BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE ET COMMENTEE STANLEY KUBRICK Juin 2011 © Bibliothèque d
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE ET COMMENTEE STANLEY KUBRICK Juin 2011 © Bibliothèque du film de la Cinémathèque française, juin 2011 2 SOMMAIRE Avant- propos……………………….…………………………………...3 OUVRAGES……………….….……………………………………....6 OUVRAGES GENERAUX ………………………………………..…6 Ressources documentaires……………………………………….. . 6 Biographies……………………………..……………………........…. 6 Entretiens…………….………………………………….…………..…7 Monographies sur l’œuvre……...…………….…………………….. 8 Hors séries…………………………………………………………....15 Catalogues d’expositions, de festivals…………………. ……..….17 Thèses…………………………………………………………….…..18 Chapitres ou parties d’ouvrages sur Kubrick……………………...19 OUVRAGES SUR LES FILMS…………….….….………………...21 ARTICLES DE PERIODIQUES……………………….……......28 Articles généraux sur l’œuvre ……………………..…………....28 Articles sur les films…..…………………….………………….…….32 Entretiens .…………………….……...………………………….…...46 Témoignages….………………………………………………….......47 INDEX ………………………………………………………………….……49 SITES INTERNET .…………………………………………….….….. 52 FILMOGRAPHIE / VIDEOGRAPHIE ….……….……………....53 © Bibliothèque du film de la Cinémathèque française, juin 2011 3 Avant-propos A l’occasion de l’exposition et de la rétrospective Stanley Kubrick organisées à la Cinémathèque française du 23 mars au 31 juillet 2011, la Bibliothèque du film propose une bibliographie sélective et commentée des ressources documentaires sur le cinéaste disponibles et consultables à la bibliothèque. Nombreux sont les critiques ayant désavoué les films de Stanley Kubrick à leur sortie avant de les reconsidérer et de les porter au pinacle de l’histoire du cinéma, comme si la réception de son cinéma se faisait en plusieurs temps. L’impact de ses films ne se mesure pas seulement au moment de leur sortie, bien souvent la perception qu’en ont eue les critiques et le public évolua. La sélection d’ouvrages et d’articles de périodiques proposée ici met en lumière cette évolution. Lorsque sort en 1953 Fear and Desire, le film est bien accueilli, considéré à la fois comme expérimental et bien écrit. On discerne un jeune cinéaste ambitieux. Les critiques soulignent tout de suite une des singularités de Kubrick. Outre la réalisation, Kubrick a signé le scénario, la photo, le montage. Il acquiert une forme de respect avec The Killer’s Kiss (1955) qui vient confirmer un potentiel dont on sent qu’il n’a pas encore eu la possibilité de se déployer pleinement. Avec The Killing (1956), film noir d’un braquage raté, la surprise vient de l’utilisation du montage, qui déconstruit la narration en éclatant l’espace et le temps. De plus, Kubrick vient de créer sa propre société de production. Les critiques sont respectueuses à défaut d’être admiratives. On salue le brio technique du cinéaste. Paths of Glory (1958) subjugue par la maîtrise de sa description sociologique d’une armée française délétère pendant la première guerre mondiale, à travers une vision d’un déterminisme darwinien effrayant. Le film est censuré en France, et des coupes sont pratiquées en Angleterre. Son regard d’entomologiste, jugé froid pour certains, commence à déranger les critiques, voire refroidir leurs ardeurs cinéphiliques. Le film est une réussite, mais il manque d’émotions pour certains. Spartacus (1960) raconte la révolte d’esclaves gladiateurs dans l’empire romain. C’est une œuvre de commande réalisée à la demande de Kirk Douglas, techniquement réussie. La mise en scène des combats impressionne. Kubrick est alors considéré comme un bon exécutant, il a tout juste trente ans. Le film, un des plus gros succès de l’année, apparaît de nos jours comme un des meilleurs péplums jamais réalisé. Kubrick n’en a cure, il n’est pas satisfait du résultat. Le cinéaste s’exile en Angleterre, loin des directeurs de studio pour mieux contrôler ses créations. Cela marque le début de son indépendance. La réception de Lolita (1962) est intéressante, le film étant jugé scandaleux et menacé de censure avant même sa sortie. Narrant les déboires d’un amateur de nymphettes, le film sera par la suite jugé trop puritain aux yeux d’une certaine critique qui lui reprochera de ne pas être assez fidèle au roman sulfureux de Nabokov. Grâce au succès critique et public de Dr Folamour (1965), comédie ironique sur la bombe nucléaire, Kubrick va pouvoir déployer ses ambitions. Il va rapidement s’atteler à faire ce qu’il souhaite être « le plus grand film de science fiction jamais réalisé ». L’accueil critique de 2001(1968) est exemplaire de la manière dont désormais le cinéaste sera perçu. Le film, proche de l’abstraction et contemplatif, est un poème épique de science fiction. Dans un premier temps, les avis des journalistes sont assez catastrophiques. Ils trouvent le film « long et ennuyeux », ou « sans imagination » selon © Bibliothèque du film de la Cinémathèque française, juin 2011 4 Pauline Kael, mais le public les ignore et va le voir en masse. La plupart des critiques reviendront sur leur jugement quelques mois plus tard. Orange mécanique (1971) dérange. Le succès est là mais