En Asie, les savoir-faire artistiques se transmettent de maître à disciples et

En Asie, les savoir-faire artistiques se transmettent de maître à disciples et constituent un patrimoine toujours valorisé. Au Japon par exemple, les meilleurs artisans reçoivent le titre de « trésors vivants ». Par leur richesse esthétique et technique, ces savoir-faire deviennent une source inépuisable d’inspiration pour de nombreux créateurs européens d’aujourd’hui. Le service culturel et pédagogique est heureux de présenter les activités conçues à l’attention des élèves des écoles d’art et d’arts appliqués. Les parcours thématiques et les ateliers leur permettront d’aborder les arts d’Asie sous un aspect esthétique, technique et pratique, d’élargir leur univers culturel et de nourrir leurs pratiques créatives. Arts graphiques ♦Arts graphiques d’Extrême-Orient Les paravents, les peintures ou les estampes de la Chine, de la Corée ou du Japon, ont été les supports d’un art décoratif, poétique, humoristique et parfois subversif. La diversité des techniques de composition et des codes iconographiques révèlent toute la richesse de l’imaginaire et des savoirs de l’Extrême-Orient. ♦Calligraphies et peintures de la Chine, de la Corée et du Japon La calligraphie est en Extrême-Orient l’art graphique le plus prestigieux. La peinture en est la sœur cadette. Toutes deux ont en commun les mêmes outils : encre et pinceau, les mêmes supports : papier ou soie. C’est par leur maîtrise que, traditionnellement, chaque honnête homme s’applique à devenir -intellectuellement et spirituellement- un être accompli. ♦Aux sources de l’univers des mangas et de l’animation japonaise Les premiers mangas apparaissent au Japon vers 1950 mais leur vocabulaire graphique, leur composition ou leur portée parfois subversive puisent dans une tradition plus ancienne. Les œuvres des collections permettent de replacer dans le cours de l’art japonais cet art populaire qui influence désormais certains aspects de l’art contemporain en Europe et en Asie. Modes, textiles et parures ♦Modes et costumes d’Asie De l’Inde au Japon, les usages vestimentaires et les codes de séduction se sont exprimés à travers des modes extrêmement variées. La magnificence des parures indiennes, le raffinement des soieries chinoises de l’époque Tang, le luxe des étoffes japonaises seront des sources d’inspiration pour les jeunes créateurs d’aujourd’hui. Parcours thématiques et ateliers artistiques du musée Guimet ♦Bijoux et parures en Asie La fascination qu’exerce la parure permet de découvrir de nombreuses formes, matières et couleurs travaillées, de l’Inde au Japon, grâce à des savoir-faire d’une grande diversité. Evoquée dans la littérature profane ou sacrée, la parure renvoie à tout un univers sensuel, à une multitude de codes sociaux et de symboles religieux. ♦La beauté autrement, images du corps dans l’art indien La beauté des hommes ou des dieux a été représentée en Inde selon des codes précis, différents de ceux de l’Occident, pour témoigner de la perfection spirituelle ou du pouvoir divin ou pour éveiller le désir amoureux. Comprendre ces codes permet d’accéder à tout un univers sensible, poétique mais également aux messages des traditions spirituelles de l’Inde. ♦La beauté autrement, images du corps dans l’art de l’Extrême-Orient La représentation du corps occupe une place très différente dans les arts d’Extrême-Orient et d’Occident. La statuaire, la peinture ou les estampes permettent d’observer des représentations du corps qui, vêtu ou maquillé, témoignent des normes sociales et des codes de séduction. Matières et techniques d’Asie ♦ Chefs d’œuvre de l’art du métal en Asie Preuve de richesse et de prestige, le travail des métaux a tenu une place privilégiée dans les arts profanes ou religieux d’Asie. Les bijoux des dynasties nomades de la Chine du Nord, les ornements raffinés des samouraïs, les objets rituels du Tibet en sont quelques exemples. Par leur diversité, les chef-d’œuvres du musée Guimet permettront d’apprécier, entre autres, les réalisations de bronze, de cuivre, de laiton et d’argent travaillées avec les techniques de martelage, de fonte et de moulage. ♦Arts de la pierre dans les collections du musée Guimet Si la pierre fut un des matériaux privilégiés du monde indien pour décrire en images l’univers des dieux, la Chine découvrit ses propriétés esthétiques avec le développement de son art bouddhique. Les artistes firent ainsi vibrer toute la spiritualité de l’Asie dans la statuaire de grès, de marbre, de schiste ou de basalte. Les pierres fines et précieuses, quant à elles, polies, taillées, gravées, incrustées témoignent de la magnificence des lettrés et des princes. ♦Les arts de la terre Modelée, séchée ou cuite, la terre a été un matériau privilégié de l’art de l’Inde et du monde indianisé. Elle a été utilisée pour le décor des temples, la création d’images divines ou d’objets quotidiens avec une grande sensibilité. En