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Ministère de la Culture et de la Communication Beaux-arts de Paris l’école nati

Ministère de la Culture et de la Communication Beaux-arts de Paris l’école nationale supérieure Livret de l’étudiant 2012-2013 Préface 2 Une grande école d’art peut-elle se résumer à une fabrique de grands artistes ? Ni le Bauhaus, ni le Black Mountain College, pourtant cités comme de légendaires réussites de l’ensei gnement artistique au XXe siècle, ne se prêtent à ce genre de statis tiques. Une grande école d’art se doit avant tout de dispenser un enseignement diversifié et de haut niveau, de multiplier les débouchés profes sionnels de ses étudiants, mais aussi de leur ouvrir des horizons inattendus et de galvaniser leur imaginaire. Elle cherchera, certes, à éveiller des facultés qui leur seront immédiatement utiles sur le marché du travail (et celui de l’art) mais, plus profondément encore, tout au long de leur vie d’adulte. Car la mission d’une école d’art est complexe : parmi celles-ci, on peut distinguer entre l’apprentissage des techniques et des savoir-faire, l’enseignement théorique et professionnel, et enfin le développement du goût et du jugement, par confrontation avec les œuvres et les artistes. L’École nationale supérieure des beaux-arts délivre ainsi une formation intellectuelle fonda mentale, orientée vers la maîtrise expressive des formes, des signes et de l’image. L’esprit et la main s’y rejoignent. Dans sa réalité concrète, elle forme à la fois des créateurs et des créatifs, des artistes au sens strict du terme comme de futurs techniciens de la forme ou de l’image — mais avant tout des individus informés par l’art et équipés d’une culture sensible qui leur permettra de s’intégrer dans une société qui aura, sans cesse, davantage besoin de créateurs, d’inventeurs, d’innovateurs, d’esprits libres et originaux. Aujourd’hui engagée dans un processus de dynamisation de ses partenariats nationaux et internationaux, mais aussi dans un rappro chement avec les artistes et les œuvres qui correspond à la structure même de son enseignement, l’école nationale supérieure des beaux-arts se rapproche de son A.D.N. pour mieux relever les défis du XXIe siècle. Depuis la création de l’Académie royale de peinture et de sculpture au XVIIe siècle, l’École est l’héritière d’une longue histoire, et il importe de respecter cet héritage tout en poursuivant sa nécessaire adaptation au monde contemporain. Les fondements de sa pédagogie résident dans le contact avec les créateurs. Le socle qui définit sa singularité, à savoir la notion d’atelier, a montré sa capacité à affronter l’évolution des formes tout en s’adaptant aux exigences du schéma éducatif européen. Durant cette année scolaire 2012-2013, notre établissement va franchir une nouvelle étape avec l’ouverture d’un programme de troisième cycle de recherche qui vient renforcer son statut d’excellence, confirmé en 2010 par la reconnais sance de son diplôme de cinquième année au grade de Master. Ce programme ARP (Art, Recherche, Pratique) se verra adossé au projet d’initiative d’excellence (Idex) porté par la fondation de coopération scientifique PSL, Paris Sciences et Lettres, dont l’École est l’un des membres. La formation doctorale SACRe, conduite en collaboration avec trois autres grandes écoles d’art parisiennes (École nationale supérieure des arts décoratifs, Conservatoire national supérieur d’art dramatique, Conser vatoire national supérieur de musique et de danse) et l’École normale supérieure, ouvre une voie originale dans le monde de l’enseignement supérieur, permettant bientôt aux artistes- chercheurs d’être évalués sur leur projet artistique, davantage que sur des recherches théoriques. Ce programme vient s’ajouter à celui d’Artiste Intervenant en Milieu Scolaire (AIMS), aujourd’hui dans sa troisième année, et à un séminaire mené conjointement avec l’école du Louvre, consacré à la conservation et à la restauration des œuvres d’art, pour former un ensemble d’une grande densité. Les cinq années d’études qui mènent au Diplôme national supérieur d’arts plastiques ne sont pas en reste : outre le renforcement régulier des ensei gnements théoriques et professionnels, indis pensables à toute pratique artistique dans un environnement de plus en plus concurrentiel, et les nombreux projets qui y sont initiés, de nouveaux professeurs viennent aujourd’hui rejoindre les Beaux-Arts de Paris : Ann Veronica Janssens, chef d’atelier ; Aurélie Pagès qui vient renforcer le pôle « Impression-édition » à l’atelier de gravure, et Thomas Hirschhorn qui animera cette année un workshop créatif d’une nature exceptionnelle, intitulé « Énergie Oui, Qualité Non… ». La qualité des intervenants s’avère essentielle dans la vie d’une école d’art, et la nôtre a vocation à devenir un lieu cardinal pour des expérimentations pédagogiques innovantes, aux côtés des piliers que représentent nos professeurs titulaires. 