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Collection de la Fondation Une sélection d’œuvres africaines Être là Afrique du

Collection de la Fondation Une sélection d’œuvres africaines Être là Afrique du Sud, une scène contemporaine Les Initiés Collection Pigozzi Beaux Arts 3 par Fabrice Bousteau édito La boule d’Entre Temps… Cela ne ressemble à rien. Surtout pas à une boule. C’est un peu n’importe quoi. Dans la main, ça bouge, c’est fluide. Sa forme sphérique est toujours en mouvement. Elle bouge dans tous les sens, dans toutes les dimensions. En expansion, en minuscule. Ça se voit. Et c’est beau. Cela surprend tout le temps. Quand Sacha a lu sur le cartel : «La boule d’Entre Temps», tout s’est chamboulé dans sa tête. Et puis il y a eu le choc. L’artiste était là, il lui a parlé. Emmanuel rayonnait. Car «Entre Temps» est sa première œuvre. Ou plutôt celle du commencement. Emmanuel sourit, parle, échange, mais il est ailleurs : il médite déjà à la création d’une forme nouvelle, celle qui serait entre l’entre temps. S’est alors produit une sorte de distorsion du ciel et des perspectives terrestres. Et, à cet instant, la boule d’Entre Temps s’est envolée dans l’espace. V oilà une histoire vraie. En tout cas vraiment inventée pour ce numéro, dans lequel les 40 histoires d’art sont toutes hors du temps. 46 En couvErturE 40 histoires d’art stupéfiantes N° 398 • août 2017 Sommaire Le magazine 6 vu • Arrêt sur images 12 L’essentiel de l’actualité en France François Pinault dévoile son futur centre d’art contemporain 14 La Grande Arche a rouvert 16 Hommage Xavier Douroux, l’art de la lutte 18 Sur la planète 20 Münster et Kassel, reflet des turbulences du monde 24 Architecture On achève bien les musées 26 Équilibres de façade 124 Week-end arty Vague de culture à Sète 128 Marché de l’art Art Basel, toujours la plus belle 132 Du côté des musées 138 Les Aventures de l’art de Willem Le guide Le journal En couverture Gustave Courbet Portrait de l’artiste dit le Désespéré Les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, s’arrachant les cheveux : dans cet autoportrait réalisé entre 1843 et 1845, Courbet se représente l’air halluciné, transmettant son émotion directement au spectateur. aurait-il lu les récits stupéfiants de notre dossier spécial été ? Du combat de titans entre Léonard et Michel-ange au Palazzo vecchio de Florence au scandale de l’érection du plug anal de Paul McCarthy place vendôme à Paris, beaux arts vous raconte les petites et grandes histoires de l’art… 1843-1845, huile sur toile, 45 x 54 cm. 28 Design Des espaces créatifs et comestibles 30 Le style, c’est porteur 32 cinéart Tom of Finland, icône gay et arty 34 Livres Les romans de l’été 36 revue de web De l’art à plein YouTube 42 Philo L’esthétique du soufre s’essouffle 44 La chronique de nicolas Bourriaud L’art contemporain n’a pas 100 ans 6 Beaux Arts par Vu Mathilde Arnau Sous la grande nef, c’est le calme avant la tempête. Plus que quelques heures avant le défilé Chanel haute couture de la collection automne-hiver 2017-2018, orchestré par Karl Lagerfeld à l’occasion de la Fashion Week. Ce dernier n’en est pas à son premier tour de force pour transformer ce rituel en un spectacle visuel mémorable. Quelques mois après la fusée qui a décollé sous cette même nef pour la collection de prêt- à-porter, les limites physiques de la toiture du Grand Palais sont à nouveau repoussées. Il s’agit cette fois-ci de faire entrer Paris en bouteille, ou du moins, son symbole architectural le plus fort : la tour Eiffel. Cette reproduction plus vraie que nature et haute de 45 mètres culmine dans un nuage vapo- reux qui dissimule le sommet de la verrière. Les stars, les paillettes, le ciel et la tour Eiffel se sont réunis pour découvrir les dernières folies de la plus mythique des maisons pari- siennes. C’est l’apothéose de la haute couture. La mode atteint des sommets Défilé Chanel haute couture automne-hiver 2017-2018, au Grand Palais, à Paris 8 Beaux Arts par Vu Marie Darrieussecq A Bigger Splash est sans doute l’œuvre la plus connue du peintre David Hockney. Au Centre Pompidou, qui lui consacre jusqu’en octobre une séduisante rétrospective, on découvre que la traduction française du titre est : «Une éclaboussure encore plus grande.» Notre langue est parfois moins efficace que l’anglais… Pour une vision plus prolétarienne de l’idyllique éclaboussure, il suffit de la supprimer. Eau plate. La piscine est au repos. La villa semble vide. Une femme de ménage et un piscinier à la peau mate, probablement mexicains, sont en train de travailler. Le rêve californien se retourne : un moindre