Chine, la terre a trouvé ses lettres de noblesse par l’acuité des recherches menées sur la matière et les techniques de cuisson conduisant du grès à la porcelaine. ♦Arts précieux des cours de l’Inde Moghole Dès le XVIe siècle, les cours impériales et princières de l’Inde ont abrité des ateliers où des artisans spécialisés œuvraient aux décors des demeures et à l’agrément de leurs seigneurs. Ils travaillèrent avec excellence l’ivoire et le jade, les pierres précieuses, les émaux et les alliages, les étoffes illuminées d’or… ♦Laques et mobilier d’Extrême-Orient La laque et le bois sont les matériaux de prédilection du mobilier d’Extrême-Orient. Le travail du laque peint, incrusté de nacre pour les meubles d’apparat et la sobriété des lignes du mobilier des lettrés témoignent d’une maîtrise remarquable des matières et des formes. ♦Céramiques et porcelaines chinoises Dès le cinquième millénaire avant notre ère, les Chinois se sont exercés à la maîtrise des ressources formelles et techniques de la terre. La très grande richesse des collections du musée Guimet permet d’apprécier toute la variété des techniques et des décors des céramiques, grès et porcelaines de Chine et de comprendre la place que ces objets ont occupée dans les rituels, la vie de cour ou l’économie de l’Empire du Milieu. Les parcours thématiques sont assurés par des conférencières attachées au musée Guimet. Spécialistes des domaines qu’elles abordent, les conférencières ont à cœur de transmettre leurs connaissances, leur passion pour les pays qu’elles ont étudiés et où elles ont voyagé ainsi que leur attachement aux collections du musée. L’équipe permanente : Cécile Andriot, Vinca Baptiste, Véronique Crombé, Marie-Christine Duflos, Anne-Colombe Launois-Chauhan, Pascale Lemoine, Agnès Legueul, Béatrice Le Roux Gaillard. Les ateliers Les ateliers sont menés par des artistes spécialistes de leur domaine. Ils permettent d’explorer les collections du musée puis de s’initier à des techniques artistiques. ♦ Kolams : art du geste, peintures éphémères Les kolams sont des dessins traditionnels et éphémères de poudres colorées que les femmes du sud de l’Inde réalisent quotidiennement sur le seuil de leur porte. Leurs motifs stylisés et leurs pouvoirs bénéfiques trouvent aujourd’hui de nouvelles expressions dans la création publicitaire ou l’habillage visuel de marques. L’atelier permettra d’approcher cet art du geste et du motif, mémoire ancestrale et répertoire graphique inépuisable. Chantal Jumel est diplômée de l’Ecole pratique des hautes études. Elle a appris en Inde l’art des peintures éphémères. Cette approche pratique et esthétique lui a permis d’entrer dans l’intimité d’une réalité vivante, à la fois artistique, religieuse et sociale. ♦Initiation à la peinture chinoise avec Xiaolei Cazaumayou L’exercice de la peinture en Chine ne vise pas tant à s’approprier la forme des choses qu’à restituer le souffle, la vie qui les animent. La découverte de motifs traditionnels permet de se familiariser avec l’esthétique et la technique de l’encre et des couleurs de la peinture chinoise. ♦ Initiation à la calligraphie chinoise avec Xiaolei Cazaumayou En découvrant les trésors du lettré, l’art du trait et des premiers caractères, on entre dans un univers graphique et poétique d’une immense richesse qui influença les grandes traditions lettrées de la Corée et du Japon. Xiaolei Cazaumayou est née en Chine à Nankin. Elle y a fait ses études ainsi qu’à Paris et s’est perfectionnée dans l’art de l’estampe, de la peinture et de la calligraphie chinoises auprès du maître Cai Zhixin. Elle s’investit aujourd’hui dans de nombreux projets pédagogiques en France et en Chine pour mieux faire découvrir la culture chinoise. ♦Art des nœuds coréens ou maedup avec Kim Sang Lan La tradition de la parure coréenne ou maedup est l’expression d’un art de vivre. La manipulation méditative et poétique du fil, l’élaboration de motifs à l’aide de nœuds puisent dans la tradition pour s’épanouir en une multitude de créations originales. Cet art textile est une sorte de métaphore de l’imaginaire coréen où vivre, sentir, penser se définit en termes de liens noués, rompus, de nouveau liés... Kim Sang Lan est née et a grandi en Corée avant de choisir la France comme terre d’élection. Elle est aujourd’hui une artiste renommée. Ses installations de fibres, de nœuds, de filets, tissent un dialogue nouveau entre le fil, l’espace et le temps. ♦Carnet de dessins avec Fabienne Teyssier-Monnot Partez avec Fabienne Teyssier-Monnot à travers le musée pour une promenade artistique en Asie. Munis d’un crayon et d’un carnet et conduis par son inspiration, vous découvrez les œuvres avec l’œil et la main. Votre crayon retient les traits d’un visage en médiation, saisit la grâce d’un geste ou la vigueur d’un mouvement... Fabienne Teyssier-Monnot a été formée à uploads/s3/ brochure-ecoles-dart.pdf

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