BACTERIOLOGIE I. GENERALITES 1. HISTORIQUE En 1673, le hollandais Antoni Van L
BACTERIOLOGIE I. GENERALITES 1. HISTORIQUE En 1673, le hollandais Antoni Van Leeuwenhoek fut le premier à observer les bactéries qu’il appela animalcules. Par la suite, Il a décrivit leurs différentes formes. Avant 1860, le rôle des bactéries dans les processus de fermentation et dans la transmission des bactéries a été découvert et leur étude a commencé. La date de 1860 marque une ère nouvelle dans l'histoire des Bactéries, c’est l'âge d'or de la bactériologie. Les scientifiques les plus illustres de cette époque furent Louis Pasteur et Robert Koch. En 1866, HAECKEL crée le terme de protistes pour désigner, entre le monde animal et le monde végétal, les êtres unicellulaires et les êtres pluricellulaires : *Les protistes supérieurs ou eucaryotes qui possèdent un vrai noyau entouré d’une membrane, *Les protistes inférieurs ou procaryotes qui ont un chromosome unique sans membrane nucléaire. Les bactéries font partie des protistes procaryotes. En 1878, SEDILLOT crée le terme de microbes parmi lesquels on distinguera ensuite les bactéries proprement dites et les virus. A la fin du XIXe siècle, la réalité des infections bactériennes semble au moins établie. Le XXe siècle, a priorité va être la mise au point des traitements contre les maladies infectieuses (Les premiers antibiotiques). La bactériologie après 1945 est dominée par les avancées de la génétique moléculaire 4 2. LE MONDE BACTERIEN 2.1. DEFINITIONS La bactériologie est une science qui s'intéresse précisément aux bactéries, de leur classification et de la prévention des maladies dues à des infections bactériennes. Les bactéries sont des organismes microscopiques unicellulaires (procaryotes. Elles possèdent l'ensemble des mécanismes nécessaires à leur propre reproduction. 2.2. MORPHOLOGIE GÉNÉRALE A/ Dimensions La taille des bactéries varie de 1 à 10 microns (μm). Elles ne sont donc visibles qu'au microscope optique ou au microscope électronique. Escherichia coli (bâtonnet) peut être de 5 à 10 µm. Les staphylocoques et les streptocoques qui sont des bactéries sphériques ont un diamètre variant entre 0,75 et 1,25 µm. B/ Forme Les bactéries en forme de petites sphères sont appelées des coques ou cocci. Les formes cylindriques droites (bâtonnet) sont des bacilles. Les formes intermédiaires comme les coccobacilles. Les formes recourbées en virgule sont des vibrions. Les formes hélicoïdales sont des spirilles. C/ Groupement Les coques peuvent se rassembler en paires (diplocoques), en chaînettes (streptocoques), en grappes (staphylocoques), en grappe de 4 (tétrades) ou en groupe de 8 (sarcines). Certaines espèces des bacilles ont tendance à se grouper par 2 (diplobacilles) ou en courte chaîne (streptobacilles). 5 2.3. STRUCTURE DE LA BACTERIE La Paroi : Entoure la bactérie, détermine sa forme et la protège. La coloration de Gram permet de séparer les bactéries à paroi épaisse des bactéries à paroi fine. La membrane cytoplasmique : entoure le cytoplasme, elle a la structure lipoprotéique de toutes les membranes cellulaires. Le cytoplasme: contient essentiellement les ribosomes qui assurent les synthèses protéiques en traduisant le m-RNA. Le matériel nucléaire: les bactéries possèdent du matériel nucléaire (ADN) sous forme d'un chromosome unique, circulaire. La capsule: entoure la bactérie et la protège de la phagocytose. Les flagelles ou cils : structures rigides qui permettent la mobilité des bactéries. La Spore: la forme de résistance des bactéries dans les conditions défavorables. Les pilis communs : pour l'adhésion des bactéries aux muqueuses. Les pilis sexuels : relient deux bactéries et permettent d'échanges de matériel génétique entre elles. Les plasmides: petits éléments circulaires faits d'ADN et portent des informations génétiques. 6 2.4. LA PHYSIOLOGIE 2.4.1. Les besoins nutritifs des bactéries : Les bactéries sont des organismes vivants devant trouver dans l’environnement l’ensemble des substances nécessaires à leur énergie et à leurs synthèses cellulaires. source d’énergie : de nature lumineuse, minérale ou organique ; source de carbone : CO2, substances organiques ; source d’azote et une source de soufre ; Des besoins inorganiques (exemple du phosphore) ; Les ions comme le sodium, le potassium, le magnésium, le chlore ; oligo-éléments : le manganèse, le nickel, le zinc, le sélénium, … facteurs de croissance : acides aminés, des dérivés de l’hème et des vitamines. 2.4.2. La division et la croissance bactérienne: Les bactéries sont des organismes asexués dont la reproduction a lieu par division cellulaire binaire encore appelée scissiparité. L’ensemble des bactéries issues formera une colonie bactérienne. La croissance bactérienne est un phénomène dynamique qui augmente le nombre de bactéries entraînant un appauvrissement du milieu de culture en nutriments et un enrichissement du milieu en produits du métabolisme. 