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La Joconde Chefs-d’œuvre La Victoire de Samothrace Le beau idéal Les Esclaves d

La Joconde Chefs-d’œuvre La Victoire de Samothrace Le beau idéal Les Esclaves de Michel-Ange MÉDIATHÈQUE BIBLIOGRAPHIES SÉLECTIVES Sommaire 4 Introduction au musée du Louvre 6 Comprendre les œuvres majeures 7 Antiquités grecques 8 Peinture italienne 10 Peinture française 12 Sculpture italienne 13 Prolongements – Évolution de la notion de chef-d’œuvre – Mythe de la perfection Chefs-d’œuvre La Médiathèque du Louvre, lieu de documentation, de consultation et de prêt – sur place et à distance –, propose une aide documentaire pour préparer, compléter et prolonger la visite au musée. À partir de son fonds constitué de documents écrits, sonores et audiovisuels, des listes bibliographiques sont élaborées autour de différentes thématiques. Cette sélection est ordonnancée du plus général au plus particulier: après une introduction présentant le musée du Louvre – histoire et collections – sont développés les chapitres spécifiquement liés au thème étudié pour ensuite ouvrir sur une partie historique et thématique. Les différents chapitres peuvent être abordés indépendamment les uns des autres. Les documents empruntables sont récapitulés sur le formulaire de demande de prêt ci-joint. Toutes les publications du Louvre sont répertoriées – dans les catalogues «Musée du Louvre Éditions» – sur le site Internet (www.louvre.fr/Musée/livres,vidéos, multimédia) Elles sont disponibles à la librairie du musée MÉDIATHÈQUE BIBLIOGRAPHIES SÉLECTIVES MUSÉE DU LOUVRE 24 p.: ill. n.b.; 24 cm. Histoire du Palais du Louvre Pierre Quoniam Paris: R.M.N., 1989. «Petits guides des grands musées», 4. Synthèse des transformations archi- tecturales du Louvre, de 1200 à nos jours. LE « PLUS » Plans des principales étapes de construction jusqu’en 1870. 20 p.: ill. n. et coul.;19 cm. Le Louvre, un château du Moyen Âge Daniel Soulié Paris: R.M.N.: Musée du Louvre, service culturel, 1992. «Chercheurs d’art». Présentation du château du Louvre sous Philippe Auguste et Charles V à destination du jeune public. LE « PLUS » Plan simplifié de Paris sous Philippe Auguste, maquettes. 40 p.: ill. n. et coul.;19 cm. Les Bâtisseurs du Louvre Daniel Soulié Paris: R.M.N.: Musée du Louvre, 2003. «Chercheurs d’art». Guide retraçant l’histoire architecturale du Louvre depuis les premières murailles de Philippe Auguste jusqu’à la pyramide de Pei (rôle des rois, empereurs et présidents…). CONSULTATION SUR PLACE UNIQUEMENT 383 p.; ill. n. et coul.; 31 cm. Le Louvre trésors du plus grand musée du monde Sous la dir. de Geneviève Bresc-Bautier. Françoise T allon, Agnès Benoît, Élisabeth Fontan [et al.] Paris; Bruxelles; Montréal; Zurich: Sélection du Reader’s Digest, 1994. Illustration des différentes périodes ou écoles par des œuvres appartenant aux départements du musée. LE « PLUS » Rapprochements d’œuvres, complétés par des commentaires succincts et des encarts thématiques plus développés. Film. 3 x11 min. Bienvenue au Louvre Réal.: Charles Némes T exte: Jean Galard Paris: Musée du Louvre, service culturel: Productions de la Citrouille, 1999. Brève présentation des collections et des services du musée en 1999. Versions française, anglaise et espagnole. Film. 60 min. Louvre la visite Réal.: Charles Némes T exte: Jean Galard Paris: Musée du Louvre, R.M.N., Montparnasse Productions, 1998. Film-promenade permettant de découvrir les chefs-d’œuvre de l’ensemble des départements ainsi que l’histoire de l’ancien palais des rois de France. 192 p.: ill.coul.; 19 cm. Le Louvre un palais, un musée… Jean-Jacques Lévêque Paris: ACR Édition, 1999. «Poche couleur». Présentation d’une sélection d’œuvres des départements du musée précé- dée de l’histoire du palais du Louvre et des collections. 5 4 Introduction au musée du Louvre Chefs-d’œuvre Introduction au musée du Louvre Chefs-d’œuvre Revue. 116 p.; 28 cm. Grande Galerie, le Journal du Louvre Consacré à la vie culturelle et artis- tique du musée du Louvre, Grande Galerie, le Journal du Louvre reflète la richesse de ses collections et de sa programmation. Revue d’art de référence, c’est également un support de visite original, accessible et pédagogique. Des itinéraires appropriés sont proposés aux enfants. Chaque trimestre, ce magazine aborde toutes les expositions, les événements du musée et évoque les trésors célèbres ou méconnus de ses différents départements grâce à des parcours et des dossiers spécifiques. Sont aussi présentées les acquisitions et les restaurations d’œuvres. Une sélection de titres en lien avec le thème «Chefs-d’œuvre» vous est proposée et remise gracieusement par la Médiathèque– version au format A4. Fiche. Ill. n.b.; A4. Feuillets Antiquités orientales Antiquités égyptiennes Antiquités grecques, étrusques et romaines Arts de l’Islam Peintures