le film, en suivant le parcours d’un jeune délinquant juvénile passionné « d’ultra violence », soulève des questions de société et scandalise. Des critiques exigent du réalisateur de justifier la morale du film. Certains médias le mettent en cause dans des séries de crimes l’accusant d’avoir influencé des délinquants, spectateurs du film. Kubrick fera interdire son film en Angleterre, à la suite de menaces proférées à son encontre. Il craindra sérieusement pour sa vie et celle de sa famille. La légende du génie reclus et paranoïaque est née. Il donnera de moins en moins d’entretiens, laissant ses films parler pour lui. Barry Lyndon (1975), récit picaresque de l’ascension sociale d’un arriviste et de sa chute dans l’Angleterre du 18eme siècle, est reçu tièdement. Le film est un demi-échec public et critique aux Etats-Unis mais se rattrape en Europe. Malgré tout, on ne retient que les « scènes éclairées uniquement à la bougie » (ce qui du reste n’est pas exactement la réalité). On ne s’autorise qu’à s’extasier sur la photographie, au détriment du reste. Lorsque son adaptation d’un roman de terreur à succès de Stephen King, The Shining (1980) sort aux Etats-Unis, le film dure 146 minutes ; à la suite de mauvaises critiques, Kubrick va remonter le film pour sa sortie en Europe et le réduire de trente minutes. Dévalorisé à sa sortie, sa variation sur le thème de la maison hantée doublée de la destruction d’une cellule familiale est aujourd’hui considérée comme un classique absolu du genre. Full Metal Jacket (1987), moins un film sur le Viêt Nam que sur sa vision de la guerre et notamment du conditionnement, arrive après Platoon, sorti l’année précédente. On compare les deux films, pas forcément à bon escient. Néanmoins le succès en salles est considérable. Kubrick n’avait pas réalisé de film depuis 13 ans, lorsque sort Eyes Wide Shut (1999). Il décède quelques jours après la fin du montage. Dernier film et dernier malentendu, le film bénéficie d’une mauvaise promotion qui dessert l’œuvre. Dix ans plus tard, le film n’est toujours pas considéré à sa juste valeur, malgré une influence indéniable sur la culture contemporaine. Bien qu’ayant réalisé peu de films, Stanley Kubrick s’est intéressé à presque tous les genres : film historique, film de guerre, science-fiction, horreur, sans oublier le polar de ses débuts (L’Ultime Razzia). Les textes critiques s’en font l’écho. A cet égard, il est intéressant de noter la propension des critiques à appréhender l’œuvre dans son entier, à embrasser la totalité de la filmographie. Son omniprésence dans les différents aspects du processus de création cinématographique, choix du scénario, des décors, production, prise de vue, musique, montage et enfin, postsynchronisation, est une des particularités mise en avant par les critiques dès le début de sa carrière et confirmée dans les rares entretiens donnés par le réalisateur encore jeune. Les ouvrages et articles de périodiques reviennent souvent sur le travail d’adaptation littéraire pour le cinéma, Kubrick ayant toujours adapté des livres. Nombreuses sont les études qui abordent les thématiques de l’œil et du labyrinthe, rapportées au fait que Stanley Kubrick est souvent considéré comme un cinéaste du « cerveau » (Gilles Deleuze disait qu’il élaborait un cinéma de l’« identité du monde et du cerveau »), des motifs à l’échelle intime ou cosmique, de l’importance de la musique dans ses films. La lecture de ces documents permet de mesurer les nombreux apports de Stanley Kubrick à l’invention cinématographique : recherche sur les effets spéciaux, travail sur la prise de vue et la lumière, importance du langage, y compris visuel. Le cinéma de Kubrick a également la particularité de susciter différentes formes d’analyses et spéculations, qu’elles soient d’ordre psychanalytiques, philosophiques, © Bibliothèque du film de la Cinémathèque française, juin 2011 5 politiques, sémiologiques, et il offre toujours de passionnantes perspectives, un regard sur le monde qui semble inépuisable. On pourra aussi observer dans quelle mesure l’image d’un Kubrick paranoïaque et vivant reclus dans son château a pris corps tout au long de sa carrière malgré lui. Dix ans après sa mort, il reste en effet l’archétype du cinéaste démiurge et secret, ayant su préserver sur l’ensemble de sa carrière, une indépendance rare vis-à-vis des studios, et dont le cinéma, résistant à l’épreuve du temps, fascine plus que jamais. Le cinéma de Kubrick suscite encore et toujours un désir de comprendre et d’écrire, si l’on en croit les nombreuses nouvelles publications de ce printemps 2011, à l’instar du Napoléon publié par l’éditeur Taschen, recueil de documentation à l’exhaustivité vertigineuse sur un projet jamais abouti et démarche qui apporte la preuve de l’obsession de Kubrick de la maîtrise absolue du processus créatif dans sa globalité. La numérotation de 1 à 148 qui précède les références d’ouvrages et de uploads/s3/ biblio-kubrick-version-finale 1 .pdf
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- Publié le Mai 07, 2022
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