3. L’INTERET DE LA COLORATION DE GRAM 3.1. Définition Technique de coloration utilisée en bactériologie pour visualiser les bactéries à l'examen microscopique. La coloration de Gram doit son nom au bactériologiste danois Hans Christian Gram qui a mis le protocole en 1884. 7 3.2. Technique La coloration de Gram se réalise en plusieurs étapes, les bactéries étant successivement colorées avec du violet de gentiane puis fixées par du lugol, puis placées dans un bain d'alcool puis colorées à la fuchsine. Les germes dont la coloration première résiste à l'alcool et qui restent violets sont dits à Gram positif ; les autres, qui deviennent roses, sont dits à Gram négatif. 3.3. Intérêt Elle permet de colorer les bactéries par leur aptitude à fixer le violet de gentiane (Gram +) ou la fuschine (Gram -) pour les distinguer et les classifier. Elle permet de distinguer la paroi des bactéries ayant plus au moins du peptidoglycane Son avantage est de donner une information rapide sur les bactéries présentes dans un produit ou un milieu tant sur le type que sur la forme. 4. NOTIONS DE FLORE BACTERIENNE 1. Relation hôte-bactérie 1.1. Bactéries saprophytes Vivent dans le milieu extérieur (air, eau, sol, végétaux). Normalement, elles n'ont aucune pathogénicité mais peuvent être présentes transitoirement chez l'homme. 1.2. Bactéries commensales Vivent sur la peau et sur les muqueuses de l'homme sans nuire à l'être humaine qui les héberge et constituent la flore normales de l'homme. 8 La symbiose est une association durable entre deux êtres vivants et dont chacun tire bénéfice. Le tableau suivant présente les principales flores bactériennes commensales. Localisation Bactéries Localisation Bactéries Peau et follicules pileux ●Staphylococcus epidermidis ●Staphylococcus aureus ●Propionibactéries (P. acnes) ●Corynébactéries ●Cocci à Gram + anaérobies Tube digestif (surtout le colon) ●Bacteroïdes ●Bifidobactérium ●Clostridium ●E.coli ●Proteus ●Klebsielle ●Entérocoques et ●Staphylocoques Voies aériennes supérieures ●Streptocoques ●Haemophilus ●Neisseria non pathogènes ●Corynébactéries ●Staphylococcus doré et epidermidis L'urètre de l'homme ●Staphylococcus epidermidis ●Lactobacilles ●Corynébactéries, ●Entérocoques, ●Entérobactéries, ●Anaérobies stricts, ●Mycoplasmes Estomac ●Lactobacillus, ●Streptococcus, ●Staphylococcus, ●Entérobactéries, ●Helicobacter ●Levures Bouche ●Streptocoques ●Staphylococcus epidermidis ●Neisseria non pathogènes ●Corynébactéries ●Anaérobies Oreilles ●Staphylocoques ●Corynébactéries ●Microcoques. Cavité vaginale ●Lactobacilles ●Streptocoque B ●Corynébactéries ●Bifidobacterium 1.3. Bactéries pathogènes Bactéries responsables des maladies infectieuses. Bactéries qui quand elles sont chez l'homme, entrainent toujours une maladie 1.4. Les bactéries opportunistes Bactéries commensales ou saprophytes qui à l'occasion d'une diminution des défenses immunitaires de l'homme devienne pathogènes. Les infections à bactéries opportunistes sont surtout observées en milieu hospitalier : chez les malades de réa, les leucémiques, les cirrhotiques, les brulés. 1.5. La flore de Döderlein La flore vaginale (flore de Döderlein) est constituée à plus de 90 % des lactobacilles dont le rôle principal est de protéger la muqueuse intime contre les champignons, microbes et virus susceptibles d'y proliférer. 9 Ils préservent notamment l'acidité physiologique du vagin en sécrétant de l'acide lactique et produisent un film protecteur à la surface des muqueuses qui empêche l'installation durable des micro-organismes responsables des maladies. 2. Mode d’action des bactéries pathogènes 2.1. La transmission: la transmission est l'étape au cours de laquelle l'agent infectieux gagne un hôte et l'infecte. Voies de transmission Par contact Direct Indirect Gouttelettes Horizontal * Transmission interhumaine (le toucher, le baiser et les relations sexuelles) * Auto-infection * Transmission animal-humain (Zoonose) La diffusion par l’intermédiaire d’un objet contaminé ou souillé. Gouttelettes de mucus lorsqu’une personne tousse, éternue, rit ou parle. Contamination verticale entre la mère et le fœtus in utéro Par un véhicule Hydrique Alimentaire Aérien Par vecteur animal Mécanique Biologique les pattes et autres parties du corps du vecteur morsure, piqûre, blessure par le vecteur 2.2. Les voies de pénétrations On appelle "porte d'entrée" le point de l'organisme par lequel des microorganismes pénètrent et s'introduisent dans les tissus. La contamination peut se faire par : Voie digestive par aliments ou par eau (Fièvre typhoïde, Choléra) ; Voie cutanéo-muqueuse par blessures ou piqure (Le Tétanos) ; Voie respiratoire par expiration (Grippe, Tuberculose) ; Voie sexuelle pour les infections sexuellement transmissibles (Sida, Syphilis) ; Voie sanguine par ponctions et injections. 10 uploads/s3/ bacteriologie-generalites.pdf
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