1 CHAPITRE I : CONVENTION DE DESSIN 1.0 Introduction Le dessin au sens large es

1 CHAPITRE I : CONVENTION DE DESSIN 1.0 Introduction Le dessin au sens large est un terme qui désigne toutes les représentations graphiques. Le dessin est l’outil fondamental de l’architecte. Le dessin sert à concrétiser, mesurer, contrôler, mais aussi à présenter et communiquer le projet et anticiper sur sa matérialité. En général, le dessin est donc un langage. En ce titre, il comporte un certain nombre de codes et d’usages et des contraintes aussi. Comme tout langage, il sert avant tout à structurer et à formuler une pensée. Comme tout langage, il sert à communiquer et à échanger. Comme tout langage, il comporte aussi sa part de réduction et d‘abstraction, donc l’échelle. Le dessin est aussi lié à la maitrise du projet, lourdeur, ou finesse, proportions, précision du trait, le graphisme est souvent révélateur de la pensée. Un beau dessin n’est pas une garantie d’un beau projet. Un dessin confus, par contre est bien souvent le symptôme d’une pensée peu cohérente et le corollaire d’un projet peu maitrisé. Appendre le dessin, maitriser le rendu, dépasser le stade des premières difficultés pour arriver à retirer satisfaction et plaisir d’un dispensable outil et compagnon de travail est sans doute un des processus fondamentaux de l’apprentissage du métier d’architecture. Avec les conventions de dessin, le cours se bornera sur les représentations applicables des éléments d’un dessin scientifique et architectural comme appliqué sur le plan international pour mieux se communiquer avec le parties prenantes en construction et d’autres ouvrages architecturaux ou du génie civil afin de faciliter l’exécutions des projets y relatifs . 1.1. Les traits Des normes précises sont à appliquer dans le traçage d’un plan technique pour faciliter sa compréhension. Ce sont des normes appliquées et comprises par tous les métiers touchant à l’architecture. Généralement, on a sept catégories des traits selon ses types, ses épaisseurs et utilisations. 2 Avec la révision des normes faite en France 2002, précise les types de trait à employer pour les dessins d’architecture, de bâtiment et de génie civil. 3 1.2.Le lettrage ou écriture normalisée Le lettrage est un élément qui intervient dans la composition d'une présentation. La taille du lettrage est déterminée en fonction de la lisibilité de l'observateur et en proportion avec la taille et l'échelle des documents graphiques. Apprendre à tracer les titres à main levée ou aux instruments est indispensable: c'est un excellent exercice de maîtrise du dessin et c'est un gain de temps appréciable. Les lettres et les chiffres sont des signes qui se lisent, alors que les dessins s'étudient. Si les textes et les dessins ont tous deux une présence graphique, ils apparaissent dans une planche graphique comme fondamentalement différents Les lettres sont très malléables: disposées en ligne, en colonne, isolément; horizontalement mais aussi verticalement, plus ou moins denses, plus ou moins hautes. Si les titres sont trop importants ou disposés trop rapidement, sans soin, sans réflexion, ou si le lettrage est d'un caractère trop singulier, ils affaibliront la présentation. Il faut utiliser des lignes guides tracées au crayon pour maintenir constante la hauteur des lettres. Il faut aussi maintenir un espacement régulier: l'espacement entre les lettres n'est pas basé sur un espacement égal entre les extrémités des lettres, mais sur des surfaces d'espacement égales. La proportion de la lettre (sa largeur correspond à environ 2/3 de sa hauteur) doit rester stable, excepté pour certaines (le G, I, J, M, O, Q, W). 4 On utilise principalement les majuscules pour les titres. Les minuscules peuvent être utilisées si elles sont en harmonie avec le caractère du dessin. Le cartouche, situé en bas du plan à droite, est l'endroit où l'étudiant indique les données principales de l'exercice en cours. Un titre, son nom, son n° de matricule, l'année académique en cours et le n° de l'exercice dans l'année. 1.3. Vues Une vue est une projection orthogonale sur un plan disposé parallèlement a la face observée. 1.3.1 Principe 5 1.3.2 Nom des vues Pour l’interprétation des schémas, il faut suivre l’ordre croissant des flèches indicatives 1.3.3 Disposition des vues Par rapport de la face, la vue de droite se dessine à gauche et la vue de gauche à droite. On place la vue de dessus au-dessous de la vue de face et réciproquement. La vue arrière se dessine à droite de la vue de gauche. RMQ : Dans la pratique, et notamment pour les dossiers de permis de construire, cette disposition normalisée n’est pas respectée. Parfois les vues sont regroupées par famille (Façades, plans, coupes), parfois le dossier se représente sous la forme d’un livret dont chaque page contient une ou deux vues. 6 1.3.4 Correspondance entre les vues On peut établir entre plusieurs vues d’un même objet des correspondances dimensionnelles. L’exemple suivant montre les correspondances qui existent entre les vues de face, de dessus et de gauche d’une même maison. RMQ : En utilisant le principe des correspondances, on peut à partir de deux vues connues retrouver la troisième. Ce principe ne s’applique toutefois qu’aux objets simples. 