3 De caractère exceptionnel, le site des Beaux- Arts de Paris apparaît comme un bien commun sur lequel chacun, et en premier lieu les étudiants, doit veiller. Les remarquables collections de l’école, ses bâtiments historiques, mais aussi sa médiathèque, constituent de précieux instruments de travail mis à leur disposition, des ressources qu’ils se doivent d’investir en fonction de leur parcours. À chaque étudiant la tâche de construire celui-ci : ses deux pôles, à savoir l’entrée dans l’école et l’envol vers la vie professionnelle, constituent les points décisifs de la réflexion menée par les Beaux-Arts de Paris sur le rôle d’une école d’art au XXIe siècle. Au stade préliminaire, il importe de diversifier les regards critiques, de respon sabiliser les étudiants et de leur permettre de s’insérer dans un écosystème dense. Les trois premières années d’enseignement, pendant lesquelles les étudiants acquièrent les savoirs fondamentaux et les bases techniques, doivent leur permettre d’ancrer leur parcours artistique à travers un grand nombre de rencontres. Et lors de leur arrivée dans le monde de l’art, au terme de leurs études, l’École entend constituer un partenaire actif pour elles et eux, et ce bien au-delà de l’obtention de leur diplôme. D’autres mutations sont en cours : parmi celles-ci, la revitalisation des collections de l’école, depuis longtemps réduites à leur point fort, le dessin. En renouant avec une politique de collection des jeunes artistes qu’elle a formés, l’école nationale supérieure des beaux- arts entend constituer un fonds d’art contem porain représentatif de la scène parisienne du XXIe siècle, qui lui permettra, demain, de rayonner dans le monde entier. C’est également dans l’optique de renforcer son aura interna- tionale que l’école inaugurera au printemps 2013 son Palais des Beaux-Arts, un centre d’art qui présentera dans une formule innovante l’ensemble du spectre de ses activités, depuis les collections d’art ancien jusqu’aux travaux de ses étudiants, en passant par l’actualité de l’art contemporain. Aux côtés du dynamique Cabinet Jean Bonna et des projets artistiques présentés dans la chapelle, l’École nationale supérieure des beaux-arts se donne ainsi les moyens d’affirmer l’un des points forts de son ensei gnement : la confrontation avec les œuvres d’art, d’aujourd’hui comme d’hier, et le côtoiement permanent des grands artistes de notre temps. Cette rentrée 2012 se présente ainsi sous les meilleurs auspices, avec des outils de communication rénovés (un nouveau site internet, une lettre interne plus visuelle, l’arrivée d’une newsletter mettant en valeur le riche programme culturel de l’école) et un service de la vie scolaire qui, sous la responsabilité de Carole Croënne, est toujours aussi attentif à l’épanouissement des étudiants dans cet écosystème culturel d’exception. Cette rentrée sera également ma première en tant que directeur, puisque j’ai succédé à Henry-Claude Cousseau en novembre dernier. J’en profite pour rendre hommage à ce dernier, sous le mandat duquel de profondes réformes structu relles furent engagées, dont l’école bénéficie aujourd’hui ; et souligner le rôle de Gaïta Leboissetier dans la conduite de celles-ci en tant que directrice des études, rôle qu’elle assume aujourd’hui à mes côtés. Et pour finir, je ne pourrais pas ne pas saluer le formidable travail de toutes les équipes de l’école, l’implication de toutes et tous dans la complexe mécanique administrative, logistique, éditoriale, scientifique et pédagogique qu’elle représente au jour le jour. Sans leur appui, ces nouveaux projets ne pourraient être entrepris. Nicolas Bourriaud Directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts 4 5 Présentation de l’École nationale supérieure des beaux-arts –7 missions –8 histoire et architecture –9 collections patrimoniales –9 ateliers externalisés Cap Saint-Ouen –10 statut de l’établissement –11 faits et chiffres 2011–2012 –11 Conditions d’admission –13 introduction –14 admission en première année –14 admission en cours d’études –15 étudiants de nationalité étrangère –15 inscriptions et réinscriptions administratives –16 validation des acquis de l’expérience (vae) –16 auditeurs libres –16 cours pour adultes –17 Régime des études –19 système ECTS –20 introduction –20 premier cycle –22 diplôme de premier cycle –22 deuxième cycle –24 diplôme national supérieur d’arts plastiques –24 équivalences du Dnsap –26 évaluations des Unités de Cours –26 année post-diplôme –27 programmes de 3e cycle –27 Programme des cours –29 introduction –30 département des pratiques artistiques –31 pôle dessin –37 pôle impression-édition –47 pôle numérique –55 département des technicités –63 département des enseignements théoriques –79 département des langues –101 formations à l’extérieur de l’École –117 séminaires de diplôme de 5e année –121 Programmes de 3e cycle –129 programme doctoral ARP et SACRe –130 programme post-diplôme AIMS –132 Ensba-école du Louvre –133 Programmation culturelle, médiathèque, relations internationales –135 Vie de l’étudiant –141 extranet de l’école –142 bourses –142 sécurité sociale –142 mutuelles –143 assistante sociale –143 santé –143 logements –143 restaurants universitaires –144 observatoire des uploads/s3/ livret12-13web.pdf