Art contemporain Partie III Le fauvisme nait en France à Chatou, à côté de Pari
Art contemporain Partie III Le fauvisme nait en France à Chatou, à côté de Paris. Par André Derain et Vlaminck, ils vont se rencontrer en 1900, ils décident de louer un atelier ensemble, et d’y vivre. Les deux hommes sont très différents, Vlaminck déclare qu’il peint par l’instinct alors que Derain est plus modéré. Maurice de Vlaminck, Portrait de père Bouju (ou l’homme à la pipe) 1900. Vlaminck est autodidacte, il s’oppose même aux études d’arts. Il est tout de même très inspiré par Van Gogh, et qui lors d’une exposition en son honneur en 1905 va lui changer sa vision, et son style de peinture. Maurice de Vlaminck, Les arbres rouges, 65x81 cm, 1906, Musée national d’art moderne, Paris. « Il faut peindre avec des couleurs pures, avec des cobalts pures… » Vlaminck, Portrait de Derain, 26.4 x 21 cm, 1905, The Metropolitan Museum of Art, New York. Vlaminck, Une rue de Marly le Roi, 1905-1906, huile sur toile, (54x65 cm), MNAM, Paris. Il peint cette toile avec aplat, il utilise des couleurs vives « pures ». Il affirme la bi-dimension de la toile. Les couleurs sont violements contrastés. En 1907, un marchand, Ambroise Vollard va organiser une exposition des toiles de Vlaminck. André Derain commence à peindre très jeune. Il va avoir plusieurs maîtres, mais il n’aura pas de formation académique. André Derain, La Seine au Pecq, 1904, huile sur toile, (85 x 95.5), MNAM, Paris. L’artiste s’intéresse à des artistes récents comme ancien. Couleur en aplat, séparation des plans de couleurs. Le sujet rappel ceux de Pissarro, de même que la lumière. La facture est apparente. Dès ses débuts il fait la peinture la plus moderne de son temps. André Derain, Bateaux dans le port, Collioure, 1905, huile sur toile, (72 x 91 cm), Coll privée. Derain ne veut pas se contenter de reproduire un paysage, il veut utiliser les couleurs pures, apposé la peinture par des touches séparés qui ne recouvre pas toute la toile. Contexte de l’époque : Impressionnisme et Néo-impressionnisme, Gauguin n’est pas encore admis comme grand peintre. C’est donc une œuvre qui bouleverse l’art. Ton chaud et ton froid, contraste audacieux, mais aussi la facture. Comment c’est peint est plus important que le sujet. André Derain, Vue de Collioure (Collioure, le village et la mer), 1905 La vigueur des tons, l’étagement des plans, la facture apparente s’opposent aux principes de la perspective linéaire et de la perspective aérienne (appliquées depuis la Renaissance). Inspiré de Gauguin cet étagement des plans. La lumière fond l’ensemble des lignes. André Derain, Effets de soleil sur l’eau, Londres, 1906, huile sur toile, (80,5 x 100 cm), Musée de l’annonciade, Saint-Tropez. Derain à Londres De janvier à mars 1906, Derain séjourne à Londres. Il part sur les conseils du marchand d’art, Ambroise Vollard. Couleurs pures pour matérialiser des choses immatérielles. Le rouge et le bleu contraste, tandis que le bleu et le vert fusionne, la ligne bleu horizontale est la seule chose qui nous indique un paysage. Derain s’est inspiré des brumes londoniennes. Dans cette œuvre il s’éloigne encore plus de la réalité, le sujet est prétexte à des recherches colorés et modernes. André Derain, Charing Cross (dit aussi Pont de Westminster), 1906, huile/toile, (8 x 100 cm), Musée d’Orsay, Paris. Représente la vitesse. L’artiste représente le mouvement, la vitesse avec les voitures épouses la courbe déformant leur silhouette. Henri Matisse né en 1869 au Cateau-Cambrésis. Au début Matisse était destiné à récupérer le cabinet de son père, pour cela il était notaire. En 1890, il entre dans l’atelier de Gustave Moreau, et il y règne une liberté. Dans l’atelier de nombreux peintres y ont étudié : Albert Marquet, Georges Rouault, Charles Camoin, Henri Manguin, Henri Evenepoel. Lors de la disparition de Moreau, il quitte l’atelier, et voyage. Il va alors entrer dans l’académie privée : La Grande Chaumière, sous la direction d’Antoine Bourdelle. Dans ces académies les professeurs passent et viennent corriger ses œuvres, c’est à ce moment qu’il fait la connaissance de Derain en 1900. Henri Matisse, Luxe, calme et volupté, 1904. Artiste qui insiste pour qu’il pratique le divisionnisme. Avant le salon d’automne il a déjà une exposition au salon des indépendants, et chez un marchand. Il recherche alors un nouvel endroit, et s’installe