TRAITÉ DE L’HARMONIE ET CONSTITUTION GÉNÉRALE DU VRAI SEL SECRET DES PHILOSOPHE
TRAITÉ DE L’HARMONIE ET CONSTITUTION GÉNÉRALE DU VRAI SEL SECRET DES PHILOSOPHES, ET DE L’ESPRIT UNIVERSEL DU MONDE SUIVANT LE TROISIÈME PRINCIPE DU COSMOPOLITE. ŒUVRE NON MOINS CURIEUX QUE PROFITABLE, TRAITANT DE LA CONNAISSANCE DE LA VRAIE MÉDECINE CHIMIQUE. Recueilli par le sieur de NUISEMENT Receveur général du Comté de Ligny en Barrois. À LA HAYE De l’imprimerie de THÉODORE MAIRE. M.DC.XXXIX. Transcription P. S.P. NUISEMENT TRAITÉ DE L'HARMONIE ET CONSTITUTION GÉNÉRALE DU VRAI SEL 1 1 NUISEMENT TRAITÉ DE L'HARMONIE ET CONSTITUTION GÉNÉRALE DU VRAI SEL 2 TABLE DES CHAPITRES. Table des chapitres. ........................................................................................................................................ 2 Monseigneur le Duc de Lorraine et de Bar, etc. ............................................................................................ 3 Préface. ........................................................................................................................................................... 6 Au lecteur. .................................................................................................................................................... 14 Livre I. .......................................................................................................................................................... 15 Chapitre I. ................................................................................................................................................ 15 Chapitre II. ............................................................................................................................................... 21 Chapitre III. .............................................................................................................................................. 22 Chapitre IV. .............................................................................................................................................. 23 Chapitre V. ............................................................................................................................................... 28 Chapitre VI. .............................................................................................................................................. 31 Chapitre VII. ............................................................................................................................................ 32 Chapitre VIII. ........................................................................................................................................... 33 Chapitre IX. .............................................................................................................................................. 35 Deuxième Livre. .......................................................................................................................................... 38 Chapitre. I. ............................................................................................................................................... 38 Chapitre II. ............................................................................................................................................... 43 Chapitre III. .............................................................................................................................................. 58 Chapitre IV. .............................................................................................................................................. 81 Troisième Livre. ......................................................................................................................................... 106 V1.0 .................................................................................................................................................... 117 2 NUISEMENT TRAITÉ DE L'HARMONIE ET CONSTITUTION GÉNÉRALE DU VRAI SEL 3 A TRÈS HAUT TRÈS PUISSANT, ET TRÈS VERTUEUX PRINCE, MONSEIGNEUR LE DUC DE LORRAINE ET DE BAR, ETC. onseigneur, encore que ce Phœnix des beaux esprit : (Français Monseigneur, de la très illustre maison de Candale) se fut rendu autant admirable en la pratique des Arts mécaniques, où il excellait les plus ingénieux et renommés de son siècle, qu’en la profonde Théorie des plus rares sciences, qui semblent n’avoir été garanties de l’inondation universelle, sinon pour le combler de gloire : et bien qu’il peut de son invention propre fournir en l’une et l’autre perfection des âges suivants d’exemplaires en ses inimitables chef d’œuvres : si ne crut il toute la peine plus veillement employée qu’à donner par les excellents commentaires une nouvelle naissance au Pimandre de Hermès, qu’une si longue suite de siècles avait tenu enseveli, comme trop lâchement abandonné des uns à cause de son obscurité, et frivolement négligé des autre, qui le jugeant par son entrée l’estimaient un songe fait à plaisir. Ceux-là par impatience, et ceux-ci par un mépris inconsidéré, se privèrent malheureusement de l’usufruit de ce trésor inestimable : et nous rendaient participant de leur dommage sans ce nouvel Hercule, qui passant l’Archéron et le Cocithe alla malgré Cerbère le retirer du noir fleuve d’oubli, dans lequel l’ignorance et l’envie l’avaient précipité. Il nous le rapporta donc tout moite et dégouttant de ce long naufrage, et lui redonna tel lustre par l’éclat des pierres précieuses dont il l’a enrichi, que parmi la création du monde on y voit clairement étinceler tant de brillants rayons des secrètes