Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Univ

Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : erudit@umontreal.ca Article Dick Higgins, Charles Dreyfus et Jacques Donguy Inter : art actuel, n° 73, 1999, p. 32-52. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : http://id.erudit.org/iderudit/46229ac Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI http://www.erudit.org/apropos/utilisation.html Document téléchargé le 25 mars 2013 05:47 « Dick Higgins 1938-1998 : intermedia » • r S i t : k I • • <*m. X O ce < O o o -E 0- -ai. cifckM Dick HIGGINS C A y â D A ** ** '1938-1998 .V Intermédia ( > n 2-'•> » ? Dick HIGGINS est décédé au lendemain de notre Rencontre interna- tionale sur l'art action, le 26 o c t o b r e 1998. Il y aura livré sa dernière présentation et ses dernières actions en compagnie de gens de fluxus et des participants à cet événement qui rassemblait pour une première fois vingt-huit protagonistes de dix-huit régions historiques ou géo- g r a p h i q u e s a u t o u r des q u e s t i o n s liées aux p r a t i q u e s d'art vivant depuis 1 9 7 8 . Il est intervenu à plusieurs reprises tout au long du colloque de six j o u r s et s'est dit curieux de d é c o u v r i r c o m m e n t les nouvelles générations définissaient et n o m m a i e n t leurs pratiques. Il y aura aussi partagé une semaine en c o m p a g n i e d'amis ou connais- sances, anciennes et nouvelles. Nous offrons donc aux lecteurs fran- cophones le texte que Dick HIGGINS a lu lors de cette rencontre. Nous a v o n s a u s s i d e m a n d é à C h a r l e s D R E Y F U S , b i e n c o n n u c o m m e •• spécialiste •• Fluxus, de nous parler de •• l'homme et de son œuvre ••, et la collaboration de Jacques DONGUY, qui c o m m e n t e à partir d'une e n t r e v u e q u ' i l avait réalisée avec H I G G I N S en 1992 au sujet des personnes et artistes qui l'ont influencé ou pour qui il avait une certai- ne reconnaissance. Nous fermons ce dossier avec les informations biographiques et bibliographiques que HIGGINS avait colligées et mises à j o u r pour la Rencontre ; nous publions donc ces renseignements qui démon- trent de sa trajectoire d'artiste, d'éditeur, de t h é o r i c i e n . Richard MARTEL Fluxus et Intermédia Dick HIGGINS Il y a quarante ans, à la fin des années cinquante, l'Action Painting était au zénith de l'art américain. À cette époque notre art musical était dominé par Aaron COPLAND et beaucoup d'autres représentants de moindre importance. Notre scène poétique était tenue de façon égale par les Beat Poets - Allen GINSBERG, Gregory CORSO, et leurs semblables. En 1958 j'avais vingt ans, déterminé à faire de l'art important - j e voulais être un mélange de Kurt WEILL et Bertolt BRECHT, écrivant et composant de la musique, et peut-être, en plus, peignant. Mais où dois-je commencer ? Et comment ? J'avais une sorte de marraine, la peintre lise GETZ. Lors- que je venais à New York pour rendre visite à ma mère et à mon beau-père pour les vacances scolaires de l'internat ou du col- lège où je me trouvais, l'un des premiers coups de téléphone que je donnais était toujours à ma marraine ; je lui demandais les événements dont je devais être au courant. Et elle disait par exemple : « Oh, Bob RAUSCHENBERG a une exposition folle à la Stable Gallery-toutes les peintures sont blanches ! -Alors je m'y rendais - l'un des rares adolescents à ne pas être accom- pagné par un adulte. Cela dura plusieurs années jusqu'au prin- temps de 1958, alors que j'habitais pour de bon à New York, travaillant dans une société de relations publiques, Ruder and Finn. Un jour je téléphonai à Marraine lise pour qu'elle me ren- seigne sur ce qui allait se passer, et que je ne devais pas man- quer. Elle me dit : « Oh, il y a un important concert de John CAGE quivaavoirlieu. » Je trouvai l'endroit, qui était Town Hall ;j'ache- tai deux billets, m'y rendis avec une amie, et fus complètement bouleversé. Ce fut réellement un événement majeur, et certai- nement je n'avais jamais entendu rien de tel. Ce concert, si ça vous intéresse, se trouve facilement sur un album CD, 25-Year Retrospective Concert of John Cage, sur le label Wergo. Il me sembla que toutes les compositions étaient trop longues mais qu'assurément il y avait là un grand terrain d'expériences. Quel- ques jours plus tard j'étais à mon travail chez Ruder and Finn, lorsque je vis une note sur le tableau des employés annonçant que la société était prête à payer n'importe quel cours de la New School for Social Research à l'un de ses salariés. Parcourant le catalogue de la New School, je notai que John CAGE y était programmé pour enseigner la composition expérimentale. Je décidai de m'inscrire à ce cours et aussi à un autre où il devait enseigner l'identification des champignons. C'est ainsi que durant l'été 1958, j'ai suivi deux cours avec CAGE, musique pendant la semaine et champignons les week- ends. La structure du cours de CAGE était simple. CAGE com- mençait par parler un peu, puis demandait les compositions que nous avions amenées pourêtrejouées dans la classe. Le cours se tenait dans une petite pièce avec un piano à queue, avec un grand placard adjacent dans lequel il y avait, parmi d'autres choses, la collection d'instruments de musique orientale de Henry COWELL, comprenant son gamelan. COWELL était un autre de mes héros. Je savais que CAGE avait étudié avec COWELL dans les années trente et que leur rapport était intime. Nous, les étudiants donc, composions pour piano, pour instruments orientaux, ou pour n'importe quel autre objet pou- vant produire un son que nous pouvions acheterdans un maga- sin « à quatre sous » proche de là -jouet/bateau de guerre, ustensiles de jardinage, séchoir à cheveux, etc. Les composi- tions étaient jouées, CAGE les commentait, et ainsi de suite. Qui étions-nous, « nous les étudiants » ? En plus de moi, il y avait un animateur de film, Al KOUZEL, George BRECHT, le photographe Scott HYDE, Al HANSEN, et (en 1959) Florence TARLOW. L'année précédente Jackson MacLOW, Richard MAXFIELD et Allan KAPROW avaient également suivi la classe, et MacLOW est revenu plusieurs fois pendant l'été 1958. En fait, je m'y suis réinscrit en été 1959. HANSEN vint au cours cet été-là également. Avec HANSEN j'avais une affinité parti- culière. HANSEN travaillait à Gray Advertising, et à ce moment- là le mot clé en publicité était- audiovisuel -.Alorsen 1958nous avons fondé le « New York Audio-Visual Group » ettentionsde jouer les compositions que nous apportions dans la classe de CAGE à l'extérieur de celle-ci. C'était l'apogée de la culture dans les cafés. Il y avait des lectures de poésie et d'autres événements culturels dans les cafés. Je lus ma poésie dans ceux-ci. HANSEN avaient deux amis chez Gray Advertising, Howard SMYTHE et Max McARREE. Les deux amis décidèrent d'ouvrir un café, ce qu'ils firent. Il ouvrit durant l'hiver 1958-59 : le E-pit'-o-me Coffee Shop sur Bleecker Street. Là, rejoints par Larry POONS (maintenant devenu un peintre célèbre), nous performions presque chaque week-end pour le tout-venant -touristes, beatniks, collégiens. HANSEN et moi, nous louions également une petite salle à manger dans l'Hôtel Albert où nous performions. Nous étions trois ou quatre à performer et il y avait deux spectateurs, mais l'un d'eux était critique et écrivit sur nous dans un journal local, The Villager. Ce fut la première fois que nous fûmes mention- nés sur support papier. À l'été 1960 le E-pit'-o-me Coffee Shop disparut. Une galerie coopérative, The Reuben Gallery, avait montré les tra- vaux de KAPROW. HANSEN, BRECHT, OLDENBURG, DINE, D Ct Q U LU X O ce < O o ra GROOMS et d'autres. KAPROW y montra son 18Happenings in 6parts, qui lança les happenings comme une forme viable. Et moi au uploads/s3/ higgins.pdf

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