1.3.5 Vues interrompues 7 1.3.6 Vues partielles 1.3.7 Vues : Cas particuliers RMQ : Vue de profil, l’anneau ne ressemble plus à un cercle mais à un rectangle. RMQ : Vue de profil, l’oblique reste droite comme un rectangle 1.4 Les perspectives C’est la vue au bâtiment selon l’œil humain ou la photo ou la camera. Elle déforme les parallélismes et les distances : Plus l’objet est petit, plus il est éloigné. Plus l’objet est proche, plus il est grand. La perspective à une fonction d’offrir une vision réaliste du projet. On peut avoir les perspectives suivantes :  La perspective cavalière ( ‘0 ‘ point de fuite) : C’est une perspective qui conserve les parallèles et les distances. Elle a une fonction de permettre à 8 dessiner a l’échelle et de respecter les proportions. Toutes les parallèles d’un objet restent parallèles sur la représentation. Cette perspective est très utilisée dans le dessin industriel, mais elle est incorrecte pour l’œil humain.  La perspective frontale ou centrale (‘ 1’ point de fuite) : Les horizontales et les verticales restent parallèles, seules les lignes de côté convergent vers le point de fuite. Cette perspective est également incorrecte pour l’œil car elle est incomplète.  La perspective oblique ( ‘2’ points de fuite) : Seules les verticales restent parallèles. Les deux points sont placés sur la ligne d’horizon. Cette perspective est la plus fréquemment utilisée dans le dessin.  La perspective aérienne (‘3’ points de fuite) : Toutes les lignes parallèles convergent vers un point de fuite. Il s’agit de la perspective la plus correcte, cependant, l’œil du spectateur est plus habitué à la perspective oblique. 9 Exemple d’une perspective cavalière 10 1.4.1 Axonométrie C’est une représentation en 3D qui conserve : les parallélismes, les distances et aussi les angles. L’axonométrie peut se construire à partir du plan ou à partir de la coupe. Dans le cas du plan, celui-ci subit une rotation de 30 ou 60o. On l’appelle axonométrie 30/60. Elle a une fonction d’offrir les renseignements de tous les modes de représentation 3D et 2D. 11 1.5 Echelles Un plan technique ne peut que très rarement être représenté en vraie grandeur sur la feuille à cause du format trop élevé de l’objet à représenter pour le format du papier. Une échelle permet de représenter l’objet a une taille plus petite tout en respectant les proportions. Par exemple, si la maison en taille réelle a une chambre 2 fois plus petite que le salon, alors sur le plan sera pareil. L’échelle d’un dessin est le rapport entre les dimensions dessinées et les dimensions réelles de l’objet ou de l’ouvrage. En d’autres termes, l’échelle d’un plan est le taux de réduction mathématique entre la réalité à représenter et le dessin. Ce taux est parfois matérialisé sous la forme d’une barrette représentant une unité métrique ou échelle. L’échelle est exprimée numériquement (ex. 1/100), en % (ex. 1%), en cm/m (1cm = 1m). L’échelle graphique présente un avantage important: lors de la réduction ou de l’agrandissement d’un document le rapport de l’échelle au dessin est conservé. Le dessinateur va donc devoir dessiner son dessin sur PC en vraie grandeur, mais l’imprimer à une certaine échelle. Les échelles usuelles en architecture et d’autres dessins scientifiques ou industriels sont les suivantes : 1/1 : appelée aussi échelle de grandeur, elle est utilisée pour le dessin de détails (plans d’exécution) 1/2 : Idem que le précédent, moins utilisé (peut créer une confusion par sa similitude avec 1/1) 1/5 ; échelle utilisée pour des détails constructifs, ou des détails d’aménagement 1/10 : utilisée pour le dessin de meubles 1/20 : échelle courante pour des plans d’exécution, pour des aménagements d’intérieur, ou pour des pets objets architecturaux 1/50 : échelle du projet par excellence, que ce soit pour des plans d’architecture ou pour des plans d’exécution (cotés). Autre terminologie : échelle 2cm / 1m 1/100 : Echelle du projet ou avant-projet 1/200 : échelle d’avant-projet ou de plans d’ensemble d’objet plus grande 1/500 : plans d’ensemble, plan masse, plan de situation, plan d’aménagement uploads/s3/ syllabus-de-dessin-du-batiment-2-1.pdf

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