merveilles de Dieu et de Nature, que cette première obscurité ignoramment abortée, et cet abhot légèrement estimé fabuleux sont aujourd’hui admirés et chéris de tous : voir avoués des plus illuminés autant agréables et mystérieux que s’ils avaient été produits par quelqu’un des Prophètes : donnant sujet à beaucoup d’ajouter foi aux historiens qui tiennent que Hermès fut le beau père de Moïse nommé Gétro, et que divinement inspiré en toutes choses plus cachées, il lui apprit la cabale, et la Philosophie occulte à sa sœur Marie, dite la prophétesse, de laquelle il nous reste comme un témoin irréprochable certain fragment, que tous ceux qui ont écrit de la vérité de cet Art, allèguent avec révérence. Et semble que la plupart nous veuillent encore assurer que ce fut lui qui, après le déluge, entrant en la vallée M 3 NUISEMENT TRAITÉ DE L'HARMONIE ET CONSTITUTION GÉNÉRALE DU VRAI SEL 4 d’Ebron trouva les sept tables de marbre, sur lesquelles avaient été par les premiers sages sculptés les principes des sept arts libéraux, afin qu’ils ne périssent avec eux : et qu’ayant seul une parfaite intelligence, il les enseigna au peuple, et leur donna cette clarté qui nous éclaire encore à présent. Le songe de Scipion, celui de Poliphile, et de Lisias de Platon, nonobstant ce titre ont autant apporté de louange à ces auteurs que tous leurs anciens écrits : et n’ont été moins estimés de l’invention que l’ouvrage. Considérant que pour dignement traiter de si hautes matières il est bien nécessaire que l’âme se dérobant de sa prison aille librement visiter les régions suprêmes, et conférer avec ses semblables : ce qu’elle ne pourrait faire ayant toujours aux pieds l’importun contre poids de cette masse terrestre, qu’elle secoue et quitte alors que les gracieux charmes du sommeil aggravant le corps lui laisse les portes ouvertes. Or ce fut ce puissant Athlète (Monseigneur) qui premier m’ouvrit la forte barrière qui défend l’entrée de cette ample lice Philosophique, où tant de vaillants champions ont couru et débattu le prix proposé par le trois grand Mercure. Et qui m’obligea de suivre ses pas (quoique lentement et d’une distance infinie) par l’encouragement et le préceptes qu’en faveur du Prince à qui j’avais l’honneur d’être ; il daigna me donner dès ma jeunesse ; après m’avoir par son humanité, non commune à ceux de son rang, fait participant de ce qu’il tenait le plus cher ; me communiquant des œuvres sans parangon, et des desseins qui ne sentaient rien de l’humain. Si de fortune il se remarque donc en ce bouquet, duquel il étrenne votre Altesse, quelques fleurs de son parterre, il me doit être pardonné ; puisque Platon même, à qui l’on donne le surnom de divin, n’a point fait conscience d’étaler comme siennes aux yeux de sa postérité les reliques sacrées qu’il avait butiné dans le temple de Socrate. Et puis on doit aussi recevoir pour une excuse légitime, que mon dessein est tellement concatené et dépendant du sien, que si la mort eût eu des yeux et du jugement pour voir et considérer le tort qu’elle faisait aux mortels de leur éteindre avant le temps une si belle et utile lumière, ou que les vœux et les clameurs des doctes curieux eussent pu fléchir l’impitié de cette sourde infatigable, et lui obtenir encore quelque peu de répit ; il est indubitable qu’il eut d’une même main enchâssé dans l’Or de sa minière seconde, la riche table d’émeraude en laquelle ce vieux Philosophe Egyptien, à l’imitation de ses sages devanciers, grava le double mystère, ou le mystère unique à double sens, que l’Hortulain et quelques autres ont entièrement appliqué à l’effet de leurs transmutations métalliques : ainsi que je me suis évertué de l’attacher 4 NUISEMENT TRAITÉ DE L'HARMONIE ET CONSTITUTION GÉNÉRALE DU VRAI SEL 5 d’un nœud indissoluble à son Pimandre ; avec lequel il a tant de conformité et sympathie, qu’ils sembles avoir été composés l’un pour l’autre. Car si le premier traite de la Création de l’univers, le second dépeint naïvement l’Esprit universel qui donne vie et mouvement à tous les membres de ce grand corps. Esprit général auquel sont occultement encloses les vives semences des trois genres : duquel toutes les choses sont produites au monde : par lequel elles croissent, persistent, et se multiplient : et en qui elles se doivent toutes réduite quand elles auront atteint la borne que Nature leur a plantée. Tout ce que je dois plus justement appréhender, Monseigneur, c’est le reproche que votre Altesse me peut faire d’employer si témérairement sa grandeur et son nom à la protection de mes labeurs, indignes de tant illustre Mécène. Et que je devrais au moins me contenter de les avoir audacieusement profanés une fois en les plaçant au front des vers que je vous présenterai il y a quelques temps ; sans abuser encore un coup de votre auguste patience. Mais je suis résolu de dire à quiconque m’en veuille blâmer, et fusse votre Altesse même, que j’aime trop mieux être estimé insolent au désir que j’ai de m’acquitter aucunement de ce que je dois à votre généreuse largesse, que me priver de la continuation de vos bienfaits par un lâche et honteux acte d’ingratitude. Outre que c’est mon destin qui me porte naturellement : car le Ciel m’a fait naître que pour mourir, Monseigneur, Votre très humble, très obéissant, et très obligé serviteur, DE NUISEMENT. 5 NUISEMENT TRAITÉ DE L'HARMONIE ET CONSTITUTION GÉNÉRALE DU VRAI SEL 6 PRÉFACE. e ne doute point que ce livre arrivant en public ne soit rejeté de plusieurs, et reçu de peu : car les esprits humains uploads/s3/ sel-esprit-universel.pdf
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- Publié le Dec 13, 2021
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