1 Bill VIOLA Bill Viola est un artiste américain, vidéaste (artiste qui réalise

1 Bill VIOLA Bill Viola est un artiste américain, vidéaste (artiste qui réalise des vidéos), né à New York le 25 janvier 1951. Il est sans conteste le plus célèbre représentant de l’art vidéo, depuis 1975 à aujourd’hui, mêlant tableaux en mouvement et installations monumentales . http://www.grandpalais.fr/fr/article/qui-est-bill-viola 2 Bill VIOLA 1973-1979 3 Bill VIOLA, Information, 1973 Videofilm, Farbe, Ton (Mono), 29:35 Minuten, Foto Kira Perov © Bill Viola 4 INFORMATION, 1973 Cette oeuvre fait partie des premiers travaux de Bill Viola en vidéo. Directement issue de ses recherches sur la musique électronique, l'image est littéralement immergée dans le signal, la représentation même du médium. Un moniteur, de face, nous montre une série d'images brouillées, perturbées, interrompues par des mires visuelles et sonores. La matière vidéo est captée à l'état brut, vidée de toute insinuation formelle ou conceptuelle. Bill Viola a raconté la genèse de cette bande : "J'étais en train d'utiliser deux machines pour faire une copie, quand j'ai branché la borne de sortie sur la borne d'entrée de la même machine, par accident ; j'ai enclenché l'enregistrement et il y a eu un étrange feed-back, un signal qui n'était pas du tout un signal, mais comme il parcourait toute l'installation du studio - le mélangeur, le Chroma Keyer, tous les moniteurs - chaque fois que je poussais le bouton, cela donnait quelque chose de différent. Je n'avais jamais fait une bande aussi bonne [rires]. J'ai eu le sentiment que, si mon résultat le meilleur était le fruit d'une erreur, c'est qu'il me fallait approfondir mes connaissances." 1 (1 (Stéphanie Moisdon) Interview donnée à Paris, aux Cahiers du Cinéma, en février 1984.) 1973, 30 min, color, sound COMPAREZ CETTE OEUVRE de Bill VIOLA avec celle de NAM JUNE PAIK Diapo suivante 5 Bill VIOLA, Information, 1973 Videofilm, Farbe, Ton (Mono), 29:35 Minuten, Foto Kira Perov © Bill Viola Nam June PAIK, Magnet TV, 1965 Television set and magnet, black and white, silent Whitney Museum of American Art, New York; purchase, with funds from Dieter Rosenkranz, © Nam June Paik Estate. Photo by Robert E. Mates. 6 Bill VIOLA Four Songs (compilation) 1976 Junkyard Levitation (3'11) Songs of Innocence (9'34) Space Between the Teeth (9'10) [photogramme à droite] Truth Throught the Mass Individuation (10'13) 33' , 1 Pouce NTSC, couleur, son Collection: Centre Georges Pompidou, Paris (France) 7 https://youtu.be/zAzKGScTbag Bill VIOLA The Space Between theTeeth, 1973 C'est à cette époque que Bill Viola découvre le body art, la performance et s'intéresse à l'articulation de ces arts à la vidéo (Vito ACCONCI, Teny FOX et Dennis OPPENHEIM) CLIQUEZ ICI 8 Bill VIOLA, Truth Throught the Mass Individuation, 1973 (10'13) https://youtu.be/rDwmidgs11g 9 Vito ACCONCI Theme song,1973 part 1 https://www.youtube.com/watch?v=mAf6zKRb1wI https://youtu.be/mAf6zKRb1wI Dennis OPPENHEIM Two stage transfer drawing , 1971 https://youtu.be/7A-mowlXVMI Les influences de Bill VIOLA 10 Francis ALӰS Paradox of the Praxis (Sometimes Making Something Leads to Nothing), Mexico City , 1997 dokumentacja video z performansu, 5 min., fot. Enrique Huerta https://youtu.be/ZedESyQEnMA UNE PRATIQUE ARTISTIQUE PLUS RECENTE METTANT EN JEU LE CORPS DE L'ARTISTE / ELLE S'INCARNE ICI DANS CETTE VIDEO . (à voir ci-dessous, cliquer sur le lien) 11 Le corps de l'artiste comme médiateur entre le monde extérieur et celui de la technologie "La Vapeur" est une installation dans laquelle Bill Viola rassemble vidéo, la performance et la participation du public. Les images de l'artiste lors d'une performance apparaissent sur un écran lorsqu il remplit un récipient avec de l'eau, avec sa bouche. Le son de l'eau versée enregistré précédemment est rejoué dans l'espace environnant. Le signal vidéo est mélangé avec l'image des spectateurs filmés en direct avec une caméra vidéo fonctionnant en circuit fermé. Viola fait ainsi fusionner le passé de son acte performatif avec le présent de l'auditoire. La vapeur aborde des questions au centre de la petite vidéo art expérimentation, en particulier le rôle du spectateur. Grâce à l'image, le son et l'odeur diffusée par la vapeur, le spectateur est invité à se plonger dans un espace de méditation et de concentration. BILL VIOLA, Il Vapore, 1975 Video and sound installation (Bois, moniteur, eau distillée,eucalyptus, lecteur DVD, caméra en circuit fermé,...) 