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contact presse : Adeline Diakité / adeline.notopo@gmail.com / T +33 (0)975 43 58 05 1 NOUVELLES CARTOGRAPHIES POÉTIQUES Limoges du 7 au 30 mars dans le cadre du Printemps des poètes D D O O S S S S I I E E R R D D E E P P R R E E S S S S E E 2 Introduction : Du 10 au 27 mars, dans le cadre du Printemps des poètes, l’association Pan! offre un état des lieux des nouvelles écritures poétiques, à travers diverses rencontres : expositions, lectures, performances, projections, interventions urbaines, interventions théoriques à partir de la notion de cartographie, dans l’acceptation la plus large du sens. Ces diverses rencontres ont pour but de mieux diffuser une poésie toujours plus vivante, multiple, qui n’en finit plus de muter et de croiser d’autres pratiques (philosophiques, musicales, photographiques, chorégraphiques, cinématographiques, scientifiques…), afin de fabriquer de nouveaux outils de pensée par le biais de gestes poétiques toujours plus hybrides, qui échappent toujours plus radicalement à l’acharnement taxinomique de ceux que la ré-invention constante de la langue inquiète. Historique : de janvier 2007 à juin 2009 (période pendant laquelle les éditions Al Dante étaient installées à Limoges), nous avons initié une série d’événements sous le terme de Manifesten. On trouve dans son intitulé même ce qui est à l’origine de Manifesten : - Manifester ouvertement sa participation aux débats de société, par une interrogation constante des modes de fonctionnement du langage et des discours dominants, en ouvrant l’espace poétique au plus grand nombre ; - Affirmer que, malgré l’atmosphère de désintellectualisation ambiant, penser est une fête ; et qu’il s’agit, pour nous, non pas d’être de simples producteurs d’événements, mais de provoquer les situations d’une fête perma- nente de la pensée (cf. Robert Filliou) : au bout du compte, ce qui importe n’est pas l’instant où se pose l’œuvre, mais le cheminement de la réflexion et le jeu des rencontres qui est à l’origine de l’événement – puis, ce qui en découle : des expériences génératrices de nouvelles réflexions, de nouvelles rencontres… et, par conséquent, de nouveaux chantiers poétiques, qu’ils soient individuels ou collectifs, qu’ils s’inscrivent ou non dans un processus artistique); - échapper à une certaine forme de confort lénifiant auquel aimerait nous habituer une culture de masse de plus en plus colonisatrice d’espaces, et prôner une culture de l’inconfort : une culture qui produit et réinvente les outils de pensée pour être toujours en capacité de réfléchir autrement notre présent. Pendant ces deux années, à Limoges, Manifesten : - a proposé des expositions de : Stéphane Bérard, Julien Blaine, Anne-James Chaton, Jean-François Demeure, Laurence Denimal, Paul-Armand Gette, John Giorno, La Rédaction (Christophe Hanna), Franck Leibovici, Charles Pennequin… (à chaque fois, les œuvres ont été produites pour l’occasion, en toute logique avec la démarche contextuelle des auteur(e)s invité(e)s) ; - a organisé une rétrospective de Mail Art ; - a invité, pour des intervention théoriques ou performatives et des lectures : Édith Azam, Patrick Beurard-Valdoye, Julien Blaine, Philippe Boisnard, Yves Buraud, Anne-James Chaton, Docteur Courbe, Sylvain Courtoux, The Cut-up Conspiracy, Charles Dreyfus, Jean-Michel Espitallier, Alain Frontier, Jérôme Game, Giovanni Fontana, John Giorno, Michel Giroud, Christophe Hanna, Joël Hubaut, Manuel Joseph, Arnaud Labelle-Rojoux, Josée Lapeyrère, La rédaction, Bruno Lemoine, Éric Madeleine, Thierry Madiot, Vannina Maestri, Richard Martel, Isabelle Maunet-Salliet, Laurent Prexl et le groupe Prexley?, Charles Pennequin, Li-Ping Ting, Olivier Quintyn, Jacques Sivan, Isabelle Vorle… - a créé un journal : La Res poetica (quotidien d’interventions poétiques – 5 numéros parus) ; - a initié, avec les associations Acte en Limousin et Alcool, des ateliers performances en milieu scolaire, avec Jean-Michel Espitallier et Charles Pennequin. Ce fut également l’occasion de créer de nouvelles amitiés, de nouveaux réseaux. Manifesten n’est pas un label tenu pas un acte de propriété et un fonctionnement réglementé ; bien au contraire, il se veut un concept dont il importe de re-réfléchir les modalités et les contenus au fur et à mesure des rencontres, des besoins et des exigences de ceux qui le font vivre : les auteurs, les passeurs et les lecteurs actifs. Le projet Nouvelles cartographies poétiques est né de ces rencontres provoquées lors des Manifesten passés. 3 Une nouvelle association : Pan ! PAN! (Phénomènes Artistiques Non Identifiés) a pour objet la création, l’organisation, la diffusion, de manifes- tations centrées sur les formes contemporaines d’actions et d’interventions poétiques : expositions, festivals, rencontres, ateliers en milieu scolaire, concerts, performances, lectures, interventions intermédias, interven- tions urbaines, etc. ; mais également la publication et la diffusion de tracts, de journaux, et autres supports gratuits (éphéméras) qui échappent au circuits commerciaux de l’édition. PAN! cherchera à donner un espace d’expression à des productions qui, en vertu de leur choix artistiques portant le plus souvent sur les moyens atypiques par lesquels elles se réalisent (hybridation textes/images/sons, médias et technologies divers, etc.), restent en marge des circuits de distribution et des structures habituelles par lesquelles une œuvre (au sens ordinaire) accède à la lisibilité et à la visibilité : plutôt que d’élever les interventions éphémères et les performances au rang d’œuvres d’art, rapatrier les formes classiques de matérialisation de l’art (comme le « livre ») dans le domaine de la performativité. Il s’agit de se donner les moyens de toutes les formes de transmissions éphémères et performatives des écritures poétiques contemporaines, à travers des partenariats avec différentes institutions et structures : bibliothèques et médiathèques, galeries, théâtres, écoles, collèges et lycées, université, maisons d’édition... tout en dévelop- pant un travail de formation et de sensibilisation de tous les publics intéressés. Nouvelles cartographies poétiques Si cette manifestation s’inscrit dans la logique de Manifesten par sa volonté de participer à la diffusion des pratiques poétiques contemporaines grâce au jeu des rencontres : - rencontre entre les auteurs et les lecteurs (permettre aux lecteurs d’aborder des écritures mal portées par le circuit marchand du livre, souvent à cause de leur singularité, mais également parce que certaines d’entres elles utilisent des modes de circulation qui échappent aux logiques éditoriales et commerciales classiques) ; - rencontres entre les auteurs et les passeurs potentiels (enseignants, bibliothècaires, libraires, étudiants…) - rencontres entre les auteurs eux-mêmes (afin de nourrir les débats qui animent l’espace poétique, et permettre ainsi à de nouveaux chantiers poétiques de voir le jour…) ; sa singularité est dans la volonté d’un groupe d’enseignants de lui donner une dimension radicalement pédago- gique. En effet, à l’origine, il y a le désir de faire circuler dans les écoles de Limoges une exposition intitulée Calligrammes & Cie, etc. tirée de l’anthologie éponyme publiée aux éditions Al Dante – elle-même conçue comme une « exposition de papier » – et invitant à parcourir l’espace (international) et le temps (des futuristes à nos jours) d’une création poétique qui se situe aux lisières du visible et du lisible. Ce projet s’inscrit dans un travail à finalités très clairement éducatives : il se décline en plusieurs moments consacrés à des expositions tantôt itinérantes et modulables (établissements scolaires, bibliothèques universitaires, etc.) tantôt durables et ancrées dans des lieux spécifiques (galerie du CAUE ; galerie Lavitrine ; galerie l’œil écoute…) offrant ainsi des points de chute pour des performances, lectures et ateliers de réflexion en présence parfois d’artistes repré- sentatifs des tendances évoquées plus haut. Les interventions de ces derniers au sein du contexte plus conven- tionnel d’une exposition sont apparues essentielles pour donner aux événements artistiques, maintenant récurrents et familiers dans le paysage culturel, toute leur dimension signifiante. Du même coup la création contemporaine trouve ici l’occasion de se continuer par delà les quelques échantillons visibles de celle-ci par le public à travers des discours vivants et stimulés par les rencontres. « Calligrammes » ou « idéogrammes lyriques » – comme aimait à les appeler Apollinaire lui-même, – « visuelle », « spatialiste » ou « concrète », – peu importe les désignations rigides –, la poésie doit, pour tenir parole, s’affi- cher et s’annoncer dans la matière même de l’écrit dont elle inquiète et questionne les linéarités automatiques et les lectures programmées. Il s’agit donc de faire circuler ce qui passe trop souvent inaperçu par manque d’adé- quation avec son medium d’exposition. L ’intérêt et la nécessité d’une telle entreprise sont de permettre à des œuvres atypiques, dont le but est de sortir d’une matérialisation trop « livresque », de paraître là où elles ont des chances d’être rencontrées par le public : espaces de médiation, de travail ou d’échanges. Non pour quitter l’espace du livre ni emboîter le pas aux désertions dont souffrent les Lettres, mais pour y revenir accru d’un enseignement que délivrent d’autres lectures, induites elles-mêmes par l’histoire des formes littéraires. 4 Des lieux, des gens, des circulations Cette manifestation est donc réfléchie pour qu’aucune passerelle ne soit omise : - à travers l’espace scolaire, circulation de l’exposition Calligramme & Cie, etc. ; cette exposition sera prétexte à des ateliers d’écritures et de créations, à l’élaboration de nouveaux outils pédagogiques ; - en rappel, une exposition de Calligramme & Cie, etc. sera aussi montée parmi uploads/s3/ cartografie-poetique.pdf

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