rêve. Un jet moins éjaculatoire. Des jobs à cinq dollars de l’heure pour nettoyer chez les riches. Soudain, le soleil est écrasant. Ramiro Gomez, né en Californie de parents mexicains sans papiers, peint à Los Angeles avec succès et en toute léga- lité. Il a un goût pour les personnages d’employés en plein air, en particulier les jardiniers armés de souffle-feuilles. No Splash Today RamiRo Gomez No Splash (d’après A Bigger Splash de David Hockney, 1967), 2014 facebook.com/ramirogomezartist/ 10 Beaux Arts par Vu Charlotte Ullmann Qui n’a jamais rêvé de prendre un bain de minuit au clair de lune ? Les habitués de la piscine Saint-Georges à Rennes ont eu la possibilité de réaliser leur rêve, de jour comme de nuit (mais avec port du maillot obligatoire) durant un mois lors du festival Les Tombées de la Nuit. Tous les éléments étaient réunis : une lune immense (sept mètres de diamètre), rétro- éclairée, avec une impression en haute définition d’images de la surface de la lune, ses vallées et ses cratères, fournies par la Nasa. Gonflée d’hélium et flottant au-dessus des nageurs, cette lune à l’échelle 1:500 000, dont il existe deux exemplaires, est exposée de lieu en lieu à travers le monde depuis un an. L’artiste à l’origine du projet n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il est également à l’initiative de Play Me, I’m Yours, qui met à la disposition de tous des pianos dans de nombreuses gares et lieux publics. Souhaitons bonne route à ce satellite gonflable bien luné ! Bain luné Luke Jerram Museum of the Moon, 11 juin-2 juillet, piscine Saint-Georges, rennes https://my-moon.org 12 Beaux Arts L’essentiel France pages réalisées par Françoise-Aline Blain Julia Peyton-Jones L’ancienne directrice des Serpentine Galleries de Londres rejoint le galeriste autrichien Thaddaeus Ropac qui a ouvert en avril dernier une antenne à Londres, dans le quartier de Mayfair. Elle occupera le poste de directrice générale. Vincent loPreto Il avait déjà été arrêté en 2014 pour un délit similaire. L’escroc et deux comparses sont poursuivis pour avoir vendu de fausses œuvres de l’artiste britannique Damien Hirst à des dizaines de clients dans le monde. Montant de l’arnaque : plus de 350 000 €. sylVie Patry Après deux ans passés à la fondation Barnes de Philadelphie, l’historienne de l’art revient à Orsay en tant que directrice de la conservation et des collections. Auprès de Laurence des Cars, présidente du musée, elle développera la politique scientifique liée aux collections. Up Down Karole Vail Conservatrice au musée Guggenheim de New York depuis 1997, la petite-fille de Peggy Guggenheim a été nommée directrice de la Solomon R. Guggenheim Foundation pour l’Italie et de la Peggy Guggenheim Collection à Venise, que sa grand-mère avait créée sur les bords du Grand Canal. alexandre Giquello Commissaire-priseur depuis 2002, il a été élu président de l’hôtel des ventes de Drouot à l’unanimité. Il était déjà vice-président du conseil d’administration depuis février 2015. Il remplace à ce poste Georges Delettrez, président de la société depuis 2002. daniel H. Weiss L’historien de l’art avait été nommé président du Metropolitan Museum of Art, en 2015, avant d’être désigné PDG du musée par intérim, en février 2017, à la suite du départ de Tom Campbell. Il sera secondé par un directeur artistique chargé de la programmation. François Pinault dévoile son Futur centre d’art contemPorain On en sait désormais davantage sur l’antenne parisienne de la fondation Pinault qui sera inaugurée début 2019. L’architecte japonais Tadao Ando a imaginé d’insérer au cœur de la magnifique rotonde à arcades de la Bourse de commerce un grand cylindre de béton lisse de 9 mètres de haut sur 29 mètres de diamètre. Tout en respectant le caractère his- torique du bâtiment, restauré avec soin sous la direction de Pierre-Antoine Gatier, archi- tecte en chef des Monuments historiques. Les œuvres seront présentées sur 3 000 m2 en trois niveaux. Au total, 7 700 m2, dont un restaurant panoramique, seront accessibles au public, avec une capacité d’accueil de 1 000 à 2 500 visiteurs à l’heure. Ce futur centre «consacré à 100 % à l’art contemporain ne singera ni le Louvre ni Beaubourg», explique François Pinault. Pour ce projet d’un montant de 108 M€, l’homme d’affaires n’aura pas recours au dispositif du mécénat d’entreprise, qui permet de bénéficier de déductions fiscales. «Ce n’est pas aux Français qui en bavent, ni à l’État, de passer à la caisse. C’est à moi et à ma famille de faire l’effort financier.» Message adressé, en filigrane, à Bernard uploads/s3/ beaux-arts-magazine-398-aout-2017.pdf