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Le sens de l'humus Écologie, permaculture, agrologie, nutrition… Accéder au contenu principal Accueil Le compostage À propos L’association Bibliographie Photos… de Montreuil Formations, Ateliers & Conf. Adhérer ou Donner ← O Corse, île de permaculture Les sept péchés capitaux de notre alimentation → Une méthode de compostage (fiche technique). Publié le 18 octobre 2006 par fabien Voici ici détaillée la méthode de compostage que nous utilisons principalement au Sens de l’Humus : le compost en tas en deux étapes. Pour plus de précisions sur les déchets utilisés, voir notre fiche technique correspondante. Lire aussi la fiche sur l’excellent livre Compost et paillage au jardin 1. Intérêt du compost – Accélérer les processus naturel de décomposition des matériaux organiques en humus. – Recycler des matières destinées à être jetées, comme les déchets ménagers organiques. — 2. Différentes méthodes Il existe plusieurs manières de faire un compost : en silo, en tas, progressif (on additionne les matières au fur et à mesure) ou en deux étapes (on stocke les matières, et on les mélange en une seule fois). C’est cette dernière méthode que nous avons adoptée. Elle n’est pas forcément meilleure que les autres, elle est adaptée à notre situation. — 3. Avantages du compost en deux étapes Le mélange étant effectué en une seule fois, le tas chauffe beaucoup (autour de 70°), ce qui permet d’éliminer pas mal de sources pathogènes, les graines…De plus, la décomposition est très rapide, et le compost est mûr en moins de 6 mois. La méthode est très simple : on stocke séparément les composants du compost (photo 1). Quand on en a stocké suffisamment, on les mélange en une seule fois, dans un tas qui doit faire au moins un mètre cube. L’inconvénient principal est qu’il faut disposer d’un espace suffisant, et de quantités de matière assez importantes. — 4. Les grands équilibres Pour se faire efficacement, un compost doit respecter trois grands équilibres : – Equilibre azote/carbone. Pour composter, le mélange doit être équilibré en matières azotées et carbonées. Cela ne veut pas dire qu’il faut autant d’azote que de carbone, mais qu’il faut le bon rapport entre les deux, c’est-à-dire à peu près 25 fois plus de carbone que d’azote. – Equilibre aqueux. Il faut suffisamment d’eau dans un compost, car les microorganismes responsables de la fermentation ont besoin. Mais il n’en faut pas trop, parce que ces mêmes microorganismes ont besoin d’air aussi. – Equilibre structurel. Le tas ne doit pas être trop tassé, il manquerait d’air. Il ne doit pas être trop aéré, il s’assécherait très vite. Concrètement : les déchets ménagers sont un peu plus azotés que l’équilibre, et en général beaucoup plus compacts et humides. Les tontes fraîches de pelouses sont très azotées, très humides et très denses. A l’inverse, la paille est très carbonée, très sèche et très peu dense. On trouve sur internet des tableaux des rapports carbone/azote. — 5. Stockage des matières Il est important de stocker séparément les différentes matières, sinon elles commenceraient à composter imparfaitement avant le mélange, et le tas définitif risquerait de ne pas monter suffisamment en température. Nous différencions ainsi : déchets ménagers organiques, déchets de jardin, fumier et paille. — 6. Préparation de l’espace de compostage Le tas doit être au contact du sol, où se trouvent les microorganismes dont on a besoin. Il doit être bien aéré à la base. Il est donc utile de bêcher l’espace de compostage s’il est trop tassé, et dans tous les cas, de le recouvrir d’une vingtaine de centimètres de paille. Cette paille se décomposera avec le tas, et pourra y être incorporée ultérieurement. Nous déconseillons d’utiliser des branchages comme il est parfois préconisé de le faire, car ils ne décomposeront pas, et seront ensuite très gênants. — 7. Mélanger les éléments Le mélange doit être complet dès le départ. On ne fait pas de couches successives des différents éléments, mais on mélange préalablement l’ensemble, avant de mettre en tas. On arrose assez généreusement à mesure de l’avancée du tas, avec du purin d’ortie ou de consoude dilué. On essaye de faire un tas trapu, un peu plus haut que large, car il va se tasser les premiers jours. — 8. Retournement du tas. Après quelques jours, le tas se met à chauffer. Il garde sa température maximale ensuite pendant une semaine environ. Un peu moins s’il n’est pas très réussi, un peu plus dans l’idéal. Quand la température redescend, c’est-à-dire deux à trois semaines après la mise en