Sculptures Objets d’art Arts graphiques Histoire du Louvre Les «feuillets» sont les documents d’aide à la visite mis à la disposition des visiteurs dans les salles du musée en format A3 plastiﬁé. Ces textes didactiques portent sur un artiste, une collection, une technique ou une œuvre particulière. Les «feuillets» constituent une véritable encyclopédie du Louvre. On compte aujourd’hui près de trois cent cinquante titres couvrant l’ensemble des dépar- tements du musée. La Joconde 4 93 F r a n ç a i s La Joconde Le modèle et son sourire Cette Monna Lisa mentionnée par Vasari n’est pas une inconnue. Fille d’Anton- maria Gherardini, qui vivait à Florence du revenu de ses terres du Chianti, Lisa Gherardini était née en 1479 et avait épousé en 1495 Francesco del Giocondo, devenant ainsi Monna Lisa (contraction pour M[ad]onna Lisa, Madame Lisa) et Gioconda (épouse de Giocondo). Celui-ci appartenait à une riche famille ﬂorentine de marchands de drap et de soie. Il eut régulièrement des responsabilités auprès de la Seigneurie de Florence et était sufﬁsamment riche pour pratiquer parfois le prêt usuraire. Plusieurs enfants naquirent de cette union, Piero en 1496, Camilla en 1499 (mais elle mourut immé- diatement), Andrea en 1502, Giocondo en 1507. En 1503, Francesco del Giocondo acquit une maison personnelle à côté de celle qu’il occupait auparavant avec ses frères et leurs familles, et s’y installa avec son épouse Monna Lisa et leurs enfants ainsi qu’avec Bartolomeo, le ﬁls qu’il avait eu de sa première femme, Camilla Rucellai. Vasari situe la réalisation du portrait de Monna Lisa à Florence, vers 1502- 1506, au moment où Léonard, hébergé par les moines servites de SS. Annunziata, travaille à une Vierge à l’Enfant avec sainte Anne (Louvre) et où, face à Michel-Ange, il peint La Bataille d’Anghiari (détruite), peinture murale commandée en 1504 par la Seigneurie pour la salle du Conseil du Palazzo Vecchio. Dans ces années, Francesco del Giocondo, comme Léonard, fréquentait assidûment SS. Annunziata, où se trouvait la chapelle de sa famille, et la fondation hospitalière de Santa Maria Nuova, où il réglait des problèmes juridiques tandis que Léonard y avait son compte bancaire. Les occasions d’une rencontre ne man- quèrent pas, et il semble possible de croire la tradition, rapportée par Cassiano dal Pozzo lorsqu’il vit La Joconde à Fontainebleau en 1625, selon laquelle les deux hommes étaient amis. La Joconde 1 est donc d’abord le portrait de Monna Lisa à l’âge de vingt-cinq ans environ, le reﬂet de sa physionomie réelle. Mais il est certainement plus : la présence et la subtilité de son sourire, probable jeu d’esprit sur son nom de Gioconda, dérivé de l’adjectif latin jucundus, qui signiﬁe serein, agréable, lui donnent une dimension plus univer- selle. Elle est à la fois le portrait de Monna Lisa et l’expression picturale de l’idée de sourire. Car ce sourire est à l’épouse de Francesco del Giocondo ce que les branches de genévrier, derrière le Portrait de Ginevra Benci 2, ou l’hermine (galê en grec) dans celui de Cecilia Gallerani 3, sont dans ces deux autres portraits peints antérieurement par Léonard, un emblème forgé sur le nom du modèle. Mais, contrairement au genévrier ou à l’hermine, le sourire n’est pas un objet, il est consubstantiel au modèle, et sa représentation nécessaire- ment idéale. En doublant le portrait réaliste de Lisa del Giocondo d’une représentation emblématique du sourire, Léonard a transcendé l’art du portrait - c’est peut-être une des raisons pour lesquelles il ne l’a jamais livré à son commanditaire -, il a combiné le réel et l’idéal, le personnel et l’universel, et créé une ﬁgure qui fascine entre autres du fait de cette ambiguïté. Nul document d’archives n’indique qui a commandé ce portrait, qui il représente ni quand il fut peint. Les premières biographies de Léonard de Vinci ne le citent pas. Ce n’est qu’en 1550, trente et un ans après la mort du peintre, qu’un auteur italien, peintre lui aussi et histo- riographe, Giorgio Vasari, afﬁrme que Léonard avait peint pour Francesco del Giocondo, en y travaillant pendant quatre ans sans l’achever, un portrait de son épouse, Monna Lisa 1, où le modèle avait “un sourire narquois très agréable”. Vasari ne l’avait jamais vu puisque de son temps, comme il le dit lui-même, il se trouvait déjà en France, mais la longue description qu’il en a faite par ouï-dire permet raisonnablement de l’identiﬁer avec le tableau du Louvre provenant du château de Fontainebleau où François Ier, qui avait invité Léonard à son service, réunit plus tard l’essentiel des tableaux de sa collection. feuillets Léonard de VINCI (1452-1519) 1 La Joconde vers 1503-1507 Bois (peuplier) - H 0,77 m ; L 0,53 m Paris, musée du Louvre Léonard de VINCI 2 Portrait de Ginevra Benci vers 1475 Bois (peuplier) - H 0,38 m uploads/s3/ telechargement-musee-du-louvre.pdf