144 X 192 X 240 inches Edition of 2 12 La vapeur est une installation dans laquelle Bill Viola combine la participation vidéo, la performance et le public. Fidèle à la gamme riche de réflexions qui caractérisent et définissent son travail (la perception, la conscience, la naissance et la mort, et toutes les questions métaphysiques) cette fois Bill VIOLA s'est inspiré de la poésie de Jallal Udin Rumi, poète islamique qui a vécu dans le XIIIe siècle. L'installation se compose d'un moniteur TV où une vidéo diffuse un film de l'artiste- performeur assis qui vide de l'eau de sa bouche dans un récipient placé devant lui. La vidéo, qui dure 60 minutes, se concentre sur l'action répétitive de l'artiste. A ce signal vidéo sont mélangés des images des spectateurs filmés en direct grâce à une caméra vidéo (de surveillance), ainsi fusionnent le passé de l'acte performatif de Viola et le présent de l'auditoire . « Lors » de l'installation, de la vapeur sentant l'eucalyptus s'échappe du récipient situé devant le moniteur alors qu'un petit haut-parleur diffuse les sons de l'eau captés dans l'enregistrement de la performance de Viola. Ce sont donc des émotions sensorielles multiples que suscite cette installation vidéo et sonore Il Vapore. Le visiteur est enveloppé d’une odeur forte de vapeur d’eucalyptus qui remplit toute la salle. En faisant se superposer différents niveaux de temps et de réalités, l’artiste représente la transformation physique de l’eau, d’abord matière liquide puis vapeur gazeuse éphémère. Viola « dépeint » ainsi la qualité méditative et transcendantale de l’eau en tant que matière universelle. http://videobillviola.blogspot.fr/ 13 La vapeur d'eau est en activité BILL VIOLA, Il Vapore, 1975 En haut au centre La caméra qui filme les spectateurs 14 Peter CAMPUS Interface,1972 Installation vidéo en circuit fermé 1 caméra noir et blanc, 1 projecteur de lumière, 1 vidéoprojecteur, 1 vitre Collection Centre Georges Pompidou, Paris (France) Peter Campus conçoit l’installation Interface en 1972. Deuxième installation en circuit fermé de l’artiste, l’œuvre est présentée pour la première fois en Europe au Kölnischer Kunstverein à Cologne en 1979. L’élément principal d’Interface est une vitre, en forme d’écran, disposée vers le fond d’une pièce faiblement éclairée. La caméra vidéo est placée derrière la vitre et dirigée vers cette dernière. De l’autre côté de la vitre et lui faisant face se trouve le vidéoprojecteur relié à la caméra (principe technique du circuit fermé, qui retransmet en direct ce que la caméra enregistre). La caméra et le vidéoprojecteur sont placés obliquement l’un par rapport à l’autre. Le visiteur, élément constitutif de l’œuvre, est invité à circuler dans l’espace situé devant la vitre. Le rôle de celle-ci dans ce dispositif est double : elle vise d’une part à refléter l’image du spectateur à la manière d’un miroir, et tient d’autre part lieu d’écran, permettant au visiteur de visualiser son image enregistrée par la caméra. Ainsi, au moyen de cette vitre, le visiteur engagé dans l’environnement d’Interface est confronté simultanément à deux images de lui-même, l’une en positif – l’image vidéo – et l’autre en négatif – l’image reflétée par la vitre. Tandis que la vitre renvoie une image en couleur aux contours bien définis, l’image enregistrée, indirecte, projetée en noir et blanc, « fantomatique », semble plus fragile, comme flottant dans l’espace. En circulant devant la vitre, le visiteur est amené à déterminer l’emplacement exact à partir duquel ses deux images se chevauchent. C’est à partir de ce point précis que le visiteur peut réellement visualiser le dédoublement de son image. Interface s’inscrit dans les recherches autour de la perception de soi dans l’espace et, par extension, d’identité, qui préoccupent Campus ainsi qu’un grand nombre de ses contemporains vidéastes dans les années 70. Dans cette perspective, Campus joue systématiquement, dans l’ensemble des 18 installations qu’il réalise entre 1971 et 1978, sur la perturbation de l’image du spectateur. Par différent procédés, l’artiste place en effet le spectateur face à son image fragmentée, dédoublée, inversée, déformée – autant de manières de rendre perceptible la complexité de la construction de l’identité. Frédérique Baumgartner VIOLA ne cache pas son admiration pour l'oeuvre de Peter CAMPUS 15 Comme l’écrit Félix Burda Stengel qui a comparé la spatialité baroque construite par Andrea Pozzo dans l’église Sant’Ignazio à Rome et l’espace des installations de certains vidéastes parmi lesquels B. Viola : L’art de l’installation est un art spatial. […] En franchissant le seuil d’une installation, le spectateur traverse en quelque sorte le cadre albertien et entre dans l’espace de l’art. Et il devient ainsi une partie de l’oeuvre d’art ; le mouvement à travers l’installation fait que le corps du spectateur se déplace dans l’oeuvre et la modifie. Chacun perçoit l’oeuvre différemment, en fonction du parcours qu’il y entreprend. En entrant dans l’espace de l’art, le spectateur n’est pas seulement dans une action de transformation de l’oeuvre car, par cet acte, l’oeuvre advient en tant que telle. Son existence dépend en quelque sorte de la uploads/s3/ bill-viola-diaporama.pdf

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