tas, il est conseillé de retourner le tas, et d’en profiter pour le rééquilibrer le cas échéant. S’il est trop humide, il est encore temps de lui incorporer de la paille, par exemple celle qui a servi à aérer la base du tas, ou celle qui a servi à le couvrir, qui auront commencé à fermenter en partie. Un second retournement est conseillé dans le mois qui suit. Il n’est plus recommandé d’y adjoindre de nouveaux matériaux, ils auraient beaucoup de retard, mais il est possible de procéder à quelques réajustements : le laisser sécher s’il est trop humide, l’arroser s’il est trop sec… S’il est bien équilibré à ce moment-là, il est alors possible de le laisser mûrir sans le retourner durant plusieurs mois. Mais il est toujours prudent de vérifier que la maturation se passe bien : à cette étape, il est souvent trop humide. Il est important de bien protéger le tas. En été, dans les régions sèches, il faudra le protéger du dessèchement par une bonne couche de paille, par exemple, et l’arroser régulièrement. Il est important de le protéger aussi de la pluie. Une pluie importante sur un compost peut stopper immédiatement le processus, lessiver une bonne partie de ses minéraux, et imposer un retournement supplémentaire du tas. Il faut toujours se rappeler qu’un compost est une question d’équilibre. Le travail demandé par le compostage est assez important, c’est pourquoi les permaculteurs recommandent de réserver le compost aux semis (pour l’utilisation), et à la stricte quantité nécessaire au recyclage des déchets ménagers (cuisine, toilettes…). Ils lui préfèrent les différentes sortes de paillage en général (le paillage consiste en fait à laisser les matières organiques composter naturellement à la surface du sol). — 9. Evolution de la transformation Au premier retournement, les composants ne doivent presque plus être reconnaissables, et le compost ne doit quasiment plus sentir mauvais (photo 2). Au second retournement, il doit commencer à ressembler, visuellement et olfactivement, à de l’humus. Après 2 à 3 mois, la décomposition est quasiment terminée (photo 3), et le compost entame sa phase de maturation, terminée 4 à 6 mois après la mise en tas (photo 4). Faire un compost n’est pas une course de vitesse, néanmoins, si votre compost tarde à décomposer, c’est probablement qu’il est déséquilibré. — 10. Utilisation Le compost demi-mûr peut être utilisé en surface, en paillage (photo 5). II ne peut être utilisé pour les semis, car il brûle les graines trop fragiles. En revanche, il ralentit considérablement la germination des « mauvaises » herbes. Le compost mûr peut être incorporé à la terre, notamment pour les semis. On reconnaît d’ailleurs un compost mûr au fait que toutes les graines classiquement utilisées en potager germent dans un mélange de compost et de terre. — 11. A lire Denis Pépin, Compost et paillage au jardin, Terre vivante. — 12. A retenir Un compost n’est pas qu’un tas de déchets laissé à pourrir, mais nécessite une certaine quantité de travail. La notion principale à retenir en matière de compostage est celle d’équilibre. Un compost réussi ne sent jamais mauvais passés les premiers jours. — 13. Photos Les éléments du compost, séparés. Le tas de compost après un mois, trois mois et 6-7 mois : Concernant ces publicités Partager : Partager Sur le même thème Ce qu'on met dans le compost (fiche technique)Dans "Fiches techniques" Le compostage progressif (fiche technique)Dans "Fiches techniques" Compost et paillage au jardin (un livre humique)Dans "Livres" Cet article, publié dans Fiches techniques, est tagué compostage, Fiches techniques, humus. Ajoutez ce permalien à vos favoris. ← O Corse, île de permaculture Les sept péchés capitaux de notre alimentation → 38 commentaires pour Une méthode de compostage (fiche technique). 1. FONTVIEILLE dit : 9 novembre 2014 à 17 h 41 min A Antananarivo deux ateliers de production d’humus conduisent très correctement leur processus de compost puis de cube où ils donne aux lombrics les matières du compost ramollies par la chaleur de la fermentation. Cette méthode naturelle se termine au niveau du trie en effet la grille utilisées pour enlever les lombrics et aussi les déchets est tellement fine que l’humus est dénaturé . Il perd ses principales qualités Répondre 2. khalid toumi dit : 22 octobre 2014 à 9 h 13 min merci. et je veus les etapes a partirs de la vache herbe vers estomac (embraçage et degradation ) et les type de microbe . Répondre 3. JEANDURANT dit : 25 décembre 2013 à uploads/s3/ techniques-de-compostage-4.pdf
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