alors à Collioure un endroit bien connu des peintres. Dans le sud c’est la technique divisionniste qui est majoritaire, avec comme autre peintre, Maximilien Luce… Henri Matisse, Marine (Bord de mer), Collioure, 1906, huile sur carton, (24.45 x 32.39 cm), MoMA, San Francisco. Derain lui apporte des idées audacieuses, il partage ses lectures et sa culture avec Matisse. Les paysages peints par Matisse sont de facture divisionniste. Mais les touches sont plus irrégulières, plus larges et le chromatisme est plus violent que dans les tableaux inspirés par le divisionnisme de Seurat, Signac ou Cross. Ils se veulent en rupture, et vont ainsi pouvoir créer quelque chose de nouveau à deux. Dans cette communion ils vont trouver le courage de créer cette fameuse rupture. Ils travaillent souvent côte à côte, ils se montrent leurs tableaux, et ils discutent d’art ensembles. Leurs toiles sont petites, ce qui montre qu’il s’agit d’une chose encore expérimentale. Mais leurs tableaux restent différents. Henri Matisse, Japonaise au bord de l’eau (La japonaise : Woman beside the Water), été 1905, huile et crayon sur toile, (35.2 x 28,2 cm), MoMA, New-York. Le fond rejoint l’aplat et la forme perd son volume, par la couleur et par les lignes qui l’entoure. Henri Matisse, L’intérieur à Collioure (La Sieste), 1905, Coll particulière. Les touches se rassemblent en surfaces unifiées, traitées en aplats. Henri Matisse, La Moulade, (Collioure l’été), 1905, (28.2 x 35.5 cm) collection particulière. Touches éparpillées. Toujours des couleurs très vives avec des contrastes forts. Henri Matisse, Portrait de Madame Matisse (dit La raie verte), 42.5 x 32.5 cm, 1905, Statens Museum for Kunst, Copenhague. Personnage en plan rapproché, opposition avec le portrait classique qui représente en buste. La profondeur y est bannie, il donne l’impression que le visage se rapproche du spectateur. Le fond est nouveau, effet d’étrangeté dans le contexte de l’époque. Couleurs irréalistes, légères profondeurs sur le visage qui souligne l’aplat. La ligne verte est irréaliste, tableau qui à l’époque ne plaisait pas. Sépare le visage en deux, partie éclairée et partie moins éclairée. Matisse révèle comment l’ombre et la lumière est contenue dans la couleur, une inspiration impressionniste. Il créait des contrastes de lumière. La couleur domine dans ce portrait, le modèle et le dessin s’efface avec la couleur. Henri Matisse, Femme au chapeau, 1905, huile sur toile, 80.6 x 59.7 cm), MoMA, San Francisco. Le visage est maculé de couleur, qui signifie les contrastes d’ombre et de lumière, un critique déclare qu’il s’agit d’un pot de peinture jeté sur la toile. Le portrait est pourtant saisissant, avec un raffinement et une étrangeté qui intrigue. Les couleurs sont volontaires et donnent un effet particulier. Donne une nouvelle expression du beau. Tache de couleur derrière elle qui est un espace de peinture pure. Henri Matisse, Intérieur à la fillette, hiver 1905-1906, huile sur toile, 72.7 x 59.04 cm), collection particulière, New-York. Il s’agit d’une scène intimiste, située dans un intérieur avec beaucoup d’objet, chocolatière. Ces objets sont au premier plan une nature morte. Espace tridimensionnel. Respecte la réalisation classique dans le premier plan, en revanche dans la partie supérieur, les couleurs semblent débordés, elles se projettent comme une tempête et absorbe les volumes. Etendue coloré, partie supérieur consommé par la peinture. Dans cette partie du tableau la couleur se libère de sa fonction représentative. Volonté de provocation. Il est tout à fait possible qu’il ait voulu mélanger les heures. Henri Matisse, Le bonheur de vivre ou La Joie de vivre, 1905-1906, huile sur toile, (175 x 241 cm-, Fondation Barnes, Philadelphie. Le bonheur de vivre met en œuvre les principes du fauvisme. Couleurs pures séparées par des lignes qui forment des personnages, ces lignes viennent unifier, il y a une unification entre la nature et les personnages, la ligne accompagne l’harmonie évoquée. Henri Matisse, La Gitane, 1906, huile sur toile, (55 x 46 cm), MNAM, Paris. Henri Matisse, Nu bleu (souvenir de Biskra), 1906, Huile sur toile, 89.1 x 140.3 cm, Museum of Art, Baltimore. uploads/s3/ histoire-des-arts-temps-moderne-et-contemporain-partie-3.pdf
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- Publié le Nov 18, 2022
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