labyrinthe ! Il était une fois… Une Loi contre une autre D’où vient l’urgence ? Une volonté de toute-puissance ? Une confusion commode Proposer une limite « Castration » ou « résignation » ? Au coeur de la question : septième hypothèse sur le « surdouement » L ’épreuve de l’heuristique Pensée en arborescence – huitième hypothèse sur le « surdouement » Hypersensibilité – neuvième hypothèse sur le « surdouement » Propension aux questionnements universels et existentiels Moindre résistance à l’ennui – onzième hypothèse sur le « surdouement » Agitation et hyperactivité Caractéristiques cognitives et troubles de l’apprentissage Alors pourquoi n’ont-ils pas de nom ? Revoilà Archimède Chapitre 7 : Inné ou acquis ? Levons un malentendu… Le statut de l’hypothèse génétique Un pari aléatoire Le « surdoué » se fabrique-t-il ? La stimulation ne garantit que la précocité Stimuler : un trompe-l’œil ? Du côté de ce qui ne se voit pas Jouer avec l’enfant ou de l’enfant ? Tout est jeu Dès les premiers instants… Quel Œdipe ? SECONDE PARTIE : RENCONTRE AVEC LA FOLIE DU MONDE Chapitre 8 : Enjeux de souffrances Se débarrasser du prêt-à-penser Le chaos des origines Les destins du fantasme La renonciation impossible L ’érotisation de l’objet Donner ses visages au Minotaure Une érotisation anarchique ? Chapitre 9 : Le casse-tête de l’autorité Un inextricable écheveau ? L ’anti-Abraham Un modèle jamais atteint Prendre la mesure du bouleversement À l’heure des contradictions Le roi (le Dieu ?) est nu ! Des tyrans angoissants Franchir le Rubicon ? Dissymétrique mais commensurable ? Questionner, ce n’est pas négocier La confrontation des désirs Des ogres de papier De mauvais bonimenteurs Réinterrogeons l’énoncé ! Comment les parents d’Anouk ont-ils résolu le problème ? Que disait Anouk ? Le double subterfuge du désir Il n’y a pas de caprices Et pourtant, c’est non ! L ’obstacle n’est pas là où on croit Chapitre 10 : La folie de l’école Des débats Une présence qui dérange Panique à bord Le tour de passe-passe Quel nous ? La fusée à deux étages de l’école républicaine « C’est pour ton bien ! » L ’effondrement du mythe Ubu professeur Chapitre 11 : À la recherche du désir Prévert disait… Homo laborans Dans la salle de classe Réponses à l’œuvre Que philosopher, c’est apprendre à mourir Connaître pour rêver Apprendre pour s’éprouver Savoir pour dire Je Les conditions du transfert Le lieu de l’Utopie Chapitre 12 : Le Sujet parental Pris en étau Monsieur le professeur, je vous fais une lettre D’un fantasme à l’autre Pas de solution miracle Parler l’école ? Le désir aveugle Nés d’une renonciation Du Casus Belli à l’objet de jouissance Jouissance de l’objet ? L ’enfant montre la voie Jouir du rapport ? La jouissance des Sujets Chapitre 13 : La folie de l’autre Graines de violence Incertitudes… Le prix à payer Parler la violence Redevenir intelligent avec les autres Impossible mondanité Fusions contradictoires De quoi parlons-nous ? Encombrante empathie ? Qui sommes-nous ? La folie du corps Chapitre 14 : La folie de la machine Singularité L ’enjeu intime Chez Kafka, on va mal… Pour que le travail construise du Sujet… Le désir de la machine La « Société de l’Intelligence » Alors tout est noir ? Conclusion : Pourquoi la psychanalyse ? Remerciements Lettre au lecteur J’écris ce livre pour tous ceux qui se sentent encombrés par une étiquette qu’ils ne comprennent pas. Enfants, on les disait intelligents, voire « surdoués », et ils ne voyaient pas en quoi ils accomplissaient quelque chose de si extraordinaire. Adultes, certains ont pu se servir de leurs « facilités » pour se construire un parcours satisfaisant, d’autres au contraire ont vécu l’échec scolaire, les difficultés d’insertion dans le monde du travail, et continuent d’errer. Pourtant l’énigme reste la même : quelque chose les isole de la plupart des gens et crée une différence douloureuse ; mais ce quelque chose n’est pas réductible au simple terme d’intelligence. J’écris aussi ce livre pour les parents qui, sonnés par la nouvelle de la « précocité » de leur enfant, craignent de recevoir un cadeau empoisonné. J’écris ce livre pour des enfants qui ne le liront pas, mais à propos desquels des adultes auront commencé à poser les bonnes questions : puissent-ils y trouver l’aide qui leur permettra de mieux les soutenir. J’écris ce livre pour les professionnels de l’enfance, enseignants et « psys » de toute obédience, appelés à accompagner ces enfants. Plus largement, j’écris ce livre pour tous ceux que le mot d’intelligence a blessés, parce qu’on les encensait, ou au contraire parce qu’on les disait limités. Dans nos sociétés modernes, c’est autour de l’intelligence que s’organise la compétition la plus féroce, et c’est entre les murs de nos écoles qu’elle sévit. Là débute l’étiquetage, même si, pudeur ou hypocrisie oblige, on y emploie beaucoup de périphrases et de métaphores. Pour arrondir les angles, on parle d’enfants à forts ou faibles potentiels, d’enfants rapides ou lents, doués ou moins doués, éveillés ou endormis, qui ont des facilités ou des difficultés. Comme si changer le mot rendait la réalité moins cruelle. Au sein des institutions scolaires, le terme d’intelligence fonctionne comme un tabou : cet objet qu’on ne nomme jamais, mais autour duquel tout s’organise. Les élèves se savent classés, insérés dans une hiérarchie qui fixe dès le départ les bornes de ce qu’ils peuvent espérer. Et ils en souffrent, d’autant plus qu’ils le font en silence : aux divers complexes d’infériorité que cela engendre s’ajoutent la honte et l’incompréhension. La honte d’être « moins intelligent », mais aussi celle d’être « plus intelligent ». Sans cette dernière, je ne serais sans doute jamais devenu enseignant, philosophe ou psychanalyste. J’ai choisi d’aborder ces questions sous l’angle de ceux qu’on a longtemps nommés les « surdoués » parce que, contrairement à une légende solidement établie, selon laquelle il s’agirait d’individus qui raisonnent d’une manière énigmatique et en tout cas radicalement différente, je considère qu’ils sont plutôt un excellent laboratoire pour approcher la question générale de l’intelligence humaine. Plutôt que de continuer à parler de leurs difficultés (désormais notoires) à s’insérer dans les institutions scolaires ou professionnelles comme des conséquences naturelles de leur fonctionnement atypique, il serait peut-être temps de remettre en cause la manière dont ces institutions fonctionnent. La question du « surdouement », je l’ai longtemps traînée comme un fardeau. Nombre uploads/s3/ intelligents-trop-intelligents-carlos-tinoco-repack-pdf.pdf

  • 31
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager