Jules Bourgoin (1838-1908) L’obsession du trait Maryse Bideault, Sébastien Chau
Jules Bourgoin (1838-1908) L’obsession du trait Maryse Bideault, Sébastien Chauffour, Estelle Thibault et Mercedes Volait (dir.) DOI : 10.4000/books.inha.4569 Éditeur : Publications de l’Institut national d’histoire de l’art Lieu d'édition : Paris Année d'édition : 2012 Date de mise en ligne : 5 décembre 2017 Collection : Catalogues d’exposition ISBN électronique : 9782917902745 http://books.openedition.org Édition imprimée Date de publication : 2 novembre 2012 ISBN : 9782917902189 Nombre de pages : 62 Référence électronique BIDEAULT, Maryse (dir.) ; et al. Jules Bourgoin (1838-1908) : L’obsession du trait. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Publications de l’Institut national d’histoire de l’art, 2012 (généré le 18 décembre 2020). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/inha/4569>. ISBN : 9782917902745. DOI : https://doi.org/10.4000/books.inha.4569. Ce document a été généré automatiquement le 18 décembre 2020. © Publications de l’Institut national d’histoire de l’art, 2012 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 Né à Joigny (Yonne) le 12 décembre 1838, dans un milieu de petits propriétaires commerçants solidement ancrés tant à Saint-Julien-du-Sault qu’à Fleury-la-Vallée, Jules Bourgoin, ou encore Bourgoin-Esclavy, est admis en novembre 1859 à l’École impériale des beaux-arts et étudie l’architecture dans l’atelier de Simon Claude Constant-Dufeux (1801-1870). Il est probable qu’il a également suivi les cours d’histoire et composition d’ornement dispensés par Victor-Marie Ruprich-Robert (1820-1887) à l’École spéciale de dessin et mathématiques, dite « Petite École ». Si rien n’est connu des activités de Bourgoin avant 1863, date à laquelle il est envoyé à Alexandrie pour suivre des travaux conduits au consulat général de France, les trois années passées en Égypte (1863-1866) ne sont guère plus documentées, sinon par de nombreux carnets qu’il a couverts de dessins, en Basse-Égypte comme au Caire, mais aussi à Jérusalem, rassemblant les matériaux d’un premier ouvrage, Les Arts arabes, architecture, menuiserie, bronzes, plafonds, revêtements, pavements, vitraux, etc. avec un texte descriptif et explicatif et le trait général de l’art arabe ([1868]-1873). Dès son retour en France, Jules Bourgoin se lance auprès de l’administration dans une quête persistante de subventions et de missions à l’étranger. En fait, seuls deux autres séjours lui seront financés, l’un à Damas en 1874-1875, l’autre au Caire. Ce dernier, de 1880 à 1884, le verra œuvrer entre autres activités à la mise en place de la Mission archéologique française (MAF) créée par Gaston Maspero (1846-1916), dont il sera un temps directeur adjoint, mais aussi au sein du Comité de conservation des monuments de l’art arabe qui se préoccupe de la sauvegarde des monuments du Caire menacés de disparition tant en raison de leur état de délabrement que de la modernisation de la ville. Chaque mission sera l’occasion d’exercer son talent de dessinateur, reconnu de tous et souvent sollicité. Ainsi se constitue un œuvre dessiné exceptionnel, touchant pour l’essentiel à l’architecture et aux divers arts du monde musulman et qui fournira la matière de deux autres ouvrages, Les Éléments de l’art arabe (1879) et le Précis de l’art arabe ([1889]-1892). 1 SOMMAIRE Avant-propos Alain Madeleine-Perdrillat Jules Bourgoin. Une vie pour l'ornement Maryse Bideault Architectures contemporaines. Détails et ornements Estelle Thibault Première mission en Égypte (1863-1866). La Basse- Égypte et Le Caire Maryse Bideault Les Arts arabes ([1868]-1873) Maryse Bideault Petit Tour classique. Italie et Grèce (1868-1869) Maryse Bideault La Théorie de l'ornement (1873) Estelle Thibault La maison al-`Azm / Lütticke, Damas (1874-1875) Maryse Bideault Le projet d’une « Revue de l’ornement » (1877) Estelle Thibault Les Éléments de l’art arabe. Le trait des entrelacs (1879) Estelle Thibault La Grammaire élémentaire de l'ornement (1880) Estelle Thibault Wakâla de Qâytbây à al-Azhar, Le Caire Maryse Bideault Stalactites et muqarnas Maryse Bideault Menuiserie, bois tournés et moucharabiehs Maryse Bideault Égypte pharaonique (v. 1884) Élisabeth David Le Précis de l’art arabe ([1889]-1892) Maryse Bideault Bourgoin, architecte : la Rue du Caire Mercedes Volait Les Études architectoniques et graphiques (1899-1901) Estelle Thibault Un imaginaire scientifique. Cristaux et figures organiques Estelle Thibault Figures textiles Estelle Thibault La Graphique (1905) Estelle Thibault 2 Figures d’échiquiers Estelle Thibault Les archives Bourgoin à la Bibliothèque de l’INHA Sébastien Chauffour Bibliographie Sébastien Chauffour Catalogue des oeuvres et des documents présentés 3 Avant-propos Alain Madeleine-Perdrillat 4 1 Venant à la suite des recherches de Mercedes Volait sur Jules Bourgoin (1838-1908), une exposition récente, présentée en 2011 sous la direction de Rémi Labrusse au musée des Beaux-Arts de Lyon, Islamophilies, a attiré l’attention sur l’étonnante personnalité de ce grand théoricien de l’ornement, dont la Bibliothèque de l’INHA, collections Jacques Doucet conserve un important ensemble d’archives composé de manuscrits, de dessins, de calques et de correspondances. Contemporaine de l’essor des principes de la philosophie positiviste, son approche systématique de la question de l’ornement, à partir du corpus bien défini des motifs qu’il avait lui-même relevés au Moyen-Orient, ainsi qu’en Italie et en Grèce, présente un intérêt considérable. D’autant plus que l’effort qu’il accomplit pour modéliser ce corpus n’a pas seulement ouvert la voie aux chercheurs travaillant dans ce domaine alors encore neuf, mais aussi, chose remarquable, permit d’enrichir et de renouveler le répertoire de motifs ornementaux dont usaient les arts décoratifs de son temps. 