© SAINT-OMER, MUSÉE DE L’HÔTEL SANDELIN ASSOCIATION DES CONSERVATEURS DES MUSÉE

© SAINT-OMER, MUSÉE DE L’HÔTEL SANDELIN ASSOCIATION DES CONSERVATEURS DES MUSÉES DU NORD-PAS DE CALAIS LES TECHNIQUES DE DESSIN 1 LES TECHNIQUES DE DESSIN | 2011 © BERGUES, MUSEE MUNICIPAL / PHILIPPE BEURTHERET L L L LES TECHNIQUES DE DESSIN ES TECHNIQUES DE DESSIN ES TECHNIQUES DE DESSIN ES TECHNIQUES DE DESSIN LES TECHNIQUES AVEC MATÉRIAUX LIQUIDES ET AQUEUX | | | | | | | |L L L L L L L Le e e e e e e e d d d d d d d de e e e e e e es s s s s s s ss s s s s s s si i i i i i i in n n n n n n n à à à à à à à à l l l l l l l l’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’e e e e e e e en n n n n n n nc c c c c c c cr r r r r r r re e e e e e e e| | | | | | | | La plume et l’encre La plume et l’encre La plume et l’encre La plume et l’encre • LES PLUMES PLUME DE ROSEAU, PLUME D’OIE, PLUME METALLIQUE L’emploi de la plume est lié à l’écriture et au dessin. On en distingue trois types : la plume de roseau, les plumes d’oiseaux et la plume métallique. La plume de roseau taillée apparaît dans l’Antiquité sur les parchemins. Elle se reconnaît à son trait dur et sec. Les plumes d’oiseaux (plumes de coq, de corbeau, de cygne et surtout plume d’oie) offrent, dès le sixième siècle, une grande variété de traits souples et déliés. La plume métallique est fabriquée industriellement au dix-neuvième siècle. Elle sert tant à l’artiste qu’à l’écolier. • LES ENCRES L’ENCRE DE NOIX DE GALLE L’encre la plus généralement employée est fabriquée grâce à une décoction de noix de galle, excroissance riche en tanin prélevée sur des feuilles de chêne, additionnée de vitriol (sulfate de fer), de gomme arabique et d’essence de térébenthine. D’un noir absolu, l’encre s’altère avec le temps pour prendre une coloration brune qui pénètre et altère la fibre du papier. Certains dessins qui combinent l’encre de noix de galle et l’encre de chine présentent aujourd’hui des contrastes fortuits dus à l’évolution de l’encre de noix de galle alors que le noir de l’encre de chine est resté intact. ANONYME, Duel (Exorcisme) Plume sur papier, 16 X 23,5 cm Bergues, Musée Municipal 2 LES TECHNIQUES DE DESSIN | 2011 © MUBA EUGENE LEROY L’ENCRE DE CHINE OU ENCRE A BASE DE NOIR DE FUMEE Préparation à base de gélatine, de camphre et de noir de fumée (résidu carboné issu d’une combustion), l’encre de Chine fut inventée en Orient, plusieurs siècles avant notre ère. On trouve des encres similaires, dès l’Antiquité romaine, en Europe, où le noir de fumée est produit de différentes façons en faisant brûler de la résine, des noyaux, du papier ou de la graisse animale. L L L Le pinceau et l’encre e pinceau et l’encre e pinceau et l’encre e pinceau et l’encre • LE DESSIN AU PINCEAU Se substituant à la plume ou au crayon, le pinceau permet des effets graphiques d’une grande diversité selon qu’il est employé sec ou humide, large ou pointu, tondu ou à poils longs. Offrant un trait souple, fluide et aérien, le dessin au pinceau a été utilisé sur les vases grecs et sur les murailles peintes à fresques dont les couleurs aujourd’hui disparues révèlent les contours rouges (sinopies). Le Moyen-âge l’a également employé pour les miniatures. Utilisé avec parcimonie dans la Florence de la Renaissance (on en trouve quelques exemples chez Paolo Uccello et Fra Bartolomeo) ; c’est à Venise, au seizième siècle, que le dessin au pinceau trouve une atmosphère favorable à son développement. Il donne à Tintoret et Bassano des possibilités de clair-obscur et des effets de mouvements inédits. Parmi les virtuoses du dessin au pinceau, citons également Poussin, Le Lorrain et Rembrandt. Marqués par les arts orientaux et la calligraphie, les fauves exploitent, au début du vingtième siècle, la spontanéité offerte par cette technique que Matisse développe, à la fin de sa vie, avec une grande économie de moyen, sur des carreaux de céramique monumentaux. BARBIERI Giovanni Francesco dit LE GUERCHIN Portrait d'homme barbu portant une calotte Vers 1640 Plume et encre brune, 19 X 16 cm Tourcoing, Musée des Beaux-Arts 3 LES TECHNIQUES DE DESSIN | 2011 © BERGUES, MUSEE MUNICIPAL / PHILIPPE BEURTHERET © PH: D. COULIER ©CAMBRAI, MUSEE DES BEAUX-ARTS • LE LAVIS Contrairement au dessin au pinceau qui repose sur la ligne et le trait, le lavis privilégie un travail sur les surfaces et les valeurs. Dès la Renaissance, il offre des effets picturaux et atmosphériques qui permettent de donner de la profondeur aux compositions. LE LAVIS GRIS La technique du lavis permet de créer une grande variété de gris par la dilution d’encre noire apposée par un pinceau plus ou moins humide. Le blanc y est obtenu par la couleur du support ou parfois par des rehauts de craie ou de gouache. En Italie, dans la seconde moitié du Quattrocento, il se développe sous une forme proche de la peinture lorsqu’il est utilisé sur un support de toile fine qui permet à des artistes comme Mantegna ou Léonard de Vinci de traduire avec une grande douceur, modelés, effets atmosphériques et reflets lumineux. LE LAVIS BRUN (BISTRE ET SEPIA) De tonalité plus chaude que l’encre de Chine, le bistre est issu du filtrage d’une décoction de suie de cheminée. Au dix- neuvième siècle, on lui préfère la sépia, matière d’un brun plus froid, extraite de la vessie de la seiche. Technique très répandue, le lavis brun offre d’innombrables modulations de teintes allant des mordorés les plus clairs aux bruns les plus profonds. Il est souvent couplé au dessin à la plume qu’il rythme d’ombres et de valeurs. HOFMAN Pieter Berger et campagne 19e siècle Plume et lavis gris sur papier, 22 X 18,7 cm Bergues, Musée municipal GUILLEMIN Gustave Porte Cantimpré à Cambrai 19e siècle Lavis brun sur papier, 25,1 X 33,6 cm Cambrai, Musée des Beaux-Arts 4 LES TECHNIQUES DE DESSIN | 2011 © DUNKERQUE, MUSEE DES BEAUX-ARTS LE LAVIS DE COULEUR Parmi les couleurs les plus employées dans le lavis coloré, on trouve le bleu indigo qui provient des feuilles de l’indigotier. D’origine asiatique, ce produit intervient en Occident à la fin du quinzième siècle. La sanguine et le cinabre (sulfure de mercure) offre des lavis rouges. D’autres couleurs ont été employées : le vert, fruit d’un mélange de suc de rhue, de vert-de- gris et de safran, le rose et le violet qui mêlent le cinabre et l’indigo se rencontrent au quinzième siècle dans l’art florentin. LE LAVIS EN DEUX TONS ET LE LAVIS POLYCHROME En combinant des encres de couleurs différentes, Bruegel l’ancien initie le dessin de paysage en deux tons. Ses suiveurs, Paul Bril, Josse de Momper et Roelandt Savery développent cette technique en donnant aux arrières plans des teintes pâles et diluées, parfois bleutées, alors que les plans les plus proches sont traités dans des gammes sombres. Le lavis peut également se livrer à de riches effets de polychromie proches de l’aquarelle. On trouve son usage à l’époque maniériste et dans les projets architecturaux. L L L Les Stylos es Stylos es Stylos es Stylos • LE CRAYON À BILLE OU STYLO-BILLE Outil principalement dévolu à l’écriture, le stylo-bille possède une réserve interne d'encre visqueuse qui est étalée sur le papier par l'intermédiaire d'une petite bille en rotation. L'encre sèche presque immédiatement après le contact avec le support. Inventé par les frères Birό en 1938, il troque sa cartouche d’encre en 1950 contre la forme Cristal jetable, toujours employée de nos jours. Très vite, les artistes de tous pays s’en emparent : des artistes marqués par la culture pop et qui refusent une hiérarchie des matériaux, des outils et des références RADA Camp de prisonniers – Intérieur d’un dortoir 20e siècle Dessin, encre, plume et lavis, 30 X 20 cm Dunkerque, Musée des Beaux-Arts 5 LES TECHNIQUES DE DESSIN | 2011 © BERGUES, MUSEE MUNICIPAL / PHILIPPE BEURTHERET DELACROIX Auguste Arabe assis et fumant 19e siècle Aquarelle sur papier, 16,8 X 22 ,2 cm Bergues, Musée municipal (Andy Warhol aux Etats-Unis, Jean Dubuffet en France, Sigmar Polke en Allemagne, Alighiero Boetti en Italie, etc.). Stylo répandu et peu onéreux, on en retrouve un emploi fréquent dans l’art brut et chez les créateurs autodidactes (Paul Engrand, Vojislav Jakic, Titus Matiyane, etc.). • LE STYLO FEUTRE Inventé par la société japonaise Pentel dans les années 1960, le crayon feutre se compose d’une mine fabriquée avec des matières poreuses qui s’imbibe d’encre. Le feutre naturel d'origine a aujourd’hui laissé sa place aux fibres synthétiques et aux matières acryliques. À base d’eau ou d’alcool, il existe une grande variété d’encres et de couleurs, indélébiles ou non. En 1971, uploads/s3/ les-techniques-de-dessin.pdf

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