2 Au moment où justement les arts décoratifs en général, et l’ornement en particulier, font l’objet d’un véritable engouement de la part des musées et des chercheurs, l’INHA a jugé opportun et utile de présenter, autour de pièces significatives tirées de sa bibliothèque, une exposition qui permette au public de mesurer toute l’importance de l’œuvre de Jules Bourgoin, dans l’attente du livre que Maryse Bideault va consacrer à ce savant, – livre à paraître en 2013 aux éditions Picard. Mercedes Volait, directeur de recherche au CNRS et directeur de l’USR InVisu (CNRS/INHA), Estelle Thibault, maître- assistante à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, Maryse Bideault, ingénieur de recherche (USR InVisu, CNRS/INHA), et Sébastien Chauffour, conservateur du patrimoine à la Bibliothèque de l’INHA, ont assuré le commissariat de cette exposition, et il convient de les remercier chaleureusement du travail accompli pour mener à bien un tel projet. Mais les remerciements de l’INHA vont aussi aux personnes et aux institutions – Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque municipale de Joigny, Collège de France, École nationale supérieure des Beaux-Arts et musée du Louvre – qui, par leurs généreux prêts, ont permis de donner une image vraiment complète des multiples voyages, recherches et ouvrages qui ont ponctué la vie de Jules Bourgoin. AUTEUR ALAIN MADELEINE-PERDRILLAT Chef du service des Manifestations scientifiques et de l'Édition (INHA) 5 Jules Bourgoin. Une vie pour l'ornement Maryse Bideault 1 Né à Joigny (Yonne) le 12 décembre 1838, dans un milieu de petits propriétaires commerçants solidement ancrés tant à Saint-Julien-du-Sault qu’à Fleury-la-Vallée, Jules Bourgoin, ou encore Bourgoin-Esclavy, est admis en novembre 1859 à l’École impériale des beaux-arts et étudie l’architecture dans l’atelier de Simon Claude Constant-Dufeux (1801-1870). Il est probable qu’il a également suivi les cours d’histoire et composition d’ornement dispensés par Victor-Marie Ruprich-Robert (1820-1887) à l’École spéciale de dessin et mathématiques, dite « Petite École ». Si rien n’est connu des activités de Bourgoin avant 1863, date à laquelle il est envoyé à Alexandrie pour suivre des travaux conduits au consulat général de France, les trois années passées en Égypte (1863-1866) ne sont guère plus documentées, sinon par de nombreux carnets qu’il a couverts de dessins, en Basse-Égypte comme au Caire, mais aussi à Jérusalem, rassemblant les matériaux d’un premier ouvrage, Les Arts arabes, architecture, menuiserie, bronzes, plafonds, revêtements, pavements, vitraux, etc. avec un texte descriptif et explicatif et le trait général de l’art arabe ([1868]-1873). Dès son retour en France, Jules Bourgoin se lance auprès de l’administration dans une quête persistante de subventions et de missions à l’étranger. En fait, seuls deux autres séjours lui seront financés, l’un à Damas en 1874-1875, l’autre au Caire. Ce dernier, de 1880 à 1884, le verra œuvrer entre autres activités à la mise en place de la Mission archéologique française (MAF) créée par Gaston Maspero (1846-1916), dont il sera un temps directeur adjoint, mais aussi au sein du Comité de conservation des monuments de l’art arabe qui se préoccupe de la sauvegarde des monuments du Caire menacés de disparition tant en raison de leur état de délabrement que de la modernisation de la ville. Chaque mission sera l’occasion d’exercer son talent de dessinateur, reconnu de tous et souvent sollicité. Ainsi se constitue un œuvre dessiné exceptionnel, touchant pour l’essentiel à l’architecture et aux divers arts du monde musulman et qui fournira la matière de deux autres ouvrages, Les Éléments de l’art arabe (1879) et le Précis de l’art arabe ([1889]-1892). Les années passées en France verront Jules Bourgoin occupé à des travaux qui rencontreront plus ou moins de succès, comme les cours sur l’ornement donnés à l’École des beaux-arts, à 6 l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie et, plus tard, à Roubaix et à Lyon, mais aussi à diverses publications. L’enquête obstinée sur les principes abstraits structurant toute composition ornementale, qu’inaugure la Théorie de l’ornement (1873), l’amène à entrevoir la fondation d’une nouvelle discipline qui donnera le titre de son dernier ouvrage, La Graphique (1905). Son investissement solitaire dans cette « science des figures », parfois obscure et souvent incomprise, se uploads/s3/ bourgoin-jules-theorie-de-l-x27-ornement.pdf
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- Publié